Ville

Dénomination de l'édifice

Ville

Titre courant

Ville

Localisation

Normandie ; Eure (27) ; Vernon

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Haute-Normandie

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Vernon

Canton

Vernon

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Seine (la)

Siècle de la campagne principale de construction

Antiquité ; Haut Moyen Age ; 11e siècle ; 12e siècle ; 13e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1777

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Description historique

Site d'implantation gallo-romaine (oppidum de Vernonnet) ; vestiges mérovingiens. Mentionnée dans une charte de Pépin le Bref en 750. Fait partie du territoire de Longueville, renommé pour son vignoble, avec les paroisses de Saint-Just, Saint-Marcel, Saint-Pierre d'Autils. Centre urbain dès le Haut Moyen Age, l'histoire de la ville de Vernon est surtout documentée à partir du 11e siècle : le "Castrum Vernonense" possède ses coutumes. Le centre se développe sur la rive gauche de la Seine, autour du château, du forum (lieu de marché) et des deux paroisses Notre-Dame et Sainte-Geneviève ; un port est attesté dès 1128. Sur la rive droite, Vernonnet constitue une tête de pont et un lieu de passage vers le Vexin français. En dehors du vignoble, les principales ressources proviennent des moulins à blé et des carrières de pierre de Vernonnet. Une première enceinte, en forme de triangle rectangle, percée de 4 portes, est construite au 11e siècle ; vers la fin du 12e siècle, elle est reconstruite et étendue vers le sud, autour de la place des halles et de l'église Saint-Jacques ; la superficie de la ville intra-muros fait plus que doubler, passant alors à 15 hectares, et le château se trouve en partie englobé dans la fortification d'agglomération. L'axe principal, constitué par la Grande Rue, orienté globalement d'est en ouest, est prolongé vers Paris, avec construction d'une nouvelle porte ; un axe perpendiculaire conduit à la porte de Bizy, en direction d'Evreux. Reprise aux Anglais par Philippe-Auguste, Vernon est annexée au royaume de France en 1196 ; le nouveau donjon ou Tour des Archives est alors construit. La ville s'accroît également hors les murs : bourgs de Chantereine, la Gravelle, Gamilly. Au milieu du 14e siècle, on recense 1400 habitants. Jusqu'au 18e siècle, le centre intra-muros conserve sa physionomie médiévale. Dès la première moitié du 18e siècle, différentes opérations d'urbanisme sont envisagées : arasement de la butte du Ravelin et création du Bassin Vert, aménagement de la zone de l'Eperon, création de cours, plantation de promenades, création de l'avenue des Capucins par le duc de Belle-Ilse (1723). Dans la deuxième moitié du 18e siècle, sont bâties plusieurs villas suburbaines : Pavillon Penthièvre, château du Point-du-Jour, villa Castelli. En 1777, les remparts sont fieffés par le duc de Penthièvre, les fossés comblés et lotis. Les faubourgs de Vernonnet, Gamilly et Bizy sont annexés dans les dernières années du siècle, mais conservent un caractère semi-rural jusqu'à nos jours. En 1843, est inaugurée la voie ferrée Paris-Rouen avec une gare à Vernon. Sous le Second Empire, d'importants travaux sont effectués dans le centre : déplacement de l'Hôtel-Dieu (1858) , percée de la rue d'Albuféra dans le prolongement du nouveau pont, avec entrée de ville formée par deux immeubles de l'architecte Delbrouck. A partir de la fin du 19e siècle, la ville s'étend vers l'ouest sur l'ancien domaine de la léproserie Saint-Lazare ainsi que de l'autre côté de la voie ferrée, sur l'ancien domaine de la Congrégation ; ce dernier, dit Nouveau Quartier, sera loti par phases successives jusqu'à la seconde guerre mondiale. En juin 1940, une partie du centre (233 maisons) est détruite dans un bombardement et reconstruite après la guerre par l'architecte Jean Tessier (îlot expérimental). Depuis la guerre, la population est passée de 10 000 à environ 25 000, drainée par l'activité industrielle en partie concentrée sur la commune voisine de Saint-Marcel, avec quelques usines importantes comme BATA, TAPON, la Fonderie. Aujourd'hui, les principales ressources économiques de la ville se situent dans le domaine de la recherche : la Société Européenne de Propulsion et le Laboratoire de Recherche en Ballistique Appliquée.

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1999

Copyright de la notice

© Inventaire général

Date de rédaction de la notice

1999

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Bocard Hélène

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80