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Plateforme ouverte du patrimoine

Maison de médecin

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison

Genre du destinataire

De médecin

Titre courant

Maison de médecin

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Rougemont ; 19 route de Besançon

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Rougemont

Adresse de l'édifice

Besançon (route de) 19

Références cadastrales

2009 ZH 187

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Garage ; jardin d'agrément

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1975

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

Cette maison a été réalisée, à la demande du docteur Bourriot et de son épouse, afin d'abriter leur habitation et un cabinet de dentiste. L'architecte est Claude Brandon, de Sochaux, auteur du rehaussement de la clinique Laënnec à Montbéliard, et, en 1983, de l'extension du collège de Rougemont (IA25000775). Le 4 novembre 1972, il présente un avant-projet, mais les plans définitifs, datés du 26 juin 1973, connaissent encore quelques modifications le 15 janvier et le 27 mai de l'année suivante. La construction débute en 1974 et s'achève en juillet 1975. Dans son avant-projet, Brandon prévoit un garage double sous une grande terrasse et une vaste échancrure dans la toiture afin de laisser passer un arbre. Ces propositions ne sont pas retenues par les commanditaires, et les dispositions intérieures connaissent quelques modifications. Les entreprises suivantes ont participé à la construction : Germain Ricci de Villersexel (gros-oeuvre), Parietti d'Athesans (menuiserie, charpente) et M. Aubry de Rougemont (platrerie et peinture). D'après les propriétaires, l'idée a été de réaliser une réinterprétation contemporaine d'une ferme du Haut-Doubs.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Béton ; parpaing de béton ; essentage de matériau synthétique ; essentage de planches

Matériaux de la couverture

Matériau synthétique en couverture

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur : escalier droit ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour

Commentaire descriptif de l'édifice

L'édifice présente un plan en très léger L, et est construit en béton banché (pour les parties enterrées ou recevant un remblaiement) et en parpaings de béton. Il est recouvert d'une charpente en poutrelles métalliques en acier (IPN) et à pannes en bois, et sa toiture est en shingle posé sur panneaux de bois aggloméré. Le toit présente deux pans fortement asymétriques : celui orienté au nord est court et très pentu, et le pan sud est long et faiblement incliné. Ce dernier, formant appentis, protège une partie de la terrasse et son barbecue des intempéries. Les élévations sont percées de grandes baies en bandes disposées en travées et une fenêtre carrée isolée prend place dans les parties hautes situées à l'est, à l'ouest et au nord. A noter que celles situées sur les longueurs présentent un profil trapézoïdal en béton armé très saillant, type corbuséen se retrouvant notamment à la chapelle Notre-Dame du Haut de Ronchamp, seulement distante de 40 kilomètres. Le vocabulaire architectural utilisé, volontiers brutaliste (dans les baies carrées), comme la mise en oeuvre, sont caractéristiques de l'architecture des Trente Glorieuses. Seuls les revêtements de bois des allèges et de bardeaux bitumés d'une partie des façades atténuent quelque peu cette modernité, et confèrent une touche subtilement régionaliste à cette construction. L'architecte aurait aimé jouer avec la polychromie, mais les commanditaires ont tempéré ses élans afin de mieux intégrer l'édifice à son environnement. En effet, Brandon avait suggéré que la maison soit crépie en blanc, que les allèges soient peintes en jaune "oxyde de plomb" et que l'ensemble du shingle soit noir et non marron comme réalisé. L'étage de soubassement est occupé d'un côté par la buanderie, la cave et un garage double, et de l'autre par l'escalier menant à l'habitation, la chaufferie centrale, et le cabinet dentaire. On accède à ce dernier par une porte dédiée, située au nord, donnant sur l'entrée-accueil. De part et d'autre, se répartissent les deux salles de travail, la salle d'attente et le laboratoire. L'habitation occupe les deux niveaux restants. Le rez-de-chaussée se divise en deux parties isolées l'une de l'autre : un espace "jour" formé d'une entrée, d'une cuisine assez vaste pour y manger et d'un vaste séjour-salon à cheminée centrale (le foyer était initialement double), et d'une partie "nuit" accueillant trois chambres, deux salles de bains et des toilettes. Le séjour, orienté idéalement au sud et à l'ouest, est un vaste volume ouvert montant de fond, aux murs blancs et au plafond lasuré marron foncé. Dans sa partie la plus développée, cette pièce atteint 7 mètres de hauteur conférant au lieu lumière et espace. L'escalier (à garde-corps en verre et profilés d'aluminium) situé dans le séjour mène à une mezzanine réservée aux invités. Un dégagement éclairé de manière zénithale par deux skydômes (lanterneaux) donne accès aux deux chambres, à la salle de bains, aux toilettes, à un petit bureau et à un local d'archives. La décoration murale est bien dans l'esprit des "Seventies" : la palette chromatique est axée sur le marron, l'orange, le beige et le vert. Parmi les tapisseries murales, nous trouvons des papiers peints au décor cinétique caractéristique de l'Op Art (salles de travail), plusieurs sortes de motifs floraux stylisés aux couleurs vives (chambres et salle d'attente) ou encore des motifs géométriques (vagues, cercles) dans l'esprit de créateurs tel Verner Panton.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2010

Date de rédaction de la notice

2010

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Hamelin Liliane ; Jacques Christophe

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 8, avenue Denfert-Rochereau 25000 Besançon - 03.63.64.20.00

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Façade postérieure vue de trois-quarts gauche
Façade postérieure vue de trois-quarts gauche
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Papier peint de la salle d'attente du cabinet dentaire.
Papier peint de la salle d'attente du cabinet dentaire.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Papier peint de la salle de travail du cabinet dentaire.
Papier peint de la salle de travail du cabinet dentaire.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Vue générale du séjour depuis la mezzanine.
Vue générale du séjour depuis la mezzanine.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Façade postérieure vue de trois-quarts droit.
Façade postérieure vue de trois-quarts droit.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Détail : baies de la façade antérieure.
Détail : baies de la façade antérieure.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Papier peint d'une des chambres.
Papier peint d'une des chambres.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Vue générale de la façade antérieure, route de Besançon.
Vue générale de la façade antérieure, route de Besançon.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Papier peint d'une des chambres.
Papier peint d'une des chambres.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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