Croix de chemin ; calvaire
Calvaires et croix de chemin de Hauville
Normandie ; Eure (27) ; Hauville ; du Calvaire (impasse)
Pays du Roumois ; Routot
Du Calvaire (impasse)
3 repérées
2e moitié 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
1er quart 20e siècle
Attribution par source ; attribution par source
Implantées dès le Moyen Age comme symbole de la religion catholique, la croix de chemin s'est répandue à partir du 16e siècle. Ces croix monumentales avaient vocation à signaler l'appartenance d'un lieu à la communauté chrétienne. Érigées en limite de paroisse ou de domaine, elles agrémentent aussi bien l'entrée des bourgs et des hameaux que les routes de campagne. De forme, de taille et en matériaux variés, on les rencontre souvent aux carrefours pour guider le voyageur et le protéger des mauvaises rencontres. Certaines d'entre elles étaient implantées tout près des champs cultivés pour implorer la protection divine contre les fléaux naturels qui affligeaient les récoltes. Dans sa monographie sur Hauville publiée en 1918, l'abbé Eudeline mentionne les deux croix qui figurent sur le plan de la paroisse de Hauville dressé en 1748 : la croix aux moines (1er carton) et la croix des bruyères (6e carton). Il précise que la croix aux moines avait été élevée au croisement des routes de Brionne à Jumièges et du Val des Leux à Routot, à proximité de la Cour l’abbé, propriété des moines de Jumièges. Le calvaire actuel correspond à une croix de mission qui a été élevée sur le socle de la précédente croix, retrouvé en 1896. Celle-ci a été inaugurée le 2 juillet 1899. Le piédestal a été reconstitué par M. Alfred Hédouin, entrepreneur de maçonnerie à Saint-Ouen-de-Thouberville. La croix en chêne exécutée par M. Isidore Hénout, maître-menuisier à Hauville sous la direction de M. le curé. Le modèle de Christ, dit de Saint-Pierre-de-Rome, en fonte, a été acheté à la maison Denonvilliers à Paris et les clous en fer qui l’attachent à la croix ont été forgés par M. Léon Lefrançois, forgeron à Hauville. L'inscription gravée sur le socle indique que la croix a été restaurée à deux autres reprises au cours du 20e siècle : en 1920 et en 1949. La croix des bruyères, quant à elle, a été réinstallée sur son socle actuel en 1921 (comme l'indique l'inscription). L'abbé Eudeline évoque par ailleurs les statuettes de la Vierge, appelées « mariettes », que l'on trouve à différents endroits de la commune (enchâssées dans le tronc d'un arbre, sur le pignon des maisons ou à l'encoignure des habitations).
"La croix des Bruyères est installée sur un socle en brique portant l'inscription : ""Croix / des / Bruyères / restaurée / en 1921"". La croix aux moines mesure près de 6 mètres, s'élève sur un socle en pierre de taille à 6 pans et porte l'inscription : ""2 JUILLET 1899 / RESTAURE / EN 1920 / EN 1949""."
2021
(c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande ; (c) Région Normandie - Inventaire général
2021
Pottier Gaëlle
Dossier collectif
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine