Ferme
Chevilleau : ferme
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; La Croix-du-Perche
Parc naturel régional du Perche
Thiron-Gardais
Chevilleau
1814 B2 175, 179, 180 ; 2013 ZE 60, 61
Isolé
Grange ; étable ; écurie ; toit à porcs ; poulailler ; bergerie ; puits
2e moitié 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
2e moitié 20e siècle
1856
Porte la date
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Chellet de Kerdréan Olivier Marie Auguste (commanditaire) ; Dulong de Rosnay Joseph (commanditaire)
Au début du 19e siècle, le lieu-dit est divisé en deux propriétés, soit deux fermes appartenant à deux familles de cultivateurs différentes : les Binois et les Chevreau. En 1832, Joseph Romain-Môle, professeur de physique et de mathématique à Chartres, achète les deux fermes qu’il réunit en une seule propriété et baille à ferme à M. Bouilly. Le bâtiment en "L", à l’origine divisé en deux bâtiments distincts, semble dater, en ce qui concerne sa structure, du début du 19e siècle (voire un peu avant). Il a été très modifié par la suite. Présent en 1814 sur le plan cadastral, un troisième bâtiment situé à l’est de l’ensemble a été reconstruit par la suite. En 1847, la municipalité voisine de Thiron-Gardais souhaite démolir l’ancienne halle de son bourg et vendre les matériaux. L’année suivante, Joseph Romain-Môle s’en porte acquéreur. La halle est reconstruite en 1856 (date portée sur l’enduit, ainsi que l’inscription CMC, probablement les initiales du maître d’œuvre, inconnu) au sud de la ferme pour servir de betteraverie. En 1859, la propriété entre dans le giron de la famille Chellet de Kerdréan. Dans l’acte de vente les bâtiments sont succinctement décrits : sept bâtiments constituent la ferme (un bâtiment principal [logis, écurie], deux granges, une bergerie, une halle, un poulailler et toit à porcs). La transformation du bâtiment en "L" semble remonter à la seconde moitié du 19e siècle, commanditée par les Chellet de Kerdréan. En 1904, la ferme (ainsi que tout le domaine réuni par les Chellet de Kerdréan) est vendu à Joseph Dulong de Rosnay, propriétaire du château de Frazé. Ce dernier modernise considérablement la ferme : reconstruction de la bergerie, construction de remises, de hangars, modification des ouvertures du bâtiment en "L". Dans la seconde moitié du 20e siècle, le logis est transformé (agrandissement d’ouvertures, suppression du fournil et de la laiterie).
Silex ; moellon ; enduit ; pan de bois ; brique
Tuile plate ; ardoise
Comble à surcroît
Toit à longs pans croupe
Située dans la partie est de la commune, la ferme comprend quatre bâtiments répartis autour d’une cour ouverte. Le bâtiment principal adopte un plan en "L". L’aile nord, qui abrite le logis (salle et chambre), le cellier et une écurie, est en rez-de-chaussée surmonté d’un comble à usage de grenier. L’aile ouest abrite la grange et l’étable. Les murs sont en moellons de silex couverts d’un enduit plein (aile nord) ou à pierre vue. Les murs de l’aile ouest sont rehaussés en pan de bois hourdés en terre ou en brique. Les encadrements des baies, les chaînages d’angle et les jambes harpées sont en brique.Située à l’est de l’ensemble, la bergerie possède des murs en moellons de silex jointoyés. Un plancher métallique (poutres et solives métalliques, entrevous en brique en berceau segmentaire) sépare le rez-de-chaussée du comble à surcroît (grenier accessible par une lucarne pendante). Les encadrements des baies, les chaînages d’angle et les jambes harpées sont en brique. L’ancienne halle, devenue la betteraverie, s’élève sur deux niveaux : rez-de-chaussée, un étage carré et un comble à surcroît. Les murs du rez-de-chaussée sont en moellons de silex, ceux de l’étage sont en brique ou en pan de bois hourdés en terre. Au niveau d’un hourdis, l’enduit porte la date 1856 et l’inscription CMC. Une remise et un hangar situé à l’ouest complètent l’ensemble.Un puits (pompe à bras) se situe au centre de la cour.Les toits à longs pans et à croupe (betteraverie) sont couverts en tuile plate ou en ardoise (hangar).
Bon état
L’histoire assez bien connue de cette ferme, ses dimensions importantes et la diversité des matériaux mis en œuvre (moellons, pan-de-bois, terre, brique) en font un édifice de premier ordre à l’échelle communale. Le bâtiment principal (logis et écurie) est à mettre en relation avec le bâtiment principal de la ferme des Charmois : caractéristiques architecturales similaires (mise en œuvre du silex, ouverture en brique, plancher métallique à voûtains en brique), même époque de construction (vers 1910), même commanditaire (Dulong de Rosnay) et très probablement même maître d’œuvre (inconnu).
Propriété privée
2013
(c) Parc naturel régional du Perche ; (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2013
Maillard Florent ; Casses Laetitia
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06