Moulin à foulon ; usine de quincaillerie
Bouclerie
Moulin du Barbeau, actuellementbouclerie Nicolas
Moulin à foulon du Barbeau, puis bouclerie des Établissements Lucien Nicolas fils
Normandie ; Eure (27) ; Pont-Saint-Pierre ; du Chateau (avenue) 7
Bassin hydrographique de l'Andelle
Romilly-sur-Andelle
Du Chateau (avenue) 7
1836 B 204 ; 2019 AC 232
En village
L'Andelle (bief de dérivation dit le Barbeau)
Bief de dérivation ; vanne ; passerelle
4e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1778 ; 1837 ; 1879
Daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Caillot de Coquereaumont Pierre Thomas (propriétaire ; commanditaire) ; Baron d’Houdemare Jean-François (propriétaire ; commanditaire) ; Baron d’Houdemare Amédée (propriétaire ; commanditaire) ; Josse Adrien (propriétaire)
Le moulin à foulon du Barbeau est édifié en 1778 à la naissance d’un bras dérivé de l’Andelle, dénommé le Barbeau, par Pierre Thomas Caillot de Coquereaumont qui a acquit cette même année le château et le fief de la baronnie de Pont-Saint-Pierre. Le foulonnier Barette assure l'exploitation du moulin jusqu'en 1796. En 1797, Jean-François Houdemare, futur baron d’Houdemare, le reçoit en héritage (de même que le château et ses terres) et en confie l’exploitation à M. Pellerin. Le moulin, construit sans permission, est autorisé par le décret impérial du 4 juin 1806, et réglementé par l’ordonnance royale du 14 septembre 1821. En 1828, trois usiniers d’aval, M. Dehors (propriétaire du moulin à blé le plus proche) M. Lancelevée (propriétaire du moulin à blé de l'Ermitage) et M. Bouelle (propriétaire du moulin de la Nation) demandent la mise en place d’une vanne de décharge au moulin à foulon du Barbeau. Le site est entièrement réédifié en 1837 par le baron Amédée d'Houdemare (fils). Celui-ci est alors propriétaire de plusieurs usines à Pont-Saint-Pierre, notamment d'une autre filature de coton édifiée en 1829 ainsi que des deux moulins à foulon dits de Bacqueville. Le nouveau moulin à foulon est construit à cheval sur le bras du Barbeau, et doté de deux roues hydrauliques (c’est pourquoi il est fait état dans les sources de deux moulins à foulon). Le cours du Barbeau est lui-même remanié à l’occasion, avec le percement d’une nouvelle prise d’eau sur l’Andelle. Les deux roues qui entraînent le moulin sont alimentées par deux vannes lançoires totalisant 2,52 m de largeur qui sont reliées à l’aide d’un engrenage aux deux vannes de chômage de même largeur. Le moulin du Barbeau est à nouveau réglementé par l’ordonnance royale du 8 octobre 1841. A cette date, M. Pellerin en est toujours le locataire exploitant. Durant les décennies 1860-1880, le moulin à foulon du baron d’Houdemare est exploité par Charles Leroux. En 1879, ce dernier fait installer dans son usine une chaudière tubulaire à bouilleur intérieur d’une capacité d’ 1m3 provenant du constructeur parisien Crespin qui sert de moteur auxiliaire aux roues hydrauliques du moulin, notamment en cas de sécheresse. Après la Première Guerre mondiale, le site est racheté par Adrien Josse (maire de Pont-Saint-Pierre) qui en confie l’exploitation à M. Ducasse. On ne sait quelle est la fonction du moulin à cette date. A partir de 1929, M. Josse loue son usine aux Établissements Lucien Nicolas fils, propriétaires-exploitants de l’usine de l’Ermitage à Pont-Saint-Pierre pour développer la production d’articles métalliques. Le moulin du Barbeau est plus spécifiquement dédié au tréfilage et au polissage. Avec sa roue hydraulique de 45 cv il entraîne une batterie de polissage la nuit et une tréfilerie le jour. Ces activités vont perdurer jusqu'à la fin des années 1950, après quoi le moulin du Barbeau reste définitivement désaffecté.
Brique
Ardoise
En rez-de-chaussée ; étage de comble
Charpente en bois apparente
Toit à longs pans croupe
Énergie hydraulique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place
Ce moulin de plain-pied construit en brique et percé de larges baies en arc plein cintre enjambe le cours du Barbeau, bras dérivé de l’Andelle. Les deux roues hydrauliques aujourd'hui disparues étaient installées sous le plancher du moulin. Deux passerelles installées juste à l'amont et à l'aval du moulin permettent de franchir le cours d'eau et d'accéder aux vannes d'alimentation et de décharge.
Établissement industriel désaffecté ; menacé
Propriété privée
2015
(c) Région Normandie - Inventaire général
2018
Real Emmanuelle
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine