Biscuiterie
Confiserie
Biscuiterie Brochet, puis confiserie et biscuiterie (pain d'épices) Unimel
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; de Vesoul (rue) 33, 35
Anciennement région de : Franche-Comté
Besançon industriel
De Vesoul (rue) 33, 35
2018 HW 129, 527
En ville
Atelier de fabrication ; bureau ; vestiaire d'usine ; conciergerie ; magasin industriel
3e quart 19e siècle (détruit) ; 2e quart 20e siècle
Daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source
Fondée à Metz en 1866, la société Froment transfère en 1871, suite au conflit franco-allemand, sa manufacture de vêtements militaires à Besançon, dans le quartier de Saint-Claude. Situé à l’angle des futures rues de Vesoul et Larmet, le terrain sera ultérieurement divisé et occupé, dans sa partie ouest, par l’usine de confection Jaudel, puis Weil (IA25001883). La matrice cadastrale signale, vers 1879, la construction de divers ateliers (traçage, coupage, faufilage et de réparation). L’usine de confection est modernisée et agrandie vers 1885 suite à l’adjudication d’un marché du ministère de la Guerre pour la "fourniture totale des effets d’habillement, de coiffure, d’équipement et de chaussures des troupes stationnées sur le territoire du 7e corps d’armée". On y fabrique alors des capotes, manteaux, dolmans, tuniques, cartouchières, vestes, képis, gibernes, brodequins, etc. La société Froment équipe également les compagnies de sapeurs-pompiers, les sociétés de musique et de gymnastique. Les machines à coudre étaient alimentées en énergie par une machine à vapeur via un câble télédynamique. La société emploie alors "plusieurs centaines d’ouvriers" à domicile ou à l’usine. En 1900, cette dernière est occupée par la manufacture de cartonnages Froment Frères et Barnel, qui fabrique des emballages en carton pour le commerce (horlogerie, distillerie, confiserie, pharmacie, parfumerie, etc.). En 1901, suite au départ d’Achille Barnel, la société est rebaptisée Froment frères. Pendant la Première Guerre mondiale, l’usine est occupée par la société de confection Julien Jaudel.En 1919, Henri Barbier et Emile Noël fondent la société en nom collectif Barbier et Noël, ayant pour objet "l’exploitation d’un établissement industriel et commercial pour la fabrication et la vente des pains d’épices et produits similaires, situé à Oyrières (70), et devant être transféré incessamment à Besançon". L’établissement avait été acheté à Louise Desgrandchamps par Henri Barbier en 1912. L’affaire est donc transférée en 1919 ou 1920 au 35 rue de Vesoul, vraisemblablement dans des locaux précédemment occupés par Jaudel. La société Barbier et Noël est dissoute en 1925.En 1929, les frères Lucien et Gustave Brochet rachètent le fonds de commerce d'Emile Noël. Cette même année, Gustave Brochet achète à Julien Jaudel un immeuble situé au n°33 rue de Vesoul. En 1931, un immeuble situé au n°35 de la rue est acquis par les Ets Parrenin (IA25001442) de Villers-le-Lac, mais en fait pour le compte des frères Brochet. Ce lieu avait abrité en 1925 la société d’horlogerie L’assortiment français, absorbée en 1928 par la Société des spiraux français (établie 16 rue Suard, IA25001798), puis par l'Ebauche Française.Le 24 février 1936, les frères Brochet déposent au tribunal de commerce la marque de fabrique de pain d'épices Mielpur. En mars 1939 est fondée la société anonyme Brochet Frères. A cette date, l'usine emploie 100 ouvriers et fabrique quotidiennement 5 à 6 tonnes de produits. Détruite le 16 juillet 1943 lors des bombardements alliés de la gare Viotte, l’usine est reconstruite entre juin 1944 et 1946 d’après un projet de l’architecte Paul Painchaux daté d'août 1943, par l'entreprise de travaux Gianoli. Implantée au même emplacement, elle est alors domiciliée aux n°31-35 de la rue de Vesoul.En 1950, la Socop (société comtoise d’outillage de précision), dont le siège social est fixé au n°33 rue de Vesoul, demande l’autorisation de transférer son activité rue du Foyer familial (aujourd’hui 57 rue Romain Roussel, IA25001814).En 1950, l’usine produit 4000 tonnes de pain d’épices. En 1955, elle ajoute à ce produit la fabrication de confiserie, vraisemblablement suite à la tentative de reprise de la société Jacquemin (IA25001765). En 1958, l’usine Brochet Frères s’étend sur 13 000 m2 (cinq niveaux), emploie entre 300 et 350 personnes et produit 7000 tonnes de pain d’épices et de confiserie. En 1959 est créée la société de vente Unimel, qui regroupe les quatre principaux fabricants français de pain d’épices : SA Brochet, SA Spécialités Alimentaires bourguignonnes (marque Philbee), SA Vandamme et Société d'Alimentation de la Garenne (marque Van Lynden). En 1960, l’usine bisontine Brochet fabrique 3500 tonnes de confiserie (bonbons de sucre cuit et caramels, toffees et pâtes à mâcher) et 6500 tonnes de pain d’épices (moyenne de 30-35 tonnes/jour). En 1963, l’usine est intégrée, parmi d’autres sociétés, à la Générale Alimentaire, qui fait construire en 1964-1965 une nouvelle usine dans la zone industrielle de Trépillot-La Fin (actuellement usine Lu, 17 rue Auguste Jouchoux). Après le transfert de l'activité, les locaux seront acquis par la société voisine, Les Fils de J. Weil (IA25001883). Les bâtiments de la rue de Vesoul (n°33-37) abritent aujourd’hui un laboratoire d’analyses médicales et une résidence (Les Fontaines de Jouvence), aménagée vers 2000 par le promoteur immobilier Seger.
Béton ; parpaing de béton ; enduit ; béton ; béton armé ; enduit
Tuile mécanique
Sous-sol ; 5 étages carrés
Toit à longs pans croupe
Énergie électrique ; achetée
Le bâtiment est construit avec une ossature en béton armé ourdée en moellon de calcaire enduit, couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique. L'aile sud, donnant sur la rue Larmet, comprend un sous-sol et trois étages carrés, où étaient distribués les bureaux et le logement du concierge. L'aile est, donnant sur la rue de Vesoul et comprenant un sous-sol et deux étages, se terminait par un bâtiment à cinq étages carrés, couvert d'un toit à croupes. Elle recevait les espaces de stockage (sous-sol), les ateliers de fabrication et de conditionnement, et l'expédition.
Propriété privée
2018
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2018
Favereaux Raphaël
Dossier individuel