Moulin à blé
Moulin Dehors
Moulin à blé Dehors
Normandie ; Eure (27) ; Pont-Saint-Pierre ; du Marché (place) 5 ; Grande (rue) 31
Bassin hydrographique de l'Andelle
Romilly-sur-Andelle
Du Marché (place) 5 ; Grande (rue) 31
1836 B 187, 188 ; 2018 AC 12, 266, 280
En village
L'Andelle (bief de dérivation dit le Barbeau)
Bâtiment d'eau ; bief de dérivation ; vanne ; remise ; logement ; écurie
4e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle
1791 ; 1821
Daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Attribution par source ; attribution par source
Bucaille (propriétaire ; commanditaire) ; Dehors Ange Augustin (propriétaire ; commanditaire)
Ce moulin à blé est construit en 1791 sur la rive droite du bras du Barbeau, une dérivation de l’Andelle, par M. Bucaille sans autorisation administrative préalable. En 1799, les héritiers de M. Bucaille revendent le moulin à Ange Augustin Dehors, aubergiste et meunier de son état. Ce dernier est autorisé à conserver la jouissance de son moulin par arrêté préfectoral du 27 floréal an XIII (17 mai 1805) et par décret impérial du 4 juin 1806. Les deux actes règlementent également le moulin à blé voisin (aujourd'hui disparu), édifié en 1805 par Jean-Baptiste Letellier sur la rive gauche du Barbeau juste en face du moulin Dehors et mu par la même retenue. Ce moulin a fonctionné très brièvement. En 1819, Ange Augustin Dehors rachète le moulin Letellier, déclaré en chômage depuis plusieurs années, et demande l’autorisation de réunir dans le coursier de son premier moulin (celui édifié en 1791), les roues des deux moulins dont il est désormais propriétaire. Il souhaite ainsi augmenter la puissance du moulin primitif en le dotant d’une roue deux fois plus large (toujours en place). Cette nouvelle roue hydraulique de très grande dimension et d'une puissance de 9 CV doit lui permettre d’utiliser son moulin conjointement pour la mouture du blé et pour la production de draps de laine. L’autorisation de mener ces travaux lui est accordée par l’ordonnance royale du 14 septembre 1821. La vanne du nouveau moulin Dehors est fixée à 2,60 m de large. Cependant suite aux plaintes récurrentes des usiniers d’aval, M. Lancelevée et M. Bouelle (meuniers à Romilly), contre l’utilisation intensive de l’eau du barbeau par le moulin Dehors nuisant à leurs propres moulins, l’activité drapière est rapidement arrêtée. En 1828, suite à ces conflits, Ange Augsutin Dehors décide de revendre son moulin à blé au baron d’Houdemare, propriétaire du moulin à foulon du Barbeau, construit juste en amont. Ce dernier confie l’exploitation du moulin à M. Thibour qui en est locataire. Par ordonnance royale du 8 octobre 1841, M. d’Houdemare est autorisé à élargir la vanne d’alimentation, dite vanne lançoire, du moulin à condition de ne pas tenir l’eau ni au-dessous ni au-dessus du repère légal. En 1866, M. Houdemare revend son moulin à blé à M. Thibour qui en assurait jusqu’alors l’exploitation. Le 3 octobre 1913, Edmond Campigny, instituteur à Romilly-la-Puthenay, rachète le moulin à Mme Bourgeois (née Thibour) et en confie l’exploitation à son fils, Paul Campigny. Ce moulin à blé a fonctionné jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Au début des années 1980, le moulin est racheté par les époux Tassel et reconverti en logement.
Brique ; bois ; pan de bois ; enduit partiel ; calcaire ; moellon ; enduit partiel
Ardoise
2 étages carrés
Charpente en bois apparente
Toit à longs pans pignon couvert
Escalier dans-oeuvre
Énergie hydraulique ; produite sur place ; roue hydraulique verticale
Le site se compose de deux bâtiments indépendants.Le moulin proprement-dit, servant également de logement pour le meunier, est un bâtiment monobloc, d’aspect massif s'élevant sur deux étages. Il est entièrement construit en brique à l'exception du rez-de-chaussée qui est en brique et moellons de calcaire et de sa façade postérieure dont les deux étages sont en pan de bois hourdé de brique partiellement enduit. Le bâtiment d'eau qui abrite la roue hydraulique fait corps avec le moulin et s'appuie à son pignon nord qui sert de mur de tampane. Le bâtiment servant d'écurie et de remise est en édifié en rez-de-chaussée et un étage de comble, en brique et moellons de calcaire.Subsistent également : l'installation hydraulique d'amont comprenant le déversoir et le canal d'amenée, l'installation hydraulique d'aval comprenant le canal de fuite ainsi que la roue hydraulique verticale (étudiée).
Établissement industriel désaffecté
IM27021126
À signaler
Machine énergétique (étudiée dans la base Palissy)
Propriété d'une personne privée
2016
(c) Région Normandie - Inventaire général
2019
Real Emmanuelle
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine