Maison ; magasin de commerce ; café ; brasserie (restaurant) ; restaurant ; auberge
Maisons et commerces du centre-bourg de Routot
Normandie ; Eure (27) ; Routot
Pays du Roumois
16e siècle (?) ; Temps modernes ; Epoque contemporaine
Les maisons du bourg ne semblent pas pouvoir être postérieures au milieu du 17e siècle, pour les plus anciennes, à une exception près. Selon Alfred Canel (1803-1879), historien de Pont-Audemer souvent repris, un incendie aurait en effet ravagé le bourg "environ deux siècles" avant que l'écrivain n'en fasse mention, en 1833. Si le nombre anormalement élevé de décès pourrait confirmer qu'un événement exceptionnel a bien eu lieu en 1634, il faut certainement prendre avec prudence les propos de l'érudit normand. Une petite maison en pan de bois située côté nord, sensiblement au centre de la rue, date en effet du 16e siècle . Outre cette maison, la halle médiévale dite "à la Boucherie" était toujours bien présente dans la première moitié du 19e siècle, bien que située au centre de la rue étroite.Il est certain qu'une phase de construction ou de reconstruction débute à l'époque moderne (17e-19e siècles), reprenant le maillage médiéval serré. La nature des constructions est influencée par l'activité commerciale liée au marché du mercredi, centre de la vie du bourg. Il s'agit dans la majorité des cas de maisons étroites, possédant un étage, et dont le rez-de-chaussée est dédiée à une activité commerciale, qu'il s'agisse d'un magasin ou d'un atelier. Ces magasins sont occupés à l'année par les propriétaires, mais ils peuvent également être loués à des commerçants étrangers au bourg pour les jours de marché ou de foire. La Grande Rue ouvre sur un certain nombre de passages permettant d'accéder à des cours dans lesquelles sont implantées nombre de bâtiments dédiés aux dites activités commerciales. Cette disposition n'est pas sans rappeler celle du Neubourg (Eure), autre village célèbre pour son marché aux bestiaux depuis le Moyen-Age. Le chanoine Clément cite l'inventaire après décès de l'une d'elle, appartenant à la famille Gardin et ouvrant au sud sur la Franche Bourgeoisie : de nombreux bâtiments composaient l'immeuble, écurie, granges, tasserie, four et bâtiment "anciennement appelé magasin au coton".Entamé en 1859, le plan d'alignement de la voirie urbaine de la commune influence durablement la physionomie générale du bourg au 19e siècle.
Bois ; pan de bois ; brique ; enduit ; calcaire ; silex ; enduit partiel ; brique avec pierre en remplissage
Les maisons du bourg sont pour la majorité construites en brique, qu'elle soit de production artisanale, entre le 18e siècle ou le début du 19e siècle, ou industrielle. D'autres sont bâties en pan de bois, certaines anciennement (entre le 16e siècle et le 18e siècle), mais la plupart au 19e siècle. Les façades possédant un essentage d'ardoise sont nombreuses, particulièrement sur les maisons situées côté nord. La couverture traditionnelle sous l'ancien régime était le chaume, même dans le bourg. Son remplacement s'effectue progressivement et s'accélère au 19e siècle, afin de prévenir de nouveaux incendies. On signale encore, près de l'église, un bâtiment à démonter "couvert en chaume" dans les années 1850.
Brique moulurée, pan de bois à grille, guette, croix de saint André, encorbellement
2021
(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
2021
Chéron Philippe ; Pottier Gaëlle
Dossier collectif
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine