Église paroissiale
Saint-Etienne
Église paroissiale Notre-Dame-des-Marais (détruite, 68 rue Saint-Laurent)
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Nogent-le-Rotrou ; Saint-Laurent (rue) 68
Nogent-le-Rotrou
Nogent-le-Rotrou
Saint-Laurent (rue) 68
1990 BH 187, 259
En ville
Limite 12e siècle 13e siècle ; 13e siècle ; 17e siècle ; 4e quart 18e siècle (détruit)
L’église Notre-Dame est l’une des trois églises paroissiales de Nogent-le-Rotrou. Elle aurait été construite au 11e siècle. Simple chapelle, elle est érigée en église paroissiale par les ducs de Bretagne au cours du 13eme siècle. Elle est détruite entre 1793 et 1798 sans avoir été préalablement documentée.L’hypothèse selon laquelle une chapelle Notre-Dame aurait été construite au 11e siècle est basée sur l’étude d’une charte du cartulaire de Saint-Denis, datée vers 1099. L’église Sainte-Marie est citée au côté de plusieurs églises Nogentaises, sa mention est associée à l’indication « in castro Noionii ». Aux yeux de l’auteur, ceci fait référence aux castrum de Nogent et plus largement à sa ville. Or ce dernier est cité quelques lignes plus haut comme « nogentis castro » tandis que le lieu Noionii n’est pas reconnu comme une des appellations attribuée à Nogent-le-Rotrou dans la publication du cartulaire. La connexion entre une église Sainte-Marie et le castrum (la ville) de Nogent-le-Rotrou n’est donc pas fermement attestée. Si l’hypothèse d’une église Sainte-Marie d’origine romane n’est pas écartée, elle ne peut être uniquement fondée sur l’étude de la charte susnommée. Elle reste donc à préciser en ce qui concerne le 11e siècle. Le terminus ante quem de l’église Notre-Dame est fondé sur l’abandon de ses revenus à l’archidiacre de Chartres en juillet 1198. L’église est alors aux mains des moines Clunisiens de Saint-Denis. La fonction d’église paroissiale est attestée vers 1250 par un pouillé attribuant 420 paroissiens à l’église.L’église apparaît plus régulièrement dans les textes à partir de 1600. On note ainsi le procès verbal du baptême de ses quatre cloches en 1601, le procès effectué au sujet de réparations à effectuer en 1614, le marché passé pour les mêmes raisons entre 1641 et 1649, ou de nombreux testaments concernant des inhumations ad sanctum des membres de la noblesse du Perche en 1639, 1643, 1648, 1669, et 1674. Bart de Boulais mentionne l’église sous le vocable Notre-Dame des Marais en 1613. C’est à lui que l’on doit l’hypothèse d’une chapelle située dans le bourg de Saint-Denis ensuite érigée en paroisse par les ducs de Bretagne. Leurs figures auraient ainsi été représentées sur le portail d’entrée de l’église, les ducs étant reconnaissables à leurs manteaux chargés d’hermines. L’aveu de 1648 mentionne indirectement l’église, son cimetière, le jardin du curé et le logis du prieur sont alors accolés à la suite de la tenue de Denys Hubert. Si l’origine romane de l’édifice ainsi que sa fonction première de chapelle sont probables, elles n’ont pu être rigoureusement prouvées. L’église Sainte-Marie est construite avant 1198, date à laquelle l’évêché de Chartres récupère les bénéfices de l’église alors aux moines de Saint-Denis. Ce fait laisse penser qu’il s’agissait déjà d’une église paroissiale à cette époque, avant que sa vocation ne soit prouvée par le pouillé de Sens en 1250.Les Ducs de Bretagne sont seigneurs de Nogent entre 1268 et 1364, ils n’ont donc pas pu ériger la paroisse de Notre-Dame, néanmoins ils figurent certainement parmi les bienfaiteurs de l’église. L’église paroissiale bénéfice de plusieurs campagnes de