Filature ; tissage
Filature de coton ; tissage de coton
Usine du Pont des Jardins
Entrepôt industriel ; magasin de commerce
Filature et tissage de coton Peynaud, dits usine du Pont des Jardins
Normandie ; Eure (27) ; Charleval ; cité Réquillart 476
Bassin hydrographique de l'Andelle
Les Andelys
Le pont des jardins
Cité Réquillart 476
2018 AO 79 à 85, 151, 157, 182 à 186
En village
L'Andelle (bief de dérivation)
Bief de dérivation ; vanne ; atelier de fabrication ; logement patronal ; conciergerie ; bureau ; transformateur ; atelier de conditionnement ; atelier de réparation ; entrepôt industriel ; parc
2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; milieu 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; milieu 20e siècle
1845 ; 1923 ; 1936 ; 1950
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Peynaud Edmond (propriétaire) ; Peynaud Armand (propriétaire) ; Outhenin-Chalandre Joseph (habitant célèbre) ; Louis Réquillard (propriétaire)
Le site dit du Pont des Jardins sur lequel s'était établie la fonderie d'or Kolly entre 1768 et 1775 appartient à la famille Peynaud depuis le 12 juin 1845, date à laquelle les frères Edmond et Adolphe Peynaud, industriels à Fleury-sur-Andelle (Adolphe y exploite en association depuis 1842 la filature Les Jumelles), rachètent à Victor Juste Viel, négociant havrais, le terrain de 15 ha en nature d’herbage, traversé par trois canaux comportant des chutes et un barrage afin d’y construire l’usine autorisée par l'ordonnance royale du 11 novembre 1843, mais non bâtie par leur prédécesseur. Les plans et l'organisation du nouvel établissement sont conçus par Adolphe Peynaud lui-même, qui débuta son activité en 1825 comme architecte-constructeur d'usines, en Bretagne notamment, avant de devenir à son tour patron d'industrie. L'usine dessinée par Adolphe Peynaud consiste en un vaste bâtiment de 2 étages surmontés d'un étage de comble, construit à cheval sur le cours d’eau, associant une filature et un tissage de coton. En complément des deux roues hydrauliques qui équipent l'usine, l'arrêté préfectoral du 8 juillet 1853 autorise les frères Peynaud à faire usage d’une machine à vapeur de 25 CV. Ces moteurs entraînent pour la filature, des mules-jennys renvideuses de 500 broches, dont l’emploi soulève de vives contestations ouvrières dès 1848. Outre la conception de l'usine proprement-dite, Adolphe Peynaud est également un concepteur de machine : il perfectionne notamment des métiers à filer et à tisser, dont il revendra ensuite les brevets au constructeur rouennais Thouroude. En 1866, l’usine du Pont des Jardins (filature et tissage) emploie 200 ouvriers. La filature compte alors 11 000 broches. En 1871, Armand Peynaud succède à son père Edmond et fonde une société en commandite par action au capital de 1.100.000 F. Suite à son mariage avec Céline Granger en 1880, la filature de coton du Pont d'Andelle également implantée à Charleval entre dans le giron de la famille Peynaud. Ce renforcement industriel permet à Armand Peynaud d'entreprendre l'extension de l'usine du Pont des Jardins où il fait construire un vaste atelier couvert en shed exclusivement dédié au tissage mécanique. En 1910, il confie la gestion de l'entreprise à Joseph Outhenin-Chalandre qui sera maire de Charleval de 1912 à 1925. L’usine (filature et tissage) occupe durant cette période près de 320 ouvriers. La filature est alors en grande partie réédifiée : un étage est supprimé sur l’ensemble du bâtiment, les corps latéraux sont reconstruits, seul le corps central est conservé. En 1936, l'usine du Pont des Jardins, comme celle du Pont d'Andelle, est rachetée par la famille Réquillard, grande famille du textile originaire de Tourcoing (Nord) qui fait le choix d'exploiter les deux sites sous la raison sociale "Anciens établissements Peynaud". Louis Réquillard, directeur de l'usine, lance aussitôt la construction d'une petite cité ouvrière composée de logements ouvriers en bande et de maisons jumelées pour contremaitres. Dans les années 1950, une nouvelle campagne de travaux est entreprise pour moderniser l'usine : la filature est reconstruite en béton dans le style moderne, mais conserve la même implantation (à cheval sur le canal d’amenée) et le même volume que précédemment. En 1986, la famille Réquillard décide de cesser son activité et liquide la société Anciens établissements Peynaud. L’usine du Pont des Jardins est alors reprise par la société Linandelle et reconvertie au filage et au tissage du lin. C’est alors la dernière usine textile en activité dans la vallée de l’Andelle. Le travail du lin est définitivement abandonné en 2003. La partie de l'usine correspondant aux anciens ateliers de tissage devient alors un magasin d'entreprise et un entrepôt industriel. L'autre partie correspondant à l'ancienne filature est pour sa part mise à disposition d'associations.
Brique ; béton
Ardoise ; tuile ; verre en couverture ; béton en couverture
1 étage carré ; en rez-de-chaussée
Charpente métallique apparente ; charpente en béton armé apparente
Élévation à travées
Terrasse ; shed ; toit à longs pans pignon couvert
Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique ; énergie thermique ; produite sur place
Le tissage est un vaste bâtiment de plain-pied, en brique et charpente métallique pour porter le toit en shed. La filature est entièrement construite en béton sur un étage dans le style courant moderne (plan libre, structure poteaux-dalles, fenêtre en bandeau, toit terrasse...). Les autres ateliers ou entrepôts de l'usine sont bâtis en brique de plain-pieds et couverts d'une série de toits à longs pans.
Établissement industriel désaffecté
IM27021142
À signaler
Filature ; bief de dérivation ; machine énergétique (étudiée dans la base Palissy)
Propriété d'une personne privée
2016
(c) Région Normandie - Inventaire général
2018
Real Emmanuelle
Dossier avec sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine