Maison
Gaillard : maison de maître
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; La Croix-du-Perche
Parc naturel régional du Perche
Thiron-Gardais
Gaillard
1814 C1 120 ; 2013 ZM 59
Isolé
Cellier ; puits
19e siècle
1854
Daté par source
Attribution par source
D’après Édouard Lefèvre, les environs de l’étang de Gaillard étaient, au haut Moyen-Âge, l’emplacement du "Château-Gaillard", une forteresse contenant le bourg primitif de la Croix-du-Perche. Il n'existe aujourd'hui aucune trace de l’enceinte circulaire qu'il avait signalée en 1856. En 1495, "la motte et la place de la maison-fort de Gaillard, entourée de bois et d’étangs profonds remplis de poissons d’une excellente qualité" sont encore visibles. Au début du 19e siècle, seuls trois petits bâtiments à usage probable de dépendances figurent en plan sur le cadastre ancien. Dans les années 1830, Onésipe Tullius Émile Léon Silvy, professeur au collège de Nogent-le-Rotrou et maire de la ville de 1831 à 1835 - date à laquelle il quitte le Perche pour devenir directeur de la Caisse Hypothécaire de Paris -, achète la propriété avec 250 ha de terrain, pour en faire un rendez-vous de chasse. L’examen des matrices cadastrales montre deux interventions. En 1843, Silvy, souhaitant transformer le modeste bâtiment en maison de campagne, l’agrandit au nord-ouest et au sud-est (les murs de refend, qui à l’origine étaient des murs-pignons, en témoignent). En 1854, le bâtiment est rehaussé d’un étage carré, comme l'atteste l’ancienne corniche en brique qui devient alors un bandeau séparant les deux niveaux. Un cellier est construit au sud-est de la maison de maître au troisième quart du 19e siècle.
Silex ; moellon ; enduit
Ardoise
1 étage carré
Élévation à travées
Toit à longs pans croupe
Cette maison de maître se situe au sud de l’étang de Gaillard, à proximité de la ferme du même lieu-dit. Elle s’élève sur deux niveaux (un rez-de-chaussée et un étage carré) séparés par un bandeau en brique (ancienne corniche du bâtiment en rez-de-chaussée). Les façades principales, éclairées par sept travées chacune, sont orientée au nord-est et au sud-ouest. Les façades latérales ne sont percées que de deux portes (dont une bouchée au nord-ouest). Plusieurs cheminées, comme en témoignent les deux grosses souches aux conduits multiples, chauffent les pièces de la maison (intérieur non-vu lors de l’étude). Les ouvertures du rez-de-chaussée, en brique, sont surmontées d’arcs en plein cintre ; celles de l’étage, en pierre de taille de calcaire, sont quadrangulaires et surmontées d’une plate-bande. Les ouvertures du cellier, en brique, sont surmontées d’arcs brisés.Les murs sont en moellons de silex couverts d’un enduit plein. Les encadrements des baies, tout comme les chaînages d’angles, sont mixtes : en brique ou en pierre de taille de calcaire. La corniche et la partie sommitale des piliers cormiers sont moulurées, en pierre de taille de calcaire. Le toit est à longs pans et à croupe (maison de notable) couverts en ardoise.
Bon état
Le changement de matériaux entre les deux niveaux montrent bien le décalage des deux campagnes de construction. De style classique, la sobriété du rez-de-chaussée (arc en plein cintre en brique) contraste avec le calcaire des ouvertures, de la corniche et des piliers cormiers moulurés. L’histoire relativement bien connue et le côté atypique de cette maison de notable font de l’ensemble qu’elle forme avec la ferme, le moulin et l’étang, un ensemble patrimonial de premier ordre à l’échelle communale.
Propriété privée
2013
(c) Parc naturel régional du Perche ; (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2013
Maillard Florent ; Casses Laetitia
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06