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Plateforme ouverte du patrimoine

Champeaux : manoir dit de Champeaux

Désignation

Dénomination de l'édifice

Manoir

Destination actuelle de l'édifice

Ferme

Titre courant

Champeaux : manoir dit de Champeaux

Localisation

Localisation

Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Margon

Précision sur la localisation

Commune fusionnée après inventaire : Arcisses

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Parc naturel régional du Perche

Canton

Nogent-le-Rotrou

Lieu-dit

Champeaux

Références cadastrales

1811 C2 211 ; 1990 C2 318

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Grange ; écurie ; mare

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 14e siècle ; 16e siècle ; 2e moitié 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

2e moitié 20e siècle ; 1er quart 21e siècle

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

D'Amily René (commanditaire) ; Perriot (commanditaire)

Description historique

Le lieu-dit est attesté comme lieu noble dès 1149 sous le toponyme de Campelli. Le manoir actuellement visible, semble remonter, en ce qui concerne les parties les plus anciennes, à la seconde moitié du 14e siècle, comme en témoigne la cheminée de la salle. Au 15e siècle, le manoir entre dans la famille Poignan. Il passe par alliance au 16e siècle à René d'Amily, conseiller du roi, probablement responsable des remaniements importants affectant le logis manorial et le corps de passage. En 1632, Jean III d'Amily vend Champeaux à François de Riants qui le réunit le 20 janvier 1671, avec Margon et Houdangeau (à Marolles-les-Buis), au domaine de La Galaisière (à Condé-sur-Huisne) lors de l'érection de cette terre en marquisat. A cette époque, Champeaux dispose d'un moulin à vent (aujourd'hui disparu). Par la suite, plusieurs propriétaires se succèdent à la tête du domaine : Antoine Martin Chaumont en 1720, puis la famille d'Alligre de 1777 à la Révolution. Vendu comme bien national, Champeaux devient une ferme dont l'élevage de chevaux percherons, l'un des plus prestigieux du Perche, atteint son apogée à partir de 1861 sous l'égide de la famille Perriot. Ces derniers sont probablement responsables de réaménagements de bâtiments agricoles et de la construction de nouvelles dépendances. Le comte de Jeux achète une partie du domaine en 1943 à Louis Perriot, propriétaire de Champeaux et de La Borde (également à Margon). A partir de 1953, il restaure les bâtiments (percements de fenêtres obstruées et nouveaux percements : baies en plein cintre du logis manorial et du corps de passage). De nos jours, le manoir appartient à une société de placements immobiliers qui le réhabilite.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; enduit ; moellon ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Tuile plate

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée ; 1 étage carré

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; pignon découvert

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant

Commentaire descriptif de l'édifice

Situé au creux de la vallée de l'Huisne au nord-est, en contrebas de la route départementale 918, le manoir de Champeaux comprend un bâtiment principal composé de plusieurs corps (logis, corps de passage et dépendances) et trois autres bâtiments à usage de dépendances organisés en "U" autour d'une cour ouverte au sud-est :¶¶Le bâtiment principal, constitué de deux ailes perpendiculaires, abrite, sous des toits différents, le logis manorial, un bâtiment en rez-de-chaussée, le corps de passage, une dépendance (à usage probable d'écurie) et une grange organisée en retour d'équerre au sud-est.¶¶Le logis manorial, de plan rectangulaire, est en rez-de-chaussée et à un étage carré surmonté d'un comble. Parmi les ouvertures, très modifiées, qui composent ces façades, trois fenêtres à meneaux et traverses ont été conservées (à l'étage : deux au nord-ouest, une au sud-est). Il abrite deux pièces au rez-de-chaussée (dont la salle pourvue d'une cheminée monumentale à hotte pyramidale) et deux chambres à l'étage (également pourvues de cheminée) accessibles par un escalier tournant placé dans une cage dans-oeuvre.¶¶Un petit bâtiment en rez-de-chaussée lui est accolé, puis le corps de passage. Ce dernier est percé au rez-de-chaussée d'une porte charretière et d'une porte piétonne en arc brisé (seulement en façade nord-ouest). L'étage, à usage de chambre (pourvu d'une cheminée monumentale), est éclairé au nord-ouest par une fenêtre à meneau et cinq baies, au sud-est par une autre fenêtre à meneau, deux baies et deux fenêtres en plein cintre (percements tardifs).¶¶En alignement au sud-ouest se situe l'écurie, puis en retour d'équerre au sud-est, une grange. Cette dernière conserve, au niveau de sa charpente, deux poutres à engoulants (relativement rares dans ce secteur et signe d'ancienneté).¶¶Les murs sont en moellons de calcaire couverts d'un enduit plein ou à pierre vue, à l'exception du rez-de-chaussée du corps de passage maçonné en pierre de taille de calcaire. Les encadrements des baies, les contreforts (soutenant exclusivement les façades nord-ouest du logis, du corps de passage et de la grange), la corniche en quart-de-rond (logis, corps de passage et bâtiment intermédiaire) et le rampant sculpté du mur-pignon sud-ouest du logis sont en pierre de taille de calcaire. Les toits sont à longs pans et à croupes (corps de passage) couverts en tuile plate.

