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Plateforme ouverte du patrimoine

Maison de notable, dite domaine Urdy

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison

Genre du destinataire

De notable

Appellation d'usage

Domaine Urdy

Destination actuelle de l'édifice

Mairie

Titre courant

Maison de notable, dite domaine Urdy

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Drôme (26) ; Saint-Pantaléon-les-Vignes

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grignan

Lieu-dit

Poitou (le)

Références cadastrales

1835 B 116, 121 à 123 ; 1983 B 636

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Dépendance ; écurie ; remise ; cuvage ; pigeonnier ; fontaine ; bassin

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Urdy Léopold (commanditaire)

Description historique

Sur le cadastre de 1835, les bâtiments, cadastrés au nom de Chambon, n'ont pas la même configuration ; il s'agissait alors d'un domaine vinicole. Seules les écuries et une partie des dépendances agricoles occupent le même emplacement. Le corps de logis actuel attenant à ces anciennes parties agricoles, a été complètement reconstruit à la fin du XIXe siècle ou au tout début du XXe, pour le docteur Jean-Pierre-Léopold Urdy ; maire de Saint-Pantaléon de 1896 à 1904, celui-ci a doté la commune d'une nouvelle mairie, construite en 1902 par les architectes J. Rey et G. Allingry, de Valence. Or, la mairie et la maison Urdy présentent des caractères architecturaux très semblables, notamment les fenêtres à croisée surmontées d'un larmier, les toits de tuiles plates à pignon découvert, les corniches sur modillons... Il n'est donc pas impossible que Léopold Urdy ait sollicité les mêmes architectes pour sa propre maison. Pas plus que le nom de l'architecte, ceux des artistes qui ont décoré la demeure ne nous sont parvenus, faute d'archives. Dans la seconde moitié du XXe siècle, le domaine est resté un temps à l'abandon, avant d'être racheté en 1986 par la municipalité qui en a fait la mairie. Depuis, les anciennes écuries ont été transformées en atelier et les dépendances agricoles, restaurées et remaniées, ont été converties en salle polyvalente. Le corps de logis devrait être restauré à l'identique.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit partiel

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; tuile plate mécanique ; ardoise

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble

Typologie du couvrement

Voûte en berceau

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon couvert ; pignon découvert ; appentis ; flèche polygonale

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur : escalier symétrique, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, suspendu ; escalier dans-oeuvre : escalier droit : en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Le bâtiment, entouré d'un grand parc, est composé d'un corps de logis et d'importantes dépendances, attenantes au nord et en partie séparées par une petite cour (à l'est et au sud). Le gros oeuvre est en moellon de calcaire avec chaines en pierre de taille. Les toits des dépendances sont à longs pans ou en appentis, couverts de tuiles creuses ; un pigeonnier, tourelle circulaire en encorbellement, coiffé d'un toit en poivrière, est accolé au mur pignon de l'ancien cuvage. Dans la cour, des escaliers extérieurs droits en pierre desservent les dépendances. Le corps de logis lui-même comprend deux corps perpendiculaires couverts de toits à longs pans de tuiles plates, à pignons découverts ; sur l'angle sud-est s'élève une tour octogonale demi-hors-oeuvre de 4 étages, coiffée d'une flèche couverte d'ardoises. L'entrée principale du logis, au rez-de-chaussée surélevé, se fait par une terrasse au nord-ouest, accessible par un escalier extérieur à 1ère volée centrale et double volée à montées divergentes, bordé d'une balustrade en pierre reconstituée Les élévations du corps de logis montrent des travées régulières de fenêtres rectangulaires surmontées de larmiers en accolade, celles des murs pignons sont à meneau et traverse et le comble est ajouré d'un jour vertical au centre du pignon ; une corniche moulurée sur modillons couronne les murs gouttereaux, ainsi que le dernier niveau de la tour, formant un belvédère ajouré d'une arcade trilobée dans chaque pan. La terrasse couvre une grande pièce couverte d'entrevous en briques ; l'étage de soubassement contient plusieurs pièces, certaines voûtées en berceau, et les anciennes cuisines. Au rez-de-chaussée surelevé, le vestibule présente un décor à l'Antique, sol couvert de mosaïque avec le mot SALVE dans un cartouche, plafond peint d'un répertoire décoratif pompéien ; les initiales U et R en médaillon ornent le centre du sol en mosaïque d'un second vestibule à gauche, donnant sur l'escalier tournant suspendu, aux fenêtres garnies de vitraux. Les trois pièces de réception du rez-de-chaussée, de même que les chambres de l'étage, ont toutes un plafond orné de peintures murales. La salle à manger présente des lambris d'appui et une cheminée en chêne, des tapisseries sont tendues sur ses murs. La porte sud-est ouvre sur la tour, qui renferme un salon mauresque parqueté, ajouré de verrières géométriques et au plafond de bois peint.

Technique du décor des immeubles par nature

Menuiserie ; mosaïque ; peinture ; papier peint ; vitrail

Indexation iconographique normalisée

Ornement à forme géométrique ; ornement à forme végétale ; fruit ; bouquet ; fleur ; oiseau ; scène : symbole : saison ; putto ; grotesque ; outil ; instrument de musique ; monogramme

Description de l'iconographie

Les verrières sont à décor géométrique, les mosaïques à décor géométrique et végétal, avec le monogramme U. R. Les peintures des plafonds, en rapport avec la fonction de la pièce, offrent différentes sortes de décor. Les Saisons sont représentées sur les tapisseries de la salle à manger, dont la cheminée présente un décor végétal.

Commentaires d'usage régional

Maison de types 4 et 5 : elle correspond globalement aux paramètres du type 4, et comporte également des caractères du type 5.

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM26000085

Eléments remarquables dans l'édifice

Jardin d'agrément

Observations concernant la protection de l'édifice

Cette demeure de notable est un unicum dans le canton. Elle présente à la fois les caractères des propriétés rurales, avec toutes les dépendances (agricoles et vinicoles) nécessaires, et des maisons bourgeoises de l'époque : outre les communs, sont à signaler des éléments plus ponctuels, comme le pigeonnier, le salon "mauresque", et surtout un parc (le seul de cette ampleur dans le canton) réalisé par un pépiniériste renommé. L'éclectisme du décor intérieur, qui n'exclut pas le pastiche, témoigne de l'ouverture d'esprit et de la curiosité de son commanditaire, qui a fait également élever une chapelle privée dans la campagne. La perte des archives (disparues, car privées) concernant la construction est regrettable.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1998

Date de rédaction de la notice

1999

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Jourdan Geneviève

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88