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Plateforme ouverte du patrimoine

Maison d'industriel : domaine de Font-Jeugne

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison

Genre du destinataire

D'industriel

Appellation d'usage

Domaine de Font-Jeugne

Titre courant

Maison d'industriel : domaine de Font-Jeugne

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Drôme (26) ; Chamaret

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grignan

Lieu-dit

Font-Jeugne

Références cadastrales

1835 B 200 à 204 ; 1983 B 213 à 217

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Parc ; dépendance ; filature ; cheminée d'usine ; bassin ; volière

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1890 ; 1895

Commentaires concernant la datation

Date portée ; daté par tradition orale

Auteur de l'édifice

Description historique

Cette maison d'industriel accompagne une filature de soie, aujourd'hui désaffectée et en ruines. La filature d'origine a été construite en 1822 par la famille Bérenger : elle est portée sur le cadastre de 1835 comme "fabrique à soie", et s'est considérablement agrandie au cours du XIXe siècle. Entre 1878 et 1882, le directeur fait construire sa maison sur le site, selon les plans d'un architecte lyonnais (renseignement oral) , et aménager le parc en 1885. La grande cheminée de l'usine, seul vestige parfaitement conservé, a été élevée, quant à elle, en 1890. D'après les statistiques d'André Lacroix, en 1852 le moulinage et la filature travaillaient 50 tonnes de cocons et employaient 60 femmes et 4 hommes. La soie fabriquée servait à la confection des parapluies londoniens. A la suite d'un incendie, la filature a été partiellement reconstruite en 1895 : cette date est portée sur la clef de l'arc de l'entrepôt à charbon. Enfin, en 1905, est bâtie dans le parc une maison en brique et pierre, selon un modèle paru dans le Larousse illustré. La 1ère guerre mondiale a entraîné le déclin de l'activité de l'usine, qui a cessé de fonctionner peu après.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise ; tuile plate mécanique

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble

Typologie du couvrement

Voûte en berceau

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans brisés ; croupe brisée

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Arbre isolé ; groupe d'arbres ; bosquet ; pelouse

Commentaire descriptif de l'édifice

Le bâtiment, dans l'angle d'un grand parc, est composé d'un corps de logis, de dépendances et d'une usine dont il reste d'importants vestiges : plusieurs corps accolés, des bassins, et surtout une haute cheminée circulaire en briques, dont la bichromie décorative forme des chevrons à la base et des torsades sur la hauteur. Un ruisseau canalisé au niveau de l'usine pour servir à la filature, traverse le parc, où une allée de platanes conduit à la cour du corps de logis ; cette cour, fermée par un portail encadré de deux portes piétonnes à refends, renferme une volière. Le logis s'inspire d'un modèle urbain, sinon parisien : bâtiment rectangulaire en moellons de calcaire enduits, toit à croupes brisées, les croupes couvertes d'ardoises et la partie supérieure de tuiles plates mécaniques, avec épi de faîtage ; les souches de cheminée en brique sont traitées en éléments de décor. Cette maison bourgeoise se compose d'un sous-sol voûté, d'un rez-de-chaussée surélevé, d'un étage carré et d'un étage de comble ajouré de lucarnes à fronton dans les croupes. Le décor d'architecture, chaînes d'angle à refends, cordon d'étage, travées de fenêtres à encadrement architecturé et garde-corps à balustrade, corniche à denticules, participe à la symétrie et à l'ordonnance des élévations. Les façades antérieure et postérieure mettent en valeur leur travée axiale encadrée de pilastres et précédée d'un perron ; un fronton cintré brisé à volutes rentrantes, qui encadre la fenêtre du comble, couronne la façade sur parc, dont la porte-fenêtre de l'étage est ornée d'un balcon à balustrade de pierre (reconstituée ?). La distribution intérieure est régulière, l'escalier tournant à retours est en pierre, presque toutes les pièces sont pourvues de cheminées.

Commentaires d'usage régional

Maison de type IV

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Eléments remarquables dans l'édifice

Cheminée d'usine

Observations concernant la protection de l'édifice

Si la maison se rattache quant à elle aux modèles parisiens de maisons bourgeoises de l'époque, les vestiges de la "fabrique de soie", en particulier la haute cheminée de briques bicolores au dessin torsadé, méritent d'être signalés.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1999

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Jourdan Geneviève

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88