Filature ; usine métallurgique
Filature de coton ; usine de pansements ; usine de poudres métalliques
Filature du Val-Anglier, puisfilature du Mesnil-Paviot, actuellementusine de la Tourbe
Filature de coton du Val-Anglier ou du Mesnil-Paviot, puis usine de pansements, puis usine de poudres métalliques dite usine de la Tourbe
Normandie ; Eure (27) ; Perriers-sur-Andelle ; du Général de Gaulle (rue) 117
Bassin hydrographique de l'Andelle
Romilly-sur-Andelle
Le Mesnil-Paviot
Du Général de Gaulle (rue) 117
2019 ZC 54, 73, 231
En village
L'Andelle (bief de dérivation)
Logement patronal ; bureau ; vestiaire d'usine ; atelier de réparation ; atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; bâtiment d'eau ; bief de dérivation ; vanne
2e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1839 ; 1902 ; 1923
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Alexandre de Montlambert Arthur (propriétaire ; commanditaire) ; société Paté, Burke et Cie (propriétaire ; commanditaire) ; société des Tréfileries et Laminoirs du Havre (propriétaire ; commanditaire)
La construction de la filature de coton du Mesnil-Paviot, également dénommée du Val-Anglier, par Arthur Alexandre de Montlambert est autorisée par l’ordonnance royale du 30 janvier 1839. Elle est édifiée suivant les plans dressés en 1836, à l’emplacement d’un ancien moulin à blé, dit moulin du Paviot, attesté par un aveu de 1655. L’exploitation de l’usine est confiée à M. Debas. D’après l’enquête industrielle de 1847, la filature du Val-Anglier a une valeur locative de 10 000 F et est soumise à une patente de 840 F. La valeur annuelle des matières premières qui y sont utilisées s’élève à 135 000 F et la valeur annuelle des produits finis se monte à 210 000 F. L’usine emploie à cette date 70 personnes dont 27 hommes, 18 femmes et 25 enfants, et est équipée de 21 métiers et 26 machines exclusivement entrainés par l’énergie hydraulique. En 1855, M. Montlambert demande à reporter la prise d’eau de l’usine du Val-Anglier sur le bief du moulin de la Valette situé à 400 m en amont, qui lui appartient également, de manière à réunir les deux chutes d’eau sur la roue de sa filature, tout en conservant le moulin soit pour employer l’excédent de volume soit pour marcher durant les heures de chômage de la filature. M. de Montlambert est autorisé à faire les modifications du système hydraulique de l’usine par l’arrêté préfectoral du 17 janvier 1856. L’autorisation porte également sur l’établissement d’un déversoir de 8 m de longueur en complément du déversoir de 5 m existant. En 1902, l’usine est transmise par héritage à Mme de Milleville. La même année, la société Paté, Burke et Cie, spécialisée dans l’industrie de la tourbe fibreuse, rachète le site pour le transformer en tissage dédié à la fabrication des pansements (pour médecine humaine et vétérinaire). L’usine dite désormais de la Tourbe est alors équipée d’une chaudière à vapeur provenant des ateliers Lheureux (Rouen) destinée au lavage et au cardage de la tourbe fibreuse et sa pasteurisation. En 1923, l’usine est rachetée par la société des Tréfileries et Laminoirs du Havre, déjà propriétaire des usines de la Tannebrune et de Paviot, situées à Charleval, pour développer sa production de poudres métalliques : aluminium, cuivre, laiton… Ces poudres obtenues par broyage à l'aide d'appareils à marteaux ou à boulets sont utilisées pour la fabrication d'alliage et d'additif entrant dans la composition d'objets métalliques complexes ou de haute résistance (turbines, conduits, vannes...). Pour développer son activité, la société est autorisée par l’arrêté préfectoral du 15 octobre 1923 à remplacer la roue hydraulique en place par une turbine de type Francis d’une puissance de 500 000 KW/h, entraînée par une chute de 2,40 m de hauteur. En complément, l’arrêté préfectoral du 30 novembre 1928 lui permet d'ouvrir un canal de compensation entre la rivière et le canal d’amenée de l’usine puis celui du 17 mars 1930 l'autorise à creuser un canal de communication de 5 m de largeur et de 80 cm de profondeur entre la rivière et le canal de fuite de la turbine. En 1962, la fusion des TLH avec la Compagnie française des métaux entraîne la création de la société Tréfimétaux et la réorganisation de l'activité. Le groupe se sépare alors de l'usine et quitte la vallée de l'Andelle.En 1970, le nouveau propriétaire, M. Desormeaux, demande l’autorisation de réparer la turbine de l’usine, par l’entreprise de mécanique générale Boulanger Bayard installée à Louviers. La turbine est finalement restaurée en 1984 et raccordée au réseau EDF en moyenne tension. La turbine est toujours en place et en fonctionnement.
Brique ; enduit
Ardoise
1 étage carré
Élévation à travées
Toit en pavillon
Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique ; énergie thermique ; produite sur place
Site non accessible lors de l'enquête. Le logement patronal, visible de la rue est édifié en brique sur un étage et présente une façade ordonnancée de 5 travées. Le bâtiment de la turbine, vu d'après photo, est en brique.
Établissement industriel désaffecté ; restauré
À signaler
Logement d'ouvriers
Propriété d'une personne privée
2016
(c) Région Normandie - Inventaire général
2019
Real Emmanuelle
Dossier avec sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine