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Plateforme ouverte du patrimoine

Chapelle castrale, puis église paroissiale Saint-Germain, actuellement chapelle.

Désignation

Dénomination de l'édifice

Chapelle ; église paroissiale

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Chapelle castrale

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Germain

Titre courant

Chapelle castrale, puis église paroissiale Saint-Germain, actuellement chapelle.

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Drôme (26) ; Roussas ; le Village

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grignan

Adresse de l'édifice

Village (le)

Références cadastrales

1836 A 313 ; 1960 D 340

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Nom de l'édifice

Ensemble castral

Références de l'édifice de conservation

IA26000232

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 12e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1er quart 17e siècle (?)

Auteur de l'édifice

Description historique

Jouxtant le donjon oriental, la chapelle castrale est dédiée à Saint-Germain. Son plan, sa structure, son élévation et son appareillage sont caractéristiques de l'époque romane : elle s'incrit dans la lignée des églises dauphinoises, provençales et languedociennes de la seconde moitié du XIIe siècle. Certaines pierres portent des marques lapidaires, notamment les claveaux de l'arc de la porte d'entrée, où elles se superposent à une inscription en langue romane, difficilement déchiffrable : DOMVS DEI S PORTIS (?) DCI (?) O I... Au revers du tympan de cette porte, est remployé un linteau de la fin du XIe siècle ou du début du XIIe, ayant appartenu à un édifice antérieur (in situ ?). Un escalier extérieur latéral, à l'extrémité de l'élévation sud, permettait au seigneur d'accéder directement à la tribune (accès aujourd'hui muré) ; celle-ci communiquait aussi par une petite fenêtre avec une pièce du 1er étage du château. Sur l'élévation sud, la reprise de construction et la différence d'appareil montrent que le clocher-mur à trois baies fut ajouté plus tard, probablement au début du XVIIe siècle, puisque la cloche, fondue par Rolland, porte, après les invocations latines, l'inscription : JE SVIS ESTA FACTE POUR SERVIR AVX HABITANTS DE ROVSSAS / 1616. Du point de vue religieux, la chapelle castrale joua très tôt le rôle d'église paroissiale, sans en avoir vraiment le titre, bien que Roussas soit répertoriée en 1695 comme paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Lors de la visite pastorale de 1678, elle est desservie par un prieur. La chapelle restera l'unique église de Roussas jusqu'en 1867, lorsque fut édifiée une nouvelle église en bas du village. La dernière visite pastorale, effectuée par Mgr Pierre Chatrousse en février 1846, alerte sur l'étroitesse et l'emplacement dangereux du cimetière qui entourait le chevet, perché sur le rocher ; le cimetière communal sera transféré au col de Miseyra en 1863. En 1868, le cimetiètre désaffecté et la chapelle sont vendus par la commune au baron Amédée de Bertet, propriétaire du château fort, qui sauve celle-ci d'une probable destruction. Depuis, la chapelle a fait l'objet de réparations qui n'ont pas altéré sa structure. Dans le courant du XXe siècle, la couverture a été refaite en matériau synthétique.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; moyen appareil

Matériaux de la couverture

Ciment amiante en couverture ; tuile creuse

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie du couvrement

Voûte en berceau plein-cintre ; cul-de-four

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ronde

Commentaire descriptif de l'édifice

La chapelle s'élève au sommet de la colline, à l'extrémité est du rocher ; de plan allongé, avec court chevet hémicirculaire orienté, elle est accolée à l'est à l'ancien donjon. Elle est bâtie en petits moellons de calcaire assisés et équarris, avec, le long de son élévation sud, une surélévation en moyen appareil couronnée au centre d'un clocher-mur à sommet triangulaire ; celui-ci est ajouré de trois baies en plein cintre. Deux contreforts appareillés contrebutent la chapelle au nord et au sud, au niveau du raccordement de la nef et de l'abside. L'élévation nord est aveugle, l'élévation sud est percée au centre d'une petite fenêtre en plein cintre et de la porte d'entrée, dont l'arc en plein cintre est gravé d'une inscription ; à l'extrémité ouest, est accolé perpendiculairement un escalier en pierre, légèrement sinueux. Un toit à deux versants de ciment amiante (?) couvre la nef et une croupe ronde couverte de tuiles creuses, l'abside plus basse, bordée d'une génoise. L'intérieur est constitué d'une nef de trois travées voûtée en plein cintre et d'une courte abside voûtée en cul-de-four ; celle-ci, percée d'une petite baie axiale en plein cintre à ébrasement intérieur, présente, sous la naissance de la voûte, un décor d'arcatures en plein cintre. Un jour carré est percé dans le mur-diaphragme au-dessus de l'arc en plein cintre ouvrant sur l'abside. Des arcs doubleaux en plein cintre, retombant sur des consoles moulurées et des pilastres nus, séparent les travées de la nef, dont les murs latéraux présentent des arcs de décharge : un par travée du côté sud, et un seul grand arc surbaissé pour les deux premières travées du côté nord. Le choeur est surélevé de deux marches.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture (étudiée dans la base Palissy)

Commentaires d'usage régional

Chapelle romane à nef unique,clocher-mur à trois baies

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1926/07/17 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Ancienne chapelle et restes du château

Référence aux objets conservés

IM26000227

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1926, la chapelle castrale, restée homogène dans son site perché, est un beau témoin de l'architecture des églises romanes, en vallée du Rhône et Haute-Provence. Par son intérêt architectural qui s'ajoute à celui du linteau de la porte d'entrée, elle mériterait un classement MH.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2000

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Jourdan Geneviève

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88