Hôtel
Hôtel de Montmartin
Hôpital
Hôtel de Montmartin, actuellement hôpital Saint-Jacques
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; 12 rue de l'Orme de Chamars
Anciennement région de : Franche-Comté
Besançon centre
Besançon centre ville
Saint-Jacques (îlot)
Orme de Chamars (rue de l') 12
1833 K2 483, 970 ; 1974 AW 2
En ville
Cour ; mur de clôture ; portail
4e quart 16e siècle
18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle
Daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par source ; attribution par travaux historiques
Perrenot de Granvelle Antoine (commanditaire)
En 1581, le cardinal Antoine de Granvelle fait démolir l'ancienne tour de Montmartin qu'il venait d'acquérir pour y construire son hôtel d'après les plans de l'architecte bisontin Richard Maire. En avril 1582, les fondations sur pilotis sortent de terre ; en juillet les murs du verger sont finis ; en octobre, le sous-sol destiné à recevoir les offices est achevé. En 1583, les murs s'élèvent et les linteaux de fenêtres taillés. En 1584, l'emplacement de la chapelle est discuté. En octobre, le cardinal demande de surélever l'édifice d'un deuxième étage. En septembre 1585, l'architecte Richard Maire meurt et est remplacé sur le chantier par son fils Jean. En juillet 1586, le marché du deuxième étage est conclu. Mais le cardinal meurt à son tour le 21 septembre 1586 à Madrid, sans jamais avoir habité son hôtel. Un petit neveu, Thomas-François d'Oiselay, en hérite et le vend en 1618 à la municipalité de Besançon. En 1653, l'édifice devient une académie d'équitation avant d'être affecté en 1677 au logement du gouverneur militaire de la province, puis au lieutenant général. Il est remis en état entre 1683 et 1685, il s'agrandit par l'achat d'un jardin contigu appartenant à Luc Morel, sur lequel sont construits de nouvelles écuries et remises. Divers échanges de terrain, en nature de jardin et de verger, sont effectués l'année suivante, entre les jésuites voisins et la ville. En 1734, l'arrivée du duc de Duras comme gouverneur, avec cinquante chevaux et mulets, oblige la municipalité à acheter un nouveau terrain aux clarisses, de l'autre côté de la rue, pour construire de nouvelles écuries et une prison militaire. Les bâtiments, dus à l'entrepreneur Jean-Claude Grosjean, sont construits entre 1739 et 1741. Dans le même temps, le corps de logis de l'hôtel est augmenté d'une aile en retour d'équerre, à gauche de la cour d'honneur, peut-être réalisée par l'architecte Charles-François Longin. En 1741, le duc de Randan remplace le duc de Duras, et s'empresse de réclamer dix glaces de trumeaux ou de cheminées avec leurs encadrements, pour décorer ses appartements, les vieilles cheminées de l'hôtel ayant été changées en 1738. L'ensemble est réalisé par Pierre Maillot, maître miroitier, pour la somme de 2780 livres. Du 18e siècle date probablement aussi le portail dans clôture bordant la rue. En 1793, la ville vend l'hôtel à un particulier. Les soeurs du Sacré-Coeur en deviennent propriétaire en 1823. En 1840, l'aile gauche est reconstruite et une chapelle aménagée à l'intérieur par l'architecte Alphonse Delacroix. Une Vierge à l'enfant en bas-relief dans un médaillon, dû au sculpteur Camille Demesmay, en orne la façade sur rue. L'aile droite, plus ancienne, a peut-être été construite entre la fin du 18e et le début du 19e siècle, par l'architecte Denis-Philibert Lapret. En 1907, suite à un leg à la ville de Besançon, l'hôpital Saint-Jacques acquiert l'hôtel de Montmartin pour y installer une maternité départementale appelée "maternité Berger" en hommage au donateur. En 1911, entre autres travaux, les meneaux et croisillons des fenêtres du premier étage sont détruits. En 1913 est créé au fond du jardin le pavillon Pasteur abritant le service de médecine femme. La maternité reste sur les lieux jusqu'en 1973, date de construction d'un nouvel édifice appelé "La Mère et l'Enfant", située avenue du Huit-Mai 1945. L'hôtel de Montmartin est depuis cette date dévolu à l'administration de l'hôpital.
Calcaire ; pierre de taille
Tuile plate
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Voûte d'arêtes
Élévation ordonnancée
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie
L'hôtel de plan quadrangulaire, situé entre cour et jardin, est cantonné de quatre tours d'angle carrées. La cour est bordée sur rue par une clôture percée d'un portail et encadrée de deux ailes postérieures à la construction de l'hôtel. Un large couloir central, voûté d'arêtes, traverse le bâtiment, à gauche duquel est situé l'escalier d'honneur, avec une cage ornée, à chaque palier, de niches à coquilles.
Sculpture
Pilastre, tête : homme, coeur, fronton, croix
La porte d'entrée du logis est encadré de deux pilastres d'ordre dorique avec de part et d'autre deux têtes d'hommes de profil et surmontée d'un fronton triangulaire interrompu avec tabernacle. Sur ce dernier se trouve un coeur surmonté d'une croix et entouré de rayons.
Hôtel en fond de cour antérieure
1979/11/07 : inscrit MH
Façades et toitures ; le portail sur rue : inscription par arrêté du 7 novembre 1979
À signaler
Lié à l'histoire de la famille Granvelle, il s'agit aussi du seul hôtel bisontin du 16e siècle construit entre cour et jardin, composition d'ensemble oubliée par la suite pour ne réapparaître qu'à partir des années 1730.
Propriété publique
1996
© Inventaire général
2009
Roussel Christiane
Dossier individuel
Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00