Polder
Le Marais Vernier
Polder le Marais Vernier
Normandie ; Eure (27) ; °ê9
Anciennement région de : Haute-Normandie
Quillebeuf-sur-Seine
Canal d'irrigation ; digue ; fossé ; croix monumentale
Le territoire occupé par le marais Vernier correspond à un ancien méandre de la Seine, formant un arc de cercle limité par le plateau calcaire du Roumois ; ce territoire était composé de terres peu fertiles, parfois recouvertes par les grandes marées, avec des fondrières, d'où l'on ne pouvait extraire que la tourbe ; il était partagé au moyen âge entre les abbayes de Jumièges, de Grestain et du bec, la borne de délimitation étant constituée par la croix de la devise ; en 1238 la prévôté de Quillebeuf avait la pêcherie de la grande mare ; l'exemption de l'évêché de dol comprenait depuis le 6ème siècle la paroisse du marais Vernier, la seule à utiliser exclusivement le marais comme ressource, herbage et tourbière : en 1440, un accord avec le seigneur du lieu maintient leur droit d'héberger leurs bestiaux dans le marais ; en 1490, il cède aux villageois une partie des marais, appelée les basses communes ou le vieux marais, ainsi que les courlis, étroites bandes de terre très fertiles, au pied de la falaise ; jusqu'au 17ème siècle l'estuaire de la Seine arrivait jusqu'à l'actuelle route d 103, menant du marais vernier à Quillebeuf ; plusieurs tentatives d'assèchement des marais ont lieu, dont uné en 1607, à laquelle s'associe le seigneur du marais vernier ; Henri IV charge un ingénieur hollandais, Humphrey Bradeley, grand maître des digues et palus de France, de protéger les marais contre les incursions des eaux ; en 1617, il entreprend la construction d'une levée de terre, achevée en 1620, et connue sous le nom de digue des hollandais la construction de la digue permit d'assainir la partie sud des marais, tandis que les alluvions de la Seine augmentait peu à peu le territoire des marais au nord de la digue ; les habitants construisirent des digues au fur et à mesure du recul des eaux, et les terres nouvelles étaient attribuées pour deux tiers au seigneur du lieu et pour un tiers aux habitants ; cette répartition, avec quelques aménagements a survécu jusqu'en 1893, date à laquelle une dernière convention exclut de la jouissance des biens communaux les seigneurs et leur descendance ; les marais sont donc exploités en commun, avec un système de fossés pour drainer les prairies humides ; leur exploitation étant peu rentable, les terres sont menacées d'enfrichement et la grande mare est en voie d'assèchement et de transformation en roselière
Terre
Mare
Abords du pont de Tancarville, site délimité par la limite communale est de Berville-sur-Seine, la n 132, la d 90, la n 810, la d 87 jusqu'à la rive gauche de la Seine
1967 : site inscrit
À signaler
Propriété publique,propriété privée
1981
© Inventaire général
1996
Etienne Claire
Dossier individuel
Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80