Halle
Aux Grains
Halle aux Grains (détruite)
Normandie ; Eure (27) ; Routot ; du Marché aux Bestiaux (anciennement) (place) ; du Général de Gaulle (place)
Pays du Roumois
Routot
Du Marché aux Bestiaux (anciennement) (place) ; du Général de Gaulle (place)
2009 AB 249
En village
Place du Marché aux Bestiaux
IA27004514
3e quart 19e siècle
1870
Daté par source
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En 1838, l'architecte Dupuis dresse les premiers plans d'une construction devant remplacer l'ancienne halle aux blés sur la place du Marché aux Bestiaux dont la destruction est projetée. Situé au sud de la place, l'ambitieux projet nécessite le comblement partiel de la grande mare communale. Le cahier des charges est dense puisque l'architecte doit placer dans le futur bâtiment néoclassique de près de quarante mètres de long une halle aux grains, une justice de Paix, une mairie et une école. Le budget de l'opération, estimé à plus de 37 000 francs, dissuade la municipalité de se lancer dans la construction d'un bâtiment unique. Elle dissocie donc le projet de halle de celui de mairie - justice de Paix - écoles, mais il faudra attendre plus de trente années avant que le projet n'aboutisse. En août 1868, les nouveaux plans et devis de l'architecte Dupuis sont approuvés par le conseil municipal. Un emprunt communal de 13 500 francs est lancé le 31 décembre 1869 pour financer le projet qui propose une forme à neuf travées pouvant faire l'objet d'ajout d'une ou plusieurs travées supplémentaires. La halle de base serait réalisée pour la somme de 10 000 francs, celle à quatorze travées reviendrait à 14 500 F. C'est finalement le nombre de treize travées qui est retenu, portant la halle à un peu plus de trente-cinq mètres. A peine est-il réalisé par l'entrepreneur local Boulests, que l'on se rend compte de la nécessité de clore les travées pour y stocker les grains de manière convenable. Cette opération est programmée en 1872 et entraîne un surcoût de 6 661 F. La halle, entièrement réalisée en fonte, nécessite un entretien régulier qui s'avère relativement coûteux. Elle est entièrement repeinte en 1909 et fait l'objet d'une importante restauration en 1921 : la corniche, les lambrequins les chéneaux sont remplacés.Durant la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment, situé à deux pas de la Kommandatur est utilisé par l'occupant pour stocker les réquisitions. Dans la nuit du 10 au 11 avril 1942, 1 000 quintaux de balles de paille pressée prennent feu. La structure ne résiste pas à la chaleur dégagée par l'intense incendie dont l'origine criminelle ne fait aucun doute : les gendarmes retrouvent à proximité du lieu une bouteille de verre ayant contenu de l'essence.Les éléments de fonte et de métal sont vendus au poids en 1950, alors que se fait jour l'idée de réédifier d'une nouvelle halle sur la place du marché.
Fonte ; métal
Métal en couverture
Plan rectangulaire régulier
Charpente métallique sur poteaux fonte. Fermeture des surfaces intérieures par des portillons métalliques constitués de panneaux ajourés en bas et de grilles en haut (posés en 1873).
Fonderie
Lambrequins sur pignons, épi de faitage, crête de faitage.
2,90 m entre chaque travée, mesure prise au centre des poteaux.
Détruit
Propriété de la commune
2021
(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
2021
Chéron Philippe ; Pottier Gaëlle
Sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine