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Plateforme ouverte du patrimoine

Maison et usine d'horlogerie (usine de montres) Parent Frères, Fabior-Watch puis Berthet Horlogerie

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison ; usine d'horlogerie

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Usine de montres

Appellation d'usage

Usine Parent Frères, puisusine Fabior-Watch, actuellementusine Berthet Horlogerie

Titre courant

Maison et usine d'horlogerie (usine de montres) Parent Frères, Fabior-Watch puis Berthet Horlogerie

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Villers-le-Lac ; Saint-Jean (place) 4

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pays horloger (le)

Canton

Morteau

Adresse de l'édifice

Saint-Jean (place) 4

Références cadastrales

2016 AC 129-131

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; magasin industriel ; bureau ; bureau d'études ; logement ; garage ; cour

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Description historique

La maison et l'usine sont bâties en 1948-1949 pour Marcel Parent (1906-2003), fils de l'horloger Aurèle Parent (1872-1958), à la tête de la société Parent Frères fondée en 1939 avec son frère Michel (1913-1940) et installée auparavant au 1 rue du Maréchal Foch. Cette société construit également des garages entre 1959 et 1965 puis réalise deux extensions (à l'ouest et à l'arrière de la maison) entre 1969 et 1975. Elle dispose de nombreuses marques de montres : Aurex (déposée en 1931), Darvin (1944), Jean d'Armor, Jean Le François (1985), Laurens, Morvil (1939), Oxford (1944), Rolls, Vilmor, Yankee... Classée en 1965 dans la catégorie de 50 à 99 salariés, la Sarl (au capital de 300 000 F en 1972) emploie 80 personnes lorsqu'elle est endommagée par un incendie criminel dans la nuit du 8 au 9 avril 1976. Elle fait alors partie, avec les maisons Marguet (Villers-le-Lac), Georges Monnin et Cie (Charquemont) et Michel Herbelin (Charquemont), de la société France Montres Export constituée pour fabriquer des mouvements en commun, fabrication dont elles ont mécanisé la production : ainsi, 12 personnes peuvent réaliser 500 mouvements automatiques par jour là où, dans la fabrication traditionnelle, il en aurait fallu 20. SA au capital de 764 000 F en 1986, elle commercialise des montres mécaniques (à échappement à ancre), à quartz analogiques, de gousset et pendentif, et pour aveugles. Elle ne compte plus que trois personnes en 1993 au décès prématuré de son dirigeant, Pierre (l'un des douze enfants de Marcel). L'entreprise est mise en sommeil et ses bâtiments sont achetés en 1991 par la SA des Ets C. Berthet et Fils. Cette fabrique d'horlogerie de Charmauvillers est née d'un atelier de boîtes de montre créé vers 1888 par Joseph Berthet, à l'origine des sociétés Berthet Frères puis Camille Berthet et Cie (en 1949). Dirigée par Claude, le fils de Camille, elle travaille déjà depuis de nombreuses années en étroite collaboration avec une petite entreprise locale, Fabior-Watch, gérée par Maurice Besançon, qui a repris la fabrique de son oncle Virgile Besançon (montres Aga) établie au 10 rue des Genévriers. Spécialisée dans la montre de gousset, Fabior-Watch (Sarl au capital de 500 000 F) est attestée en 1953 et classée en 1965 dans la catégorie de 0 à 10 salariés. A l'origine installée dans la maison de Besançon (11 rue du Maréchal de Lattre de Tassigny), elle loue de 1960 à 1975 environ une partie de l'usine de Camille Claude (au 9 rue Pasteur), puis elle achète un local neuf (accueillant actuellement le Crédit mutuel) au rez-de-chaussée d'un immeuble rue Pasteur (n° 5), bâti entre 1969 et 1975 (en remplacement d'une maison reconstruite en 1843 par François Joseph Joriot, puis acquise par Camille Claude et vendue vers 1967 à la commune). Majoritairement détenue par la société Berthet à partir de 1977, elle se développe et emploie durant la décennie 1980 une vingtaine de personnes, dont une douzaine de monteurs indépendants à domicile. Elle réalise aussi à partir de 1987 des montres-squelettes sur la base de calibres Parrenin HP 40 puis HP X 40. Berthet en devient propriétaire en 1991 et la transfère dans l'usine Parent Frères. Fabior-Watch (dont le capital a été porté à 100 000 €) est fusionnée dans le groupe Berthet en janvier 2006 et le site est rattaché à la Sarl Berthet (au capital de 96 042 €), classée en 2012 dans la catégorie de 10 à 19 personnes. En 2013, cette entreprise est dirigée par deux des fils de Claude, Pierre et Gérard. Montres-squelettes ou à complications, montres de gousset ou montres-bracelets pour homme en acier sont vendues sous les marques Bellecour, Fabior-Watch, Montre Gousset, C. Berthet, Berthet depuis 1888 (marque re-déposée en 2014), Carol Anguenot et Charles Oudin. Concernant également les montres dame et les pendulettes, cette dernière est une marque de haute joaillerie relancée en 1998 par leur frère Camille, à la tête d'un espace d'exposition au 8 place Vendôme à Paris. Pour sa part, Carol Anguenot est une marque créée par Jean Anguenot (dirigeant la société Anguenot Frères - Herma au 5 rue Pierre Berçot) et reprise en 1988, au décès de Jean, par son gendre Pierre Berthet. En 2015, la société Berthet Horlogerie compte, réparties entre Charmauvillers et Villers-le-Lac, une dizaine de personnes en production, quatre horlogers, un ingénieur et des apprentis permanents en alternance, réalisant mouvements et montres finies. Elle a d'ailleurs fait enregistrer 20 mouvements 16 1/2 lignes (37,2 mm) à complication : squelette, réserve de marche, phase de lune, automatique, "world time", régulateur, grande date, satellite, date centrale, etc. Les quantités de lancement d'un mouvement de ce type se situent entre 500 et 3 000 pièces. Les boîtes et composants sont fabriqués (par usinage 5 axes, décolletage, découpe laser ou par érosion à fil, etc.) à Charmauvillers, où sont également effectués les traitements ; l'assemblage se fait à Villers-le-Lac. La société réalise 90 % de son CA à l'export, dont 50 % avec le marché helvétique (certaines finitions et certains assemblages se font en Suisse afin de répondre aux normes du Swiss Made).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire (?) ; moellon ; enduit ; béton ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; béton en couverture ; acier en couverture ; ciment amiante en couverture

Description de l'élévation intérieure

2 étages carrés ; étage en surcroît

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans croupe ; terrasse ; appentis

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie électrique ; achetée

Commentaire descriptif de l'édifice

Coiffée d'un toit à longs pans, croupes et tuiles mécaniques, la maison, aux murs de moellons calcaires enduits, comporte deux étages carrés et un étage en surcroît. Peut-être construits en béton, les ateliers ont deux niveaux, éclairés par de larges baies d'atelier, et sont protégés par un toit terrasse en béton. Les dessertes sont assurées par des escaliers dans-oeuvre tournants à retours en béton et, à l'est, par un escalier extérieur droit également en béton. Les garages, en parpaings de béton enduits, ont un toit en appentis à couverture de ciment amiante ondulé et d'acier.

Commentaires d'usage régional

Baie d'atelier

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2015

Date de rédaction de la notice

2016

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Poupard Laurent

Typologie du dossier

Dossier individuel

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Villers-le-Lac (Doubs) - Vue aérienne. 22173 - Le Centre du Pays, 1952. La maison est visible entre deux autres, à la verticale de l'angle supérieur du cimetière. ; Villers-le-Lac (Doubs) - Vue aérienne. 22173 - Le Centre du Pays, 1952. ; Villers-le-Lac (Doubs) - Vue aérienne. 22173 - Le Centre du Pays, 1952. Le bâtiment est visible en-dessous de l'église.
Villers-le-Lac (Doubs) - Vue aérienne. 22173 - Le Centre du Pays, 1952. La maison est visible entre deux autres, à la verticale de l'angle supérieur du cimetière. ; Villers-le-Lac (Doubs) - Vue aérienne. 22173 - Le Centre du Pays, 1952. ; Villers-le-Lac (Doubs) - Vue aérienne. 22173 - Le Centre du Pays, 1952. Le bâtiment est visible en-dessous de l'église.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façades antérieure et latérale droite.
Façades antérieure et latérale droite.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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