Maison
De chanoines
Hôtel Bonvalot
Couvent
Maison de chanoines dite hôtel Bonvalot, actuellement couvent de la Sainte-Famille
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; 6 rue du Palais ; 4 rue du Cingle
Anciennement région de : Franche-Comté
Besançon centre
Besançon centre ville
Cingle (îlot)
Palais (rue du) 6 ; Cingle (rue du) 4
1833 K2 808 à 811 ; 1992 AM 61
En ville
Chapelle ; écurie ; logement ; remise ; grange ; puits ; jardin d'agrément ; fabrique en belvédère ; cour
2e quart 16e siècle
19e siècle
Attribution par travaux historiques ; attribution par source
La maison, due peut-être au maçon et entrepreneur Perrin Maire, a été construite entre 1538 et 1544 pour François Bonvalot, oncle du cardinal Antoine de Granvelle, qui fut abbé des abbayes bénédictines Saint-Vincent de Besançon et Saint-Pierre de Luxeuil, et ambassadeur de Charles-Quint à la cour de France. Le 9 février 1540, la ville concédait à l'abbé le bois nécessaire à l'édification de l'hôtel. Au fond du jardin qui domine la ville, François Bonvalot fit construire une fabrique en belvédère décorée de devises et de peintures emblématiques qui furent décrites par Jules Chifflet en 1653 et ont disparu à une époque indéterminée. Après la mort de François Bonvalot en 1560, l'édifice passa entre les mains de divers membres de la famille ayant séance au chapitre métropolitain, avant d'être acquise par celle des Bauffremont au début du 17e siècle, et par d'autres au 18e siècle. La maison est achetée en 1809 par la congrégation du Refuge et revendue en 1819 à Hugues Touret qui la cède l'année suivante à Jeanne-Baptiste Moine et Jeanne-Claude Jacoulet, fondatrice des soeurs de la Sainte-Famille, qui la donnèrent à la communauté en 1827. Dans le courant du 19e siècle, des travaux sont entrepris pour accueillir un pensionnat, la vocation de la Sainte-Famille étant tournée vers l'éducation des filles. En 1843, le logis principal est surélevé d'un étage sur cour. Entre 1855 et 1857, l'architecte Maximin Painchaux aménage la chapelle du premier étage. La galerie sur cour, précédant la chapelle, est décorée de peintures murales signées "Roberti de Brescia" et datées 1856. En 1866, l'architecte Alfred Ducat reconstruit la porte cochère donnant sur la cour de la rue du Cingle, surélève et prolonge le bâtiment des écuries et dépendances situé dans cette même cour et construit un grand bâtiment de deux étages carrés perpendiculaire à la rue du Cingle entre les deux cours basses.
Calcaire ; moellon ; pierre de taille ; enduit
Tuile plate
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie, en charpente
L'hôtel est situé sur une grande parcelle irrégulière présentant sur son flanc droit un fort dénivellé. Dans la partie haute (6 rue du Palais) , le logis principal de plan en U délimite une cour intérieure, prolongée par un grand jardin à l'extrémité duquel est située une fabrique en belvédère. Il est distribué par une allée cochère en position centrale, à droite de laquelle se trouve un portique donnant sur la cour, et par un escalier d'honneur tournant à retours sans jour placé dans l'angle de l'aile gauche. Une chapelle, à laquelle on accède par une galerie située au-dessus du portique, a été aménagée au premier étage sur rue. A l'extrémité de l'aile gauche se trouve le bâtiment des anciennes grange et écurie. La partie basse (4 rue du Cingle) s'étend sur deux cours. Dans la première, fermée par un portail dans clôture, se trouvent un puits et une remise disposée dans le soubassement du bâtiment prolongeant l'aile droite de l'hôtel. L'édifice est construit en grande partie en moellon ou moellon enduit, sauf la partie centrale du logis principal.
Peinture ; sculpture
Rinceau ; volute, ordre toscan
Le portique du logis principal et la fabrique en belvédère sont ornés de colonnes à chapiteaux toscans, ceux du portique sont surmontés de consoles à volutes. Le pourtour de la galerie à l'étage est décoré de rinceaux peints.
Maison avec entrée cochère
1926/06/08 : inscrit MH partiellement ; 1938/01/13 : inscrit MH partiellement
La façade et le cloître : inscription par arrêté du 8 juin 1926 ; la façade et la couverture d'un bâtiment en recul sur l'alignement présent des rues et débordant sur des encorbellements dans l'immeuble sis 4 rue du Cingle : inscription par arrêté du 13 janvier 1938.
Puits ; jardin d'agrément ; fabrique en belvédère ; élévation ; portique
L'édifice, malgré l'évolution de certains éléments, demeure l'exemple bisontin le plus remarquable d'une maison de grand seigneur ecclésiastique du 16e siècle.
Propriété privée
1996
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2007
Roussel Christiane
Dossier individuel
Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10