Présentation de la commune de Hauville

Titre courant

Présentation de la commune de Hauville

Localisation

Normandie ; Eure (27) ; Hauville

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pays du Roumois ; Routot

Description historique

Attestée sous les formes Halsvilla en 1014, Aslevilla en 1050, Hausvilla en 1100, la localité de Hauville est l’une des plus anciennes du Roumois.Le territoire de Hauville était traversé par plusieurs voies romaines. Gislebert Crespin obtient en 1060 du duc Guillaume le fief de Hauville qu’il cède par la suite à l'abbaye de Jumièges. Vers 1090, Roger de Beaumont, seigneur de Pont-Audemer obtient la forêt de Brotonne et un manoir à Hauville. À la fin du 12e siècle, le duc de Normandie Jean-sans-Terre, devenu roi d’Angleterre suite à l’assassinat de son neveu, s’empare du manoir de Hauville et de ses revenus. En 1203, Jean-sans-Terre doit fuir face à la reconquête du territoire menée par Philippe-Auguste. Le manoir de Hauville revient dans l'apanage du roi de France. Le 22 février 1544, les moines de Jumièges obtiennent les droits seigneuriaux sur Hauville avec le moulin à vent de la paroisse, connu sous le nom de moulin de pierre. Jusqu’au début des années 1980, l’activité agricole de ce secteur du Roumois était encore largement exercée dans des fermes petites et moyennes pratiquant la polyculture et l’élevage laitier. Par ailleurs, la conduite des arbres fruitiers était une spécialité des habitants de Hauville qui comptait au début du 20e siècle une dizaine de pépiniéristes renommés qui entretenaient des parcelles en pépinières et vendaient les plants greffés sur les marchés de la vallée de la Seine. La progression des labours au détriment des prairies et des vergers est une évolution récente. Du fait de sa proximité avec la forêt de Brotonne, un grand nombre de villageois exerçaient encore, au début du 20e siècle, le métier de bûcheron, scieur de long ou porteur de traverses pour les voies ferrées, etc.

Commentaire descriptif de l'édifice

La frange nord du plateau du Roumois est une région de bocage dont la terre fertile est occupée par les cultures. On y produit en particulier le lin, qui a suscité aux 17e et 18e siècles une importante activité de tissage à domicile, jusqu’à ce que les toiles de coton s’imposent. Les corps de fermes, les granges ou les grandes propriétés offrent une palette diversifiée de matériaux : pierre, bois, ardoise et brique rouge. Du point de vue bâti, le maillage de l'unité paysagère par un réseau de villages, puis de hameaux et enfin de fermes isolées donne l'image d'un plateau habité avec une répartition homogène et organisé des structures villageoises. Ces bâtis sont associés à une forte présence végétale qui correspond à des haies arbustives, des talus plantés ou bien encore des cours plantées de fruitiers. Ces structures végétales, associées au réseau des mares, créent une trame qui s'étire de hameaux en village et leur confèrent d'indéniables qualités paysagères qu'il est essentiel de préserver et de valoriser.

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1979

Copyright de la notice

(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande

Date de rédaction de la notice

1990 ; 2021

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Benoît-Cattin Renaud ; Pottier Gaëlle

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Présentation de l'aire d'étude

Adresse du dossier Inventaire

Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine