Parc de chasse
Forêt de Bizy
Parc de chasse
Normandie ; Eure (27) ; Vernon
Anciennement région de : Haute-Normandie
Vernon
Vernon Sud
Bizy
1825 I
En écart
Tombeau
18e siècle
Belle-Isle duc de (commanditaire)
Le parc de chasse dit "grand parc" fut acquis en 1721 par le duc de Belle-Isle en même temps que le marquisat de Bizy et aménagé par lui, à côté du château ; en plus du petit parc et du parc de chasse, un troisième programme de plantations dit "plantations extérieures" fut mis en oeuvre à l'emplacement des bois de la Folie et de Saint-Marcel. En 1743, le duc de Luynes évoque 4500 arpents de "bois taillis, quinconces de pommiers, de chataîgniers, de noyers, d'étoiles, de cloîtres et autres pièces de jardins, presque toutes les routes sont plantées en ormes en des points de vue admirables." Sur les plans anciens se voient de larges allées quadrillées ou en étoile ainsi que des rond-points. Les espèces plantées au 18e siècle sont essentiellement des ormes, érables, chênes, tilleuls ; d'autres furent plantées par la suite : frênes, marronniers. En 1821, le domaine de Bizy devient propriété du futur roi Louis-Philippe ; confisqué en 1852, il fut mis en vente par adjudication à Evreux dix ans plus tard en même temps que la forêt de Vernon. Cette vente divisait les 1280 hectares de la forêt de Bizy en 12 lots ; certains furent acquis par le baron Schickler, alors propriétaire du château, et transmis ensuite à la famille Suchet d'Albuféra. Au 19e siècle furent effectuées de nouvelles plantations, notamment dans la partie Est de la forêt, où le terrain est propice à la croissance des pins : pins sylvestres, pins Laricio de Corse, etc. Dans la seconde moitié du 20e siècle, furent plantés dans le même secteur d'autres pins, ainsi que des épicéas et des mélèzes. La partie ouest est surtout peuplée de feuillus. En dehors de la partie privée, encore aujourd'hui aménagée par endroits en réserve de chasse, le reste du territoire se partage entre le Groupement forestier de la forêt de Bizy, qui s'attache à compléter et à améliorer les plantations, et la ville de Vernon qui possède 40 hectares. La forêt a été amputée récemment par la création d'un hôpital. Sur le coteau regardant vers le château et la ville, se trouvait autrefois un ermitage dédié à Saint-Mauxe, établi à l'endroit supposé où des reliques du saint auraient été retrouvées. Certains éléments de l'ermitage disparurent dès le 17e siècle, mais des bâtiments et jardins sont encore visibles sur les plans du milieu du 18e siècle ; selon Meyer, la chapelle aurait été démolie en 1767. A cet emplacement, un autel, dit tombeau de Saint-Mauxe, autrefois surmonté d'une croix, a été élevé au 19 siècle ; sur sa face est gravée le gisant du saint patron de la ville. Autrefois s'y déroulait un pèlerinage. Les aménagements anciens ont laissé peu de traces dans la forêt actuelle.
Jardin régulier ; jardin irrégulier
Orme ; érable sycomore ; érable champêtre ; chêne ; tilleul ; marronnier ; frêne
Propriété privée,propriété de la commune
1996
© Inventaire général
1996
Bocard Hélène
Dossier individuel
Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80