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Plateforme ouverte du patrimoine

Ferme de l'Orme

Désignation

Dénomination de l'édifice

Ferme

Appellation d'usage

De l'Orme

Titre courant

Ferme de l'Orme

Localisation

Localisation

Normandie ; Eure (27) ; Routot ; de l'Orme (rue)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pays du Roumois

Canton

Routot

Lieu-dit

L'Orme ; La Croix de l'orme

Adresse de l'édifice

De l'Orme (rue)

Références cadastrales

1826 B 352 à 356 ; cadastre napoléonien ; 2021 AH 164 ; enclos ; 2021 AH 162 ; logis et charretterie ; 2021 AH 165 ; grange ; 2021 AH 161 ; ancienne écurie, actuellement maison ; 2021 AH 160 ; ancienne étable, actuellement maison

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Enclos ; grange ; étable ; charretterie ; écurie

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1881

Commentaires concernant la datation

Porte la date

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques ; attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Fréville de l'Orme Jean Michel Pierre (propriétaire) ; Harel Charles-François (propriétaire)

Description historique

Sous l'Ancien Régime, cette ferme était la propriété de la famille Fréville de l'Orme (cf notes abbé Caresme). Celle-ci est vendue le 27 janvier 1819 par contrat passé devant Me Lepicard, notaire à Rouen, entre M. Charles Frédéric de Fréville et M. Charles-François Harel, commerçant à Rouen (rue de l'épicerie) : « Les objets ci-après désignés et bornés comprenant la majeure partie de la ferme de l'Orme, lesquels consistent : 1- en une masure dite la masure de la ferme de l'Orme, située en la commune de Routot, arrondissement de Pont-Audemer, édifiée de douze corps de bâtiments tant grands que petits qui sont : maison, pressoir, caves, écuries, étables, four, granges, charterie et autres, avec un jardin enclos de murs close viron moitié en murs sont partie en mauvais état et l'autre moitié en fossés avec les hauts arbres dessus étant, une mare y attenante nommée la mare de la Croix de l'Orme et un petit massif de jeunes ormes près d'icelle, plantée d'arbres fruitiers, le tout ainsi qu'elle se comporte contenant environ deux hectares soixante-dix-neuf ares, quatre ares dix perches. »En 1856, un litige relatif à la propriété de la mare de l'Orme oppose la municipalité et les habitants de Routot à M. Stanislas Harel, fils de M. Charles-François Harel. Celui-ci se solde par une transaction officielle signée le 25 septembre 1858 entre M. Pierre-Casimir Decaux, maire de Routot et M. Stanislas Harel, négociant à Rouen : le maire reconnaît que M. Harel est propriétaire de la mare. En contrepartie M. Harel concède aux habitants de Routot le « droit à perpétuité de puiser l'eau et d'abreuver à la mare et s'engage : 1- à curer cette mare toutes les fois que ce travail pourra être utile ; 2- à enclore cette mare dans le cas où cette précaution serait réclamée par l'autorité administrative en laissant la place nécessaire vers la voie publique pour exercer le doit de puisage et d'abreuvage ; 3- à entretenir la croix, comme il l'a toujours fait jusqu'à présent ; 4- à rembourser à la commune de Routot les contributions des deux objets dont il s'agit à partir de l'époque où elle a commencé à les payer ». L'ensemble des dépendances agricoles semblent avoir été remaniées à la fin du 19e siècle créant un ensemble homogène avec la maison du corps de ferme. La grange est datée de 1881. En 1885, la commune de Routot choisit d'aliéner le chemin rural n° 25, dit du Criquet à la Croix de l'Orme, mitoyen avec la commune de La Haye-de-Routot. Le plan dressé par l'agent-voyer du canton de Routot montre que les écuries n'étaient pas encore construites et que d'autres bâtiments ont été démolis par la suite ou déplacés (comme les étables). La ferme est toujours en activité agricole. Avant 1989, elle appartenait à un propriétaire parisien et était exploitée par la famille Binet.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; brique ; bois ; pan de bois

Matériaux de la couverture

Ardoise ; ciment amiante en couverture

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée ; comble à surcroît

Typologie de couverture

Toit à longs pans demi-croupe ; toit à longs pans pignon couvert ; toit à longs pans croupe

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier hors-oeuvre

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Groupe d'arbres

Commentaire descriptif de l'édifice

La ferme dont l'activité agricole a été maintenue jusqu'à aujourd'hui (céréales, lin, vergers industriels de pommier...) se développe autour du corps de ferme qui comprend une maison d'habitation et plusieurs dépendances agricoles, dont deux anciennes dépendances qui ont été transformées en maisons individuelles. 1- Maison principale : construite en rez-de-chaussée et comble à surcroît. Le logis d'origine était probablement construit en pan de bois comme l'indique les assemblages visibles au niveau du surcroît sur la façade arrière. L'escalier hors œuvre apparaît déjà sur le cadastre napoléonien. La façade sud, soigneusement appareillée en brique (avec effet décoratif lié à l'usage de briques à glaçure pour rehausser les encadrements de portes) et chaînages en pierre de taille calcaire, a probablement été entièrement remontée à la fin du 19e siècle. Extension en brique à l'arrière. Le toit à longs pans est couvert d'ardoise et se termine par une demi-croupe débordante. Le comble est éclairé par une série de petites lucarnes. 2- Grange : cette grange de grandes dimensions présente la même qualité d'appareillage en brique industrielle et brique à glaçure que celui observé sur la maison. La date de construction est inscrite sur une pierre insérée au-dessus de la monumentale porte en plein cintre et à deux vantaux. Les arcatures aveugles en plein cintre contribuent à l'effet décoratif. Le pignon sud est percé d'une petite baie en plein cintre au niveau du comble. Le toit à longs pans est couvert d'ardoise en fibrociment. 3- Grange : cette grange de plus petite taille est construite en pans de bois avec un entre-colombage en brique. Le toit en croupe est couvert d'ardoises en fibrociment.4- Charretterie : construite en pans de bois et remplissage en brique. La toiture couverte en ardoise fibrociment est entrecoupée par deux lucarnes rampantes et se termine par une queue-de-geai abritant un escalier sur le pignon ouest. 5- Écurie : cet ancien bâtiment agricole a été reconverti en maison et séparé du corps de ferme. La façade présente la même qualité d'appareillage en brique industrielle et brique à glaçure que celui observé sur la maison et la grange du corps de ferme mitoyen. Le bâtiment comprend un corps central comprenant un étage de comble très développé éclairé par une fenêtre surmontée d'un fronton triangulaire. Les deux parties latérales sont en rez-de-chaussée et comble à surcroît. L'ensemble des ouvertures sont en arcs déprimés mis en valeur par l'emploi de pierre de taille calcaire aux angles. 6- Étable : cet ancien bâtiment agricole, en pans de bois et brique, a également été transformé en habitation et séparé du corps de ferme.

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Parc naturel régional

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2021

Date de rédaction de la notice

2021

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Chéron Philippe ; Pottier Gaëlle

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine

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Ancienne écurie, actuellement maison.
Ancienne écurie, actuellement maison.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Charretterie.
Charretterie.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Petite grange.
Petite grange.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Grange, détail de la date.
Grange, détail de la date.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Grange, angle sud-est.
Grange, angle sud-est.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Logis, façade sud, détail des maçonneries.
Logis, façade sud, détail des maçonneries.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Logis, façade sud, détail des maçonneries.
Logis, façade sud, détail des maçonneries.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Logis, façade nord.
Logis, façade nord.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Positionnement des bâtiments de la ferme (ArcGis).
Positionnement des bâtiments de la ferme (ArcGis).
(c) Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande
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Chemin rural n°25 des Criquets à la Croix de l'Orme.- Plan parcellaire dressé par Delavigne, agent-voyer du canton de Routot, 10 juillet 1885.
Chemin rural n°25 des Criquets à la Croix de l'Orme.- Plan parcellaire dressé par Delavigne, agent-voyer du canton de Routot, 10 juillet 1885.
(c) Archives départementales de l'Eure
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Ferme de l'Orme.- Extrait du cadastre napoléonien. (AD Eure. 3PL/958/4, plan cadastral, Routot, section B du Criquet, 2e feuille, 1826).
Ferme de l'Orme.- Extrait du cadastre napoléonien. (AD Eure. 3PL/958/4, plan cadastral, Routot, section B du Criquet, 2e feuille, 1826).
(c) Archives départementales de l'Eure
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Logis, angle sud-est.
Logis, angle sud-est.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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