Ministère
de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineBois Jolly : manoir dit du Bois Jolly
Bois Jolly : manoir dit du Bois Jolly






Référence de la notice
IA28000191
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
25 janvier 2019
Date de dernière modification de la notice
13 mai 2020
Rédacteur de la notice
Casses Laetitia ; Maillard Florent
Mentions légales
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Désignation de l'édifice
Titre courant
Bois Jolly : manoir dit du Bois Jolly
Producteur
Inventaire
Dénomination de l'édifice
manoir
Destination actuelle de l'édifice
ferme
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Margon ; Le Bois Jolly
Précision sur la localisation
commune fusionnée après inventaire : Arcisses
Aire d'étude pour le domaine de l'Inventaire
Parc naturel régional du Perche
Canton
Nogent-le-Rotrou
Lieu-dit
Le Bois Jolly
Références cadastrales
1811 E 146, 147 ; 1990 E 667, 668, 672
Milieu d'implantation pour le domaine de l'Inventaire
isolé
Partie constituante non étudiée
grange ; écurie ; remise agricole ; mare ; puits ; toit à porcs
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Siècle de campagne secondaire de construction
4e quart 20e siècle
Année(s) de(s) campagne(s) de construction
1862 ; 1874
Commentaire concernant la datation
porte la date ; porte la date
Commentaire concernant l'attribution de l'édifice
attribution par source ; attribution par source
Personnalité liée à l'histoire de l'édifice
Durant Jehan (commanditaire) ; De la Poeze d'Harambure Jean-Marie Auguste (commanditaire)
Description historique
La première mention connue du lieu-dit du Bois Jolly remonte au 16e siècle. A cette époque, Jehan Durant, bailli de la seigneurie de Prez en Ceton, possède également le titre de "seigneur du Bois-Jolly". Il serait peut-être le commanditaire de la construction (ou reconstruction) du manoir dont la partie la plus ancienne, de la fin du 15e siècle, est le logis manorial, comme le montre le décor de la cheminée monumentale de la salle.¶¶Le corps de passage construit en alignement du logis manorial au sud date du 16e siècle, en témoigne le décor d´une fenêtre à meneau et traverse de l´étage en façade ouest. La grange nord, la remise au sud, les murs ceinturant le domaine (partiellement en élévation aujourd’hui) ainsi que les quatre tourelles aux angles (présentes en plan en 1811, détruites par la suite) semblent également dater de cette période.¶¶Aucune source ne permet de connaître l´histoire du manoir tout au long du 17e siècle et jusqu'au début du 18e siècle. Le 24 janvier 1722, Jacques Daupelay de Bonneval, notaire de Nogent-le-Rotrou, dresse un état des lieux détaillé du site lors de sa visite de la terre du Bois Jolly. Le domaine appartient alors à un certain Regnouard, bourgeois à Paris. Dans sa description, le notaire royal précise que le domaine est entouré de murs pourvus de tourelles aux angles et qu´il comprend une petite étable à mouton et une cidrerie (probablement devenues toit à porcs et remise par la suite). Suite à la Révolution, le manoir est vendu comme bien national. Le Bois Jolly devient une ferme qui se développe surtout dans la seconde du 19e siècle avec la construction de deux granges-écuries, une en alignement au nord du logis manorial construite en 1862 (date portée sur une pierre au-dessus de la porte charretière), l´autre à l´ouest construite en 1874 (date portée sur une pierre, accompagnée des initiales « J P », sous la corniche en façade principale). Tous les bâtiments subissent des remaniements plus ou moins importants, à l'instar de la façade principale du logis manorial (réorganisation des ouvertures : nouveaux percements, obstruction d'anciennes ouvertures). A cette époque et jusqu´à la Première Guerre mondiale, le Bois Jolly appartient au marquis Jean-Marie Auguste de la Poeze d´Harambure. A l´entre-deux-guerres, la ferme déjà reconnue pour son élevage de chevaux percherons, devient même la plus importante de la région nogentaise : plus de cinquante personnes y travaillent et les installations comprennent, entre autres, trois manèges à chevaux, un générateur électrique et une citerne à eau. Acquis à la fin des années 1980 par les propriétaires actuels, l´ensemble des bâtiments est en cours de restauration.
Description de l'édifice
Matériaux du gros-œuvre
calcaire ; enduit partiel ; enduit ; moellon
Matériaux de la couverture
tuile plate
Description de l'élévation intérieure
rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Typologie de la couverture
toit à longs pans ; croupe
Emplacement, forme et structure de l'escalier
escalier dans-oeuvre : escalier tournant
Commentaire descriptif de l'édifice
¶Le manoir du Bois Jolly se situe au sud-est de la commune de Margon, sur le plateau du bois des Perchets qui domine la vallée de la Cloche. Ceint de murs, il comprend quatre bâtiments disposés autour d´une cour, ainsi qu´un verger et un puits - l´accès se faisant par un portail au nord dont il subsiste un seul pilier.¶¶- Le bâtiment ouest, dont la façade principale est orientée à l´est, comprend trois corps : au centre, le logis manorial ; au sud, le corps de passage et au nord, une grange-écurie.¶¶Le logis manorial est en rez-de-chaussée surmonté d´un étage carré et d´un comble. Il présente une façade ordonnancée à trois travées dont les fenêtres de l´étage conservent quelques éléments anciens tels que les appuis de fenêtre moulurés (à tore et cavet) et deux encadrements (l´un mouluré, l´autre chanfreiné) se terminant par un congé coupé. Côté ouest, la façade est percée d´une porte, d´une fenêtre à meneau et traverse (porte d´accès à une petite laiterie détruite, récemment transformée en fenêtre) et d´une baie étroite au rez-de-chaussée ; de trois fenêtres à l´étage (une, au sud, élargie récemment ; une porte probablement prévue dès la construction pour un agrandissement vers l´ouest et transformée en fenêtre ; et la dernière, au nord, chanfreinée et de dimensions restreintes). Deux pièces occupent le rez-de-chaussée, un probable cellier au sud et une grande salle au nord pourvue d´une cheminée monumentale en pierre de taille de calcaire à piédroits de section semi-circulaire et corbelets pyramidaux portant un linteau en bois (remaniement) soulagé par un arc de décharge. A l´est de la cheminée, une porte d´origine de la bâtisse permettait d´accéder au nord de la cour (aujourd´hui, elle donne accès à l´ancienne grange-écurie). Un escalier tournant en bois, placé dans une cage approximativement au centre du logis, dessert une chambre pourvue d´une cheminée adossée au nord, un cabinet à l´ouest et une troisième pièce (fonction indéterminée) au sud. De cette dernière, une porte communique avec l´étage du corps de passage au sud.¶¶Aligné au sud du logis manorial, le corps de passage est de plan rectangulaire. Son porche, aujourd'hui obstrué, constituait l´entrée principale du manoir. A l´ouest, une allée, dont aucune trace ne subsiste en 1811, permettait son accès. Sa façade ouest - celle recevant le décor le plus abouti car à l´entrée du domaine - est percée au rez-de-chaussée d´une porte charretière en arc brisé (bouchée) et d´une porte piétonne. Parmi les deux fenêtres de l´étage, celle au nord, à meneau et traverse, présente un encadrement mouluré se terminant en prisme, surmonté d´un larmier rampant aux retours angulaires sculptés de deux personnages : un ange portant un phylactère au nord et un prêtre appuyé sur un bâton de pèlerin tenant un calice dans sa main gauche au sud. Produit de la dernière campagne de restauration, une lucarne restituée, en bâtière à meneau et traverse, complète la travée. En façade est, la porte charretière en arc brisé est en partie bouchée (transformée en porte piétonne) et une porte est transformée en fenêtre au rez-de-chaussée. Deux fenêtres, à l´origine à meneaux et traverses, éclairent l´étage (croisillons disparues, fenêtre sud réduite). En prévision d´un agrandissement vers le sud, l´étage est pourvu d´une porte dès la construction du corps. Un escalier extérieur, aujourd´hui disparu, permettait, depuis la cour, d´accéder à l´étage pourvu d´une cheminée (fonction probable de chambre).¶¶Les murs de ces deux corps de bâtiment sont surlignés par une corniche à talon droit. Leur charpente, assez similaire, est à chevrons formant fermes contreventées par une faîtière et sous-faîtière.¶¶Le dernier corps du bâtiment ouest est une grange-écurie (partie grange au nord, écurie au sud). Les ouvertures sont, en majorité, surmontées d´un arc en anse de panier. La porte charretière a été transformée en porte piétonne. Une corniche en brique couronne les murs.¶¶¶- Le bâtiment nord comprend, d´ouest en est, une écurie, une grange et un logement de vacher. Toutes les ouvertures ont subi des modifications (obstructions totales ou partielles, nouveaux percements). La grange dispose de cinq pigeonniers (trous de boulin et planches d´envol en façade sud).¶¶¶- A l´est, la grange-écurie, de dimensions importantes, dispose de deux portes charretières et d´une porte piétonne en façade principale et deux portes charretières en façade postérieure. Elles sont toutes surmontées d´un arc en anse de panier. Un bâtiment, aujourd'hui détruit, accolé à la grange-écurie en retour d'équerre à l'est, abritait un manège.¶¶¶- Au sud, le dernier bâtiment comprend trois corps : des remises, un toit à porcs et un fournil.¶¶¶L´ensemble des murs est en moellons de calcaire couverts d´un enduit plein (façade principale du logis manorial et de la grange-écurie accolée) ou à pierre vue. Les chaînages d´angle et les encadrements de baies sont en pierre de taille de calcaire, à de rares exceptions, en brique, correspondant à des remaniements. Les toits sont à longs pans et à croupes (corps de passage) couverts en tuile plate.
État de conservation
bon état
Date de l'enquête ou du récolement
2008
Statut juridique, intérêt, protection et label
Observation concernant la protection de l'édifice
Malgré son histoire mal connue des archives, ce manoir, grâce à l´étude de Gilles Provost réalisée dans le cadre de son mémoire de maîtrise, demeure relativement bien lisible. Son corps de passage est à mettre en relation avec ceux du manoir de Champeaux (également à Margon) ou de l´abbaye d´Arcisses (Brunelles), de la même époque et de style similaire. Sa transformation en ferme au 19e siècle en fait, dès la fin du 19e siècle et tout au long de la première moitié du 20e siècle, l´une des plus importantes fermes du secteur.¶¶La richesse décorative de plusieurs éléments bâtis (fenêtres, cheminée), la reconstitution possible de son état initial et de son évolution réalisée par Gilles Provost, l´état de conservation de l´ensemble des bâtiments et leur restauration effectuée ou en cours font de ce site un élément patrimonial de premier ordre à l´échelle cantonale.
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété privée
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
dossier individuel
Date de rédaction de la notice
2008
Mentions légales
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Sources complémentaires
Adresse de conservation et consultation du dossier
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06
Voir aussi
URL vers le dossier complet de l'Inventaire

Référence de la notice
IA28000191
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
25 janvier 2019
Date de dernière modification de la notice
13 mai 2020
Rédacteur de la notice
Casses Laetitia ; Maillard Florent
Mentions légales
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Contactez-nousEnvoyer un courriel