Usine d'horlogerie Sidhor

Dénomination de l'édifice

Usine d'horlogerie

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Usine de bracelets de montres ; usine de fournitures pour l'horlogerie ; usines de pierre pour l'horlogerie

Titre courant

Usine d'horlogerie Sidhor

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; Mouillère (rue de la) 23

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Besançon industriel

Adresse de l'édifice

Mouillère (rue de la) 23

Références cadastrales

2017 CW 153

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Bureau ; atelier de fabrication

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 20e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques

Description historique

En 1946, les sociétés d’horlogerie Lip et sa filiale le Pignon Français, Clérian (basée au Russey, 25, IA25001886), Cheval Frères (Les Fontenelles, IA25001910), Augé et Epiard s’associent pour créer la Sidhor (Société d’Investissement pour le Développement de l’HORlogerie). L’idée est de construire une usine regroupant les fabricants de pièces pour d’horlogerie, mais où chaque société développe sa propre activité. La Sidhor confie la construction du bâtiment aux architectes stéphanois Alfred Ferraz et Lucien Seignol. Le programme prévoit l’aménagement de divers ateliers (décolletage et taillage, fabrication de ressorts, d’assortiments, confection de bracelets-montres en cuir) et des locaux sans affectation prédéfinie. Construit en 1947-1948 dans le prolongement de l’usine Lip (IA25001733), l’immeuble présente un plan en croix de Saint-André sur cinq niveaux, offrant des espaces fonctionnels et lumineux. Le rez-de-chaussée devait à l'origine abriter un hall d'accueil flanqué d'une conciergerie, des garages (vélos et automobiles), de nombreux vestiaires - l'usine est censée embaucher 250 personnes - et des magasins. Installée en 1950, la société Augé est spécialisée dans la fabrication de ressorts pour horlogerie et la mécanique de précision. Fondée en 1934 par André Augé, repreneur de l’atelier de fabrication de ressorts Arthaud (rue Pasteur à Besançon), la fabrique avait été déplacée en 1940 rue Krug. En 1954, la SA le Pignon Français (décolletage, taillage, pivotage, montage de petits ensembles) exploite 500 m² d’ateliers équipés de 370 machines, et emploie 140 personnes. D’après l’annuaire de commerce Paris-Bijoux de 1957, deux autres sociétés sont présentes dans le bâtiment : Epiard (fabrication de bracelets en cuir pour montres) et Cheval (production de couronnes [remontoirs] et pierres pour l’horlogerie [rubis]). La société le Pignon Français n’apparaît plus en 1960, vraisemblablement transférée dans la nouvelle usine construite par Lip à Palente (IA25001830). En 1975, la société Augé Ressorts travaille pour la micromécanique, l’électronique et l’armement. Elle emploie 195 personnes et fabrique 350 000 pièces par jour. Cette même année, la SA des Spiraux français, établie 25 rue Gambetta, demande l’ouverture d’un atelier d’assemblage de pièces pour l’horlogerie (virolage : 70 000 pièces/jour) dans l’immeuble Sidhor, sans que l’on sache si le projet aboutit. Le fabricant de bracelets Epiard déménage à cette époque dans l'usine Tribaudeau rue des Fontenottes. La société Augé Ressorts semble la dernière société industrielle présente en 1978. Elle quitte les lieux en 1982. Racheté par un promoteur, le bâtiment a été divisé en appartements et en bureaux. Il a reçu le label Patrimoine 20e siècle le 3 juin 2014.

Matériaux du gros-œuvre

Béton ; béton armé ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique

Typologie de plan

Plan centré

Description de l'élévation intérieure

4 étages carrés

Typologie du couvrement

Charpente en bois apparente

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier hors-oeuvre : escalier à double révolution, en maçonnerie

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie électrique ; achetée

Commentaire descriptif de l'édifice

Construit à l'intersection des rues des Chalets et de la Mouillère, l'immeuble dessine un plan en forme de croix de Saint-André, dont les branches sont terminées en pointes. L'élévation comprend un rez-de-chaussée, quatre étages carrés et un étage de comble (vraisemblablement aménagé au moment de l'aménagement des appartements). Chaque niveau est marqué par une allège en béton et des fenêtres en bandeaux, à l'origine traitées en verre Thermolux. La couverture est formée de quatre toits à longs pans en tuile mécanique. Le vestibule de forme octogonale est ajouré par un lanterneau à deux niveaux. Il ouvre sur un escalier à double révolution, enserrant un ascenseur dans son noyau, qui dessert les quatre étages. Sur la façade sud figure l'inscription Société d'Investissement pour le Développement de l'Industrie Horlogère, surmonté du sigle SIDHOR, et d'une statue en béton figurant un aigle aux ailes déployées entre les deux colonnes (armoiries de Besançon) reposant sur un engrenage.

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2017

Copyright de la notice

(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Date de rédaction de la notice

2017

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Favereaux Raphaël

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel