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Plateforme ouverte du patrimoine

Pihourdière : ferme et demeure

Désignation

Dénomination de l'édifice

Ferme ; demeure

Titre courant

Pihourdière : ferme et demeure

Localisation

Localisation

Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; La Croix-du-Perche

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Parc naturel régional du Perche

Canton

Thiron-Gardais

Lieu-dit

La Pihourdière

Références cadastrales

1814 B2 235, 236 ; 2013 ZK 63

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Étable ; grange ; lavoir ; écurie ; poulailler

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

18e siècle ; 2e moitié 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1863 ; 1875

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Chellet de Kerdréan Olivier Marie Auguste (commanditaire)

Description historique

En 1814, sur le plan cadastral, la ferme de La Pihourdière comprend plusieurs bâtiments dont la plupart forment un "U". La partie la plus ancienne, qui remonte au 18e siècle, est très probablement le logis et la dépendance en pan de bois présents au sud-ouest de la cour (compte tenu de la pente de toit importante et la charpente à sous-faîtière). Au début du 19e siècle, la ferme appartient à François Auguste de Chabot (maire de la commune de 1812 à 1830). Par héritage (plus précisément par mariage), la propriété revient à Olivier Marie Auguste Chellet de Kerdréan. Ce dernier la modifie considérablement. Ces transformations sont consignées dans les matrices cadastrales : démolition partielle de deux maisons en 1859 et 1860 (B 236) et d’une serre en 1863 (B 235), augmentation de construction d’une maison en 1863 (B 236) et nouvelle construction d’une maison en 1875 (B 235). Le comte Chellet de Kerdréan, qui souhaite se faire construire une demeure cossue, achète un bâtiment en tuffeau (provenant probablement de Touraine) pour le reconstruire à La Pihourdière en 1863. En 1875, il fait reconstruire un logis (pour les domestiques) et des dépendances au sud-ouest de la demeure (corps de bâtiments aux encadrements de baies et aux chaînages d’angle alternant la pierre de taille de calcaire et la brique). Malheureusement, le tuffeau n’étant pas adapté au climat percheron, l’humidité et le gel auront eu raison des encadrements de baies en façade sud de la demeure qui, après avoir éclatées, ont été cimentées. Le domaine passe en 1904 entre les mains de la famille Dulong de Rosnay (propriétaire du château de Frazé). Mais la demeure restera inhabitée jusqu’en 1977, date à laquelle les nouveaux propriétaires, héritiers des précédents, s’y installent et exploitent les terres agricoles attenantes.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Silex ; moellon ; enduit ; terre ; pan de bois ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile plate ; ardoise

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée ; 1 étage carré

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans croupe ; toit conique pignon découvert

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant

Commentaire descriptif de l'édifice

Situées dans la partie est de la commune, la ferme et la demeure de La Pihourdière forment deux bâtiments organisés en "L".Le bâtiment principal, abritant la demeure (à usage strict d’habitation), comprend deux corps de bâtiment très hétérogènes. Le premier corps, à l’est s’élevant sur un seul niveau habitable (rez-de-chaussée surmonté d’un comble), possède des volumes correspondant à une ferme percheronne. Le second corps, de style néo-gothique, contraste par rapport au premier : présence d’un étage carré, profusion de décors de ce registre (moulures, trilobes, pinacles, pignon découvert, accolades, etc.). Ses deux niveaux d’élévation (rez-de-chaussée et étage carré) sont séparés par un bandeau saillant en pierre de taille calcaire. Ses façades nord et sud sont ordonnancées à trois travées. L’effort décoratif se concentre d’ailleurs sur les ouvertures, en particulier les lucarnes, ainsi qu’une des souches de cheminée. Au nord, les encadrements d’ouvertures sont d’origine : à chambranle, elles possèdent un linteau mouluré surmonté d’une accolade et couronné d’un fleuron (au rez-de-chaussée). Les lucarnes en bâtière sont à pignon découvert, lesquels sont ornés de choux frisés et de fleurons. Chaque fronton est décoré d’une frise polylobée et d'un bas-relief en trilobe. Le pignon ouest, découvert à rampants sculptés, est surmonté d’un fleuron confondu dans une souche de cheminée richement ornée (polylobes, moulures et larmier). Ce même pignon est percé d’une travée de trois ouvertures en son centre. Au rez-de-chaussée, une porte, à chambranle à base prismatique et dont le linteau est surmonté d’une accolade couronnée d’un blason (à trois chevrons et trois étoiles), donne accès à un premier salon. Complétant la travée, les deux fenêtres, à croisée, chambranle à base prismatique et surmontées d’une accolade en saillie dont la base repose sur des culots ornés de feuillage, comportent un faux garde-corps en bas-relief (gothique flamboyant à l’étage carré, à frise quadrilobée pour le comble). Cette travée est surmontée d’un grand bas-relief trilobé à fleurons. Deux salons avec cheminées en marbre occupent le rez-de-chaussée et plusieurs chambres occupent l’étage carré et le comble. Une tour demi-hors-œuvre, à usage de bureau à chaque niveau, est placée à l’angle sud-ouest du bâtiment. Une tourelle purement décorative se trouve à l’angle nord-ouest. Leurs ouvertures sont ornées des mêmes décors précités.Le bâtiment secondaire comprend également plusieurs corps. Sa façade principale est orientée à l’est (la façade de l’ouest est aveugle). Le corps de bâtiment le plus ancien, au sud, est en pan de bois sur solin maçonné en moellon de silex. Les trois portes en façade desservent respectivement le logis (pièce unique avec cheminée à consoles en brique, corbeaux et linteau en bois), l’étable et la cage d’escalier permettant l’accès au comble. La charpente est à pannes, entrait retroussé, poinçon et sous-faîtière. Le logis a été converti tardivement en étable (présence de râtelier et mangeoire). Le corps suivant comprend deux granges, une écurie et le logis. Les encadrements d’ouvertures font alterner la pierre de taille calcaire et la brique.Les toits sont à longs pans et à croupe couvert en tuile plate ou en ardoise (corps ouest du bâtiment principal).

