Église paroissiale
Saint-Pierre
Bourg : église paroissiale Saint-Pierre
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Argenvilliers ; Comtesse de Mons (rue de la)
: Communauté de communes du Perche
Parc naturel régional du Perche
Nogent-le-Rotrou
Bourg
Comtesse de Mons (rue de la)
1811 H 1 44 ; 1992 G 51
En village
15e siècle (?) ; 16e siècle
2e quart 17e siècle ; 2e moitié 17e siècle ; 4e quart 19e siècle
1687 ; 1880
Daté par source ; daté par source
Attribution par source
D'après Bart des Boulais, une église dédiée à saint Pierre existe au 11e siècle. Possession des moines clunisiens de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, elle est donnée aux bénédictins de l'abbaye de Thiron en 1126. Ces derniers prélèvent une dîme importante, si bien qu'ils entretiennent des rapports très conflictuels avec les curés de la paroisse.¶¶L'église est probablement construite au 15e ou au 16e siècle - en témoignent les baies de la nef, du choeur et de la tour-clocher en arc brisé et à remplage gothique.¶¶Le 17e siècle constitue une seconde phase importante de travaux : aménagement d'un portail d'accès à l'ouest par Monthéau (architecte ? ; plans dressés en 1684), percement ou reprise de la porte d'accès à la tour-clocher (avec pilastre et fronton triangulaire, de style classique), érection de trois retables à l'initiative du curé Mauduison, pose de la cloche qui porte la date de 1658. Plus tard en 1687, le curé Mauclerc déplore, lors de travaux de restauration, que les religieux de Thiron aient « abattu et ruiné le rond-point ou pignon de pierre au-dessus de la sacristie [qui se trouvait derrière l'autel] et l'on fait en bois ».¶¶Enfin, les derniers aménagements importants ont lieu au 19e siècle. En 1871, le curé Arsène Amiot charge l'architecte Heurteau, de Châteaudun, de dresser des plans pour rénover l'église : celui-ci projette une nef à trois vaisseaux, supprimant de ce fait les deux autels latéraux. Appuyé par le sous-préfet, le conseil municipal s'y oppose et le projet ne voit pas le jour : seuls les lambris de couvrement de la nef sont restaurés. Entre 1877 et 1880, les fenêtres de la nef sont agrandies et le couvrement du choeur est doté de voûtes d'ogives, probablement grâce au mécénat de la famille d'Estouteville dont les armoiries figurent sur une clef de voûte. A cette époque on a peut-être également repris la porte d'accès à la nef, côté nord.
Calcaire ; grès ; silex ; enduit partiel ; moellon ; pierre de taille
Tuile plate ; ardoise
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte d'ogives ; fausse voûte en berceau
Toit à longs pans ; flèche polygonale ; croupe polygonale
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis
¶De plan allongé, l'église paroissiale d'Argenvilliers comprend une nef unique, un choeur formé d'une travée droite et d'une abside, à pans coupés, ainsi qu'une tour-clocher de plan carré, accolée à la travée droite du choeur, au nord. L'église est aujourd'hui accessible à l'ouest par un portail formé d'un arc en plein cintre à double archivolte, et au nord par une porte en anse de panier à l'encadrement mouluré. Il est possible qu'à l'origine (au 15e ou au 16e siècle), l'église n'ait pas été dotée du portail occidental, et que l'on eût accédé à l'édifice par le nord (voir les traces d'une ancienne porte donnant dans la nef et la porte d'accès au choeur via la tour-clocher). Cela paraît d'autant plus probable que ces accès sont tournés vers la rue principale du bourg.¶¶La nef est éclairée par trois baies en arc brisé à réseau gothique sur chaque mur gouttereau, et une petite baie cintrée qui surmonte le portail occidental.¶Le chœur, plus étroit que la nef, est éclairé par des baies en arc brisé à remplage gothique.¶¶La tour-clocher, s'élevant sur deux niveaux, est desservie par un escalier dans œuvre à vis en pierre. Elle abritait autrefois une chapelle dédiée à saint Côme et saint Damien, mais elle sert de nos jours de sacristie.¶¶Les murs sont en moellons de calcaire et de silex couverts d'un enduit à pierre vue, à l'exception de la base de la tour-clocher, construite en pierre de taille de calcaire. Les encadrements des baies, les chaînages d'angle, les contreforts et les corniches moulurées (couronnant uniquement les murs du chœur) sont en pierre de taille de calcaire, plus rarement de grès. Les toits sont à longs pans (nef), à croupe polygonale (chœur) ou à flèche polygonale (tour-clocher), ils sont réalisés en tuile plate (nef et chœur) ou en ardoise (tour-clocher). La nef est couverte d'une voûte lambrissée en berceau, avec une charpente à entraits et poinçons apparents. Le chœur et la sacristie sont couverts de voûtes d'ogives. La clef de voûte du chœur est ornée d'un ange portant les armoiries de la famille d'Estouteville. Le retable du maître-autel, érigé au 17e siècle, a restreint le chœur originel à sa travée droite (l'abside est désormais à l'arrière).
Bon état
L'église paroissiale Saint-Pierre a connu plusieurs campagnes de construction. Sa structure du 15e ou 16e siècle a été remaniée au 17e siècle et à la fin du 19e siècle. Sa tour-clocher, massive, semble être inachevée - pour preuve, le raccordement maladroit de la flèche en ardoise avec la maçonnerie. L'édifice conserve un riche patrimoine mobilier (vitrail, retables, autels, tabernacle, statues, tableaux) en partie inscrit ou classé au titre des monuments historiques depuis 1984 : ¶¶¶PM28000706 ; PM28000704 ; PM28000703 ; PM28000702 ; PM28000701 ; PM28000700 ; PM28000696 ; PM28000699 ; PM28000697 ; PM28000698 ; PM28000015 (classé en 1943).¶¶¶REF : IA28001675 : notice église réalisée en 1976.
Propriété de la commune
2009
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
2009
Casses Laetitia ; Maillard Florent
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06