Ferme
Ferme du Grand Charmois
Charmois : ferme dite du Grand Charmois
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; La Croix-du-Perche
Parc naturel régional du Perche
Thiron-Gardais
Les Charmois
1814 B2 251, 252 ; 2013 ZK 33
Isolé
Grange ; étable ; écurie ; toit à porcs ; poulailler
18e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
Attribution par source ; attribution par source
Chellet de Kerdréan Olivier Marie Auguste (commanditaire) ; Dulong de Rosnay Joseph (commanditaire)
Au 18e siècle, période probable de construction du bâtiment le plus ancien, l’étable en pan de bois, cette ferme appartient aux seigneurs de Chassant (à l’instar de nombreuses autres fermes du secteur). Un plan réalisé en 1753 à l’occasion d’un bail à ferme montre que le lieu-dit est divisé en deux fermes. Après la Révolution, la famille de Chabot possède un vaste domaine comprenant plusieurs fermes (La Pihourdière, Les Charmois, Chevilleau, Le Coudray et La Roullière) et plus de 300 ha de terre. Puis, à partir de 1840, le domaine passe par héritage entre les mains des Chellet de Kerdréan, commanditaire, dans la seconde moitié du 19e siècle, de l’agrandissement de la ferme du Grand Charmois (au nord-est du lieu-dit) : extension au sud de l’étable en pan de bois préexistante, reconstruction et agrandissement de la grange. En 1904, le domaine est acheté par la famille Dulong de Rosnay, propriétaire du château de Frazé. Vers 1910, ces derniers font reconstruire le bâtiment principal de la ferme du Grand Charmois (logis et écurie).Non étudiée dans ce dossier, la ferme du Petit Charmois menace ruine.
Silex ; moellon ; enduit ; grison ; moellon ; pan de bois ; brique
Tuile plate
Comble à surcroît
Toit à longs pans croupe
Située à l’extrémité est de la commune, la ferme du Grand Charmois comprend trois bâtiments en "U" organisés autour d’une cour ouverte.Le bâtiment principal est en rez-de-chaussée surmonté d’un comble à surcroît. Il abrite le logis (salle et deux chambres à feu) et une écurie. Les cheminées possèdent des piédroits et linteaux en brique moulurée. Le comble à surcroît, accessible par deux lucarnes pendantes, est à usage de grenier. Des dépendances (toits à porcs et poulailler) et l’ancienne laiterie (et/ou arrière cuisine) sont accolées en appentis au nord. Les murs sont en moellons de silex jointoyés. Les encadrements des baies, les chaînages d’angle et le bandeau qui fait la jonction entre les appuis de fenêtres sont en brique (à part les lucarnes où la brique est associée au bois). Les ouvertures sont en arc segmentaire (portes et fenêtres) ou en demi-cercle (fenêtres de l’écurie). La partie écurie est séparée du grenier par un plancher métallique (poutres et solives métalliques, entrevous en brique en berceau segmentaire).Le second bâtiment, situé à l’ouest de l’ensemble, abrite des étables et écuries. Il comprend trois corps de bâtiments alignés (correspondant à trois époques de construction différentes). Au nord, le premier corps est en rez-de-chaussée surmonté d’un comble à usage de grenier. Les murs sont en pan de bois hourdés en brique (en façade principale, à l’est) ou en terre. Le pan de bois repose sur un solin maçonné en moellons de silex. Au niveau du pignon, il était couvert d’un enduit plein (chaux/sable) sur lattis, à l’état de vestiges. Une lucarne pignon en bois permet d’accéder au grenier. Le second corps abrite d’anciennes étables ou écuries. Quatre niches à chiens sont aménagées dans l’épaisseur du mur en façade principale. En rez-de-chaussée surmonté d’un haut comble, il possède des murs en moellons de silex ainsi que des chaînages d’angle et des ouvertures en brique. Ces dernières sont quadrangulaires (portes), en plein cintre (portes des niches) et en demi-cercle (fenêtres). La lucarne pendante, donnant accès au comble, associe la brique et le bois. Le dernier corps de bâtiment, à usage d’écurie, est également en rez-de-chaussée surmonté d’un haut comble. Les murs sont en moellons de silex ; les encadrements de baies et les chaînages d’angle en brique. La charpente repose en partie sur des poteaux en bois placés sur des plots en brique.Le troisième bâtiment, situé à l’est, sert de grange. Ses murs sont en pan de bois hourdés en terre ou en brique. Ces derniers reposent sur un solin en moellons de silex. La partie sud du bâtiment comporte des murs maçonnés en moellons de silex et de grison. Deux grandes portes charretières encadrées de bois permettent l’accès à la grange.Les toits à longs pans sont couverts en tuile plate.
Bon état
L’histoire assez bien connue de cette ferme, ses dimensions importantes et la diversité des matériaux mis en œuvre (moellons, pan de bois, terre, brique) en font un édifice de premier ordre à l’échelle communale. Le bâtiment principal (logis et écurie) est à mettre en relation avec une dépendance (betteraverie) construite à Chevilleau : caractéristiques architecturales similaires (mise en œuvre du silex, ouverture en brique, plancher métallique à voûtains en brique), même époque de construction (vers 1910), même commanditaire (Dulong de Rosnay) et très probablement même maître d’œuvre (inconnu).
Propriété privée
2013
(c) Parc naturel régional du Perche ; (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2013
Maillard Florent ; Casses Laetitia
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06