État de conservation (normalisé)

Bon état

Protection et label

Observations concernant la protection de l'édifice

Le comte de Kerdréan (Olivier Marie Auguste Chellet de Kerdréan), membre honoraire de la société archéologique d’Eure-et-Loir, modifie considérablement sa propriété en se faisant construire une riche demeure dans le style néo-gothique en vigueur à cette époque. Son projet demeure inachevé comme le montrent les pierres d’attente du chaînage d’angle nord-est du corps de bâtiment. Atypique voire exceptionnel (emploi du tuffeau, une pierre d’importation, richesse des décors néo-gothique), la demeure et la ferme, dont l’histoire est assez bien connue, constituent un ensemble architectural de premier ordre à l’échelle communal (voire supra).

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2013

Date de rédaction de la notice

2013

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Maillard Florent ; Casses Laetitia

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06

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Vue d’ensemble depuis le sud.
Vue d’ensemble depuis le sud.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Demeure, élévation nord, partie ouest.
Demeure, élévation nord, partie ouest.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Bâtiment secondaire, vue générale depuis l'est.
Bâtiment secondaire, vue générale depuis l'est.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Vue de détail des fenêtres du pignon ouest et de leur décor néo-gothique.
Vue de détail des fenêtres du pignon ouest et de leur décor néo-gothique.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Vue générale du bâtiment principal depuis le sud (carte postale, début 20e siècle).
Vue générale du bâtiment principal depuis le sud (carte postale, début 20e siècle).
(c) Parc naturel régional du Perche ; (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Ancien logis-étable, élévation est.
Ancien logis-étable, élévation est.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Demeure, élévation sud, vue partielle côté ouest.
Demeure, élévation sud, vue partielle côté ouest.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Ancien logis-étable, vue depuis le sud-est.
Ancien logis-étable, vue depuis le sud-est.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Demeure, vue générale depuis le nord-ouest.
Demeure, vue générale depuis le nord-ouest.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Bâtiment secondaire, vue de la charpente du corps de bâtiment sud.
Bâtiment secondaire, vue de la charpente du corps de bâtiment sud.
(c) Parc naturel régional du Perche ; (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Bâtiment secondaire, vue générale depuis le sud-est.
Bâtiment secondaire, vue générale depuis le sud-est.
(c) Parc naturel régional du Perche ; (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Demeure, vue générale du bâtiment principal depuis le sud. ; Demeure de la Pihourdière. ; La Pihourdière, demeure.
Demeure, vue générale du bâtiment principal depuis le sud. ; Demeure de la Pihourdière. ; La Pihourdière, demeure.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Bâtiment secondaire, logis sud converti en étable, vue d'ensemble de l'ancienne salle.
Bâtiment secondaire, logis sud converti en étable, vue d'ensemble de l'ancienne salle.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Extrait du plan cadastral de 1814, section B2 (AD d´Eure-et-Loir, 3 P 6522 - 6529).
Extrait du plan cadastral de 1814, section B2 (AD d´Eure-et-Loir, 3 P 6522 - 6529).
(c) Parc naturel régional du Perche ; (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Demeure, angle nord-ouest, partie médiane de la tourelle.
Demeure, angle nord-ouest, partie médiane de la tourelle.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Demeure, angle nord-ouest, partie basse de la tourelle.
Demeure, angle nord-ouest, partie basse de la tourelle.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Plan de localisation des bâtiments du lieu-dit (fonds : plan cadastral de 2013, section ZK).
Plan de localisation des bâtiments du lieu-dit (fonds : plan cadastral de 2013, section ZK).
(c) Parc naturel régional du Perche ; (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Demeure, pignon ouest avec tour et tourelle.
Demeure, pignon ouest avec tour et tourelle.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Vue de détail de la porte du pignon ouest.
Vue de détail de la porte du pignon ouest.
(c) Parc naturel régional du Perche ; (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Demeure, élévation nord.
Demeure, élévation nord.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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