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Plateforme ouverte du patrimoine

Fromagerie des Majors

Désignation

Dénomination de l'édifice

Fromagerie

Appellation d'usage

Fromagerie des Majors

Titre courant

Fromagerie des Majors

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Villers-le-Lac

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pays horloger (le)

Canton

Morteau

Lieu-dit

Majors (les)

Références cadastrales

2015 BH 63-66

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; bureau ; chambre froide ; chaufferie ; pièce d'affinage ; boutique ; logement ; garage ; réservoir industriel ; citerne

Historique

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1887 ; 2003

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par tradition orale

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par tradition orale

Description historique

Le bâtiment a été construit en 1887 pour la société de Fromagerie des Majors. Auparavant, la commune comptait plusieurs fruitières, situés dans des fermes : 2 en 1847, 7 en 1856, 3 en 1875 (produisant ensemble de 4 à 6 000 kg de fromage). A l'issue de la première guerre mondiale, les installations sont insuffisantes pour permettre de traiter correctement le volume de lait journalier (de 1 000 à 3 000 l), transformé en gruyère. Aussi le président de la société, Alexis Mougin, demande-t-il le soutien technique et financier de l'Etat pour s'agrandir. Le service du Génie rural de Dijon confie l'étude à l'architecte Joseph Massaux, établi à Lyon au 17 rue de la Madeleine, qui décrit ainsi l'existant : "En visitant le bâtiment de la fromagerie de la société coopérative de Lac ou Villers, lequel porte le nom de « Chalet des Majors », on est frappé par l’exiguïté de l’atelier de fabrication, de la cave à lait, par la faible hauteur des plafonds des locaux, par la trop grande légèreté de la charpente, par le manque de W.C. et par la diversité des niveaux des caves, ateliers, chambre à lait, appartements, qui est telle que pas un seul local n’a le niveau de son voisin, ce qui a obligé à toute une série de marches d’escalier." Il propose d'agrandir l'atelier de fabrication, en supprimant une cloison, et la cave à lait (en appentis au nord-ouest), qu'il faut reconstruire et faire précéder d'une salle de réception ; la partie habitation au sud-ouest doit être doublée en édifiant un étage au-dessus de la cave d'affinage, jusque-là coiffée d'une terrasse ; tous les plafonds seront refaits, pour donner 4 m de hauteur à l'atelier et 3 m aux autres pièces, et la toiture pivotera d'un quart de tour (la façade au nord-est changeant son mur gouttereau pour un mur pignon). Le devis du 10 juillet 1922 s'élève à 54 000 F. Les travaux, adjugés le 18 août à l'entrepreneur Bricoli (de Morteau) et réalisés sous la direction de l'ingénieur Camille André (62 Grande Rue, à Pontarlier), sont reçus provisoirement le 30 avril 1923. La société se dote ensuite, au sud-est, d'une porcherie d'une capacité de 80 porcs : la demande du président Paul Chopard date du 20 octobre 1927 et la construction est achevée avant mai 1928. L'année suivante, les deux fromageries signalées dans la commune, aux Majors et au Chauffaud, collectent 1 099 976 litres de lait pour produire de l'emmental. En 1986, elles existent toujours : celle des Majors est forte de 16 sociétaires (et fabrique du comté), celle du Chauffaud de 5 seulement. Elles fusionnent en novembre 1988 lorsque cette dernière disparaît. Le ramassage du lait chez les sociétaires est alors instauré et un garage est construit en 1989 pour le camion, à l'emplacement de la porcherie détruite en janvier. Un abri à planches couvert d'une terrasse est bâti à l'ouest dans la décennie 1990. En 1999, la société passe en gestion directe et embauche le fromager, jusque-là employé par l'affineur Marcel Petite qui achetait le lait. Le bâtiment est agrandi en 2003 par construction des corps reliant la fromagerie initiale et le garage : les plans sont du cabinet d'architecture d'Hubert Prillard (14 rue Victor Hugo à Morteau), la maçonnerie est l'oeuvre de Jean Marquès (de Fuans) et la charpente due à l'entreprise de Gilles Chopard-Lallier (Les Gras). L'installation Chalon-Mégard existante est supprimée : 5 cuves (3 de 1 000 l, 1 de 1 500 l et 1 de 1 200 l, avec soutirage sous vide). Elle est remplacée par une nouvelle, du même constructeur (Montréal-la-Cluse, Ain) : 2 cuves de 5 000 l en double O avec transfert par pompe à caillé, banc de soutirage de 12 places, pressage de 32 places, nouvelle écrémeuse, système d'échangeur thermique pour refroidir le sérum et réchauffer le lait, etc. En 2015, les 12 sociétaires ont fourni 3 millions de litres de lait (en moyenne de 7 à 10 000 l par jour), utilisés pour fabriquer environ 300 tonnes de comté (soit 8 200 meules, enlevées deux fois par mois par l'affineur) et du beurre ; le lactosérum est vendu à la SA Lacto-Sérum France de Verdun (Meuse). Le personnel comprend à la fabrication le maître fromager, son second et une apprentie, à la vente 3 personnes à temps partiel. La construction d'un nouvel espace de vente, indépendant, est actée pour 2017.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit ; béton ; parpaing de béton ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; béton en couverture

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; étage en surcroît

Typologie du couvrement

Voûte en berceau plein-cintre

Typologie de couverture

Toit à longs pans pignon couvert ; terrasse noue

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier droit

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie électrique ; achetée

Commentaire descriptif de l'édifice

Le bâtiment d'origine a des murs en moellons calcaires enduits, ceux plus récents font appel aux parpaings de béton enduits. Le premier comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage en surcroît ; les autres sont en rez-de-chaussée, avec éventuellement un étage en surcroît. Le soubassement abrite deux pièces d'affinage (dont celle à l'est est voûtée en berceau plein cintre), accessibles par un escalier droit et un monte-charge. Les toits sont à longs pans et pignons couverts, à couverture de tuiles mécaniques ; l'abri à planches (à l'ouest) est coiffé d'une terrasse en béton.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2015

Date de rédaction de la notice

2016

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Poupard Laurent

Typologie du dossier

Dossier individuel

Atelier de fabrication : cuves à comté.
Atelier de fabrication : cuves à comté.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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