Usine de chaussures ; usine de décolletage
Usine de chaussures Gaiffe, puis usine de décolletage La Précision Automatique L.F.
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; Georges Clemenceau (avenue) 47
Anciennement région de : Franche-Comté
Besançon industriel
Georges Clemenceau (avenue) 47
2018 HZ 208
En ville
Atelier de fabrication ; logement ; remise ; écurie
4e quart 19e siècle
1er quart 20e siècle
Daté par source ; daté par source
L’usine de chaussures est construite vers 1884 par l’industriel Georges Joseph Guillaume, dit Gaiffe. L'affaire avait été fondée au centre-ville en 1880. La société connaît des difficultés dès 1889, mais elle dépose en 1890 un brevet pour un "système de chaussures dite à semelage incombustible" pour les ouvriers métallurgistes. En association avec Georges Maugey, fabricant de chaussures à Dijon, il fonde en 1891 la "Société anonyme pour la fabrication de chaussures brevetées", dissoute dès octobre 1892. Les machines sont actionnées par une machine à vapeur. La société emploie alors 230 personnes, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des ateliers, et utilise la main-d’œuvre de la "maison cellulaire de Besançon et du pénitencier militaire du 7e corps d'Armée". Outre les "pantoufles de tresse et de lisière", la société fabrique, parmi les chaussures brevetées, des pantoufles de repos, dits "chaussons consolidés et des chaussures pour vélocipédistes et sportsmen dits Soulier-Sport". Toujours à cette époque, Gaiffe fait construire un atelier de fabrication de tresses et lacets. Un magasin de vente, comprenant un atelier pour chaussures sur mesure cousues à la main, est établi rue Saint-Pierre (actuelle rue de la République). Pour contourner les nouveaux tarifs douaniers, une succursale est implantée à Carouge, près de Genève, vers 1892. En 1897 est fondée la société anonyme "Manufactures de Champforgeron - anciens établissements G. Gaiffe", à laquelle succède en 1902 la société en nom collectif "Société nouvelle des manufactures de Champforgeron", fondée par Gabriel Jouvanceau et Arthur Loëb. En 1912, année de dissolution de cette société, la "fabrique de chaussures Jouvanceau" emploie 60 personnes. A cette date, l'usine est équipée de 61 machines de fabrication de chaussures.En 1920, La Précision Automatique L.F. y implante un atelier de décolletage, dite usine de Champforgeron, au 16 chemin des Saints (actuellement 47 avenue Clemenceau). Fondée en 1919 par Henri Lévy, cette société est une succursale de la maison Lévy Frères, qui avait été créée en 1897 par Henri et Gabriel Lévy et qui exploitait une manufacture de boîtes de montres 25 rue Gambetta à Besançon (aujourd'hui détruite). La Précision Automatique est dirigée par Georges Lévy (fils d’Henri), ingénieur des Arts et Manufactures, secondé par Paul Dagneaud et M. Pion, tous deux ingénieurs des Arts et Métiers. En 1923, la société est spécialisée dans le décolletage de précision (de 1 à 16 mm), et effectue aussi les opérations de fraisage, perçage et taraudage. Elle fabrique des pièces pour la petite mécanique, l’appareillage électrique, la téléphonie et la télégraphie, l’horlogerie, la serrurerie, les appareils médicaux, etc. Un atelier est spécialement aménagé à l’étage pour la fabrication des pièces de TSF (condensateurs, compensateurs). Le parc machines est actionné par un moteur semi-diesel de 40 chevaux et un moteur à gaz pauvre de 30 chevaux. Un nouvel atelier de fabrication est construit dans le prolongement sud de l’atelier initial dans le premier quart du 20e siècle, vraisemblablement à l'emplacement de la salle et de la chaufferie de la machine à vapeur. A partir de 1930, les deux établissements bisontins sont regroupés sous la société Henri et Georges Lévy. L’usine de la rue Clemenceau emploie 30 personnes en 1933 mais semble disparaître peu après. Les bâtiments sont aujourd’hui occupés par diverses sociétés, une micro-crèche et des logements.
Calcaire ; moellon ; enduit ; bois ; pan de bois ; brique
Tuile mécanique
1 étage carré
Toit à longs pans croupe
Énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; produite sur place
Les ateliers de fabrication sont construits en moellon de calcaire enduit, à un étage carré, couverts d'un toit à longs pans en tuile mécanique (l'atelier sud est couvert d'un toit à croupes). Le bâtiment abritant le logement et les bureaux, également en moellon de calcaire enduit à un étage carré, est couvert d'un toit à croupes. Bâties à l'ouest de la cour, les dépendances (remises et garages) sont construites en pan de bois hourdées de brique.
Propriété privée
2017
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2018
Favereaux Raphaël
Dossier individuel