État de conservation (normalisé)

Bon état

Protection et label

Observations concernant la protection de l'édifice

L'édifice, non vu lors de l'étude, ne peut être décrit que superficiellement grâce aux documents d'archives consultés et aux notes prises par Nicolas Gauthier, spécialiste de l'architecture seigneuriale percheronne, lors de sa visite du manoir. Champeaux est à mettre en lien avec le manoir du Bois Jolly (également à Margon) et l'abbaye d'Arcisses (à Brunelles).¶¶Son histoire, assez bien connue des archives, la conservation d'éléments anciens (corps de passage ; cheminée monumentale, ouvertures et rampants sculptés du logis ; charpentes du logis et de la grange) et son élevage de chevaux percherons de premier ordre à partir de 1850 en font un édifice important à l'échelle cantonale.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2008

Date de rédaction de la notice

2008

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Casses Laetitia ; Maillard Florent

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06

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Cadastre napoléonien de 1811 et cadastre actuel (in maîtrise de Gilles Provost, Université François Rabelais, Tours).
Cadastre napoléonien de 1811 et cadastre actuel (in maîtrise de Gilles Provost, Université François Rabelais, Tours).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
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Plan de localisation des bâtiments du lieu-dit (fond : plan cadastral de 1990, section C2)./Maillard, Florent. (Parc naturel régional du Perche).
Plan de localisation des bâtiments du lieu-dit (fond : plan cadastral de 1990, section C2)./Maillard, Florent. (Parc naturel régional du Perche).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
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Corps de passage, façade sud-est, détail de la porte charretière (carte postale ancienne, début 20e siècle). (Archives départementales d'Eure-et-Loir).
Corps de passage, façade sud-est, détail de la porte charretière (carte postale ancienne, début 20e siècle). (Archives départementales d'Eure-et-Loir).
(c) Parc naturel régional du Perche ; (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
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Vue générale sud-est et élévation sud-est du corps de passage (cliché Gilles Provost, vers 1992). (Université François Rabelais, Tours).
Vue générale sud-est et élévation sud-est du corps de passage (cliché Gilles Provost, vers 1992). (Université François Rabelais, Tours).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
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Logis manorial et corps de passage, élévation sud-est (cliché Christophe Adde, années 1980).
Logis manorial et corps de passage, élévation sud-est (cliché Christophe Adde, années 1980).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
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Vue d'ensemble depuis le nord-ouest et façade nord-ouest du logis manorial (cliché Gilles Provost, vers 1992). (Université François Rabelais, Tours).
Vue d'ensemble depuis le nord-ouest et façade nord-ouest du logis manorial (cliché Gilles Provost, vers 1992). (Université François Rabelais, Tours).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
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Logis manorial, façade sud-est (cliché Gilles Provost, vers 1992). (Université François Rabelais, Tours).
Logis manorial, façade sud-est (cliché Gilles Provost, vers 1992). (Université François Rabelais, Tours).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
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Vue d'ensemble depuis le nord (cliché Christophe Adde, années 1980).
Vue d'ensemble depuis le nord (cliché Christophe Adde, années 1980).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
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Vue générale du manoir depuis l'est (carte postale ancienne, début 20e siècle). (Archives départementales d'Eure-et-Loir).
Vue générale du manoir depuis l'est (carte postale ancienne, début 20e siècle). (Archives départementales d'Eure-et-Loir).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
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Vue d'ensemble depuis le sud-est et détail du corps de passage (cliché Gilles Provost, vers 1992). (Université François Rabelais, Tours).
Vue d'ensemble depuis le sud-est et détail du corps de passage (cliché Gilles Provost, vers 1992). (Université François Rabelais, Tours).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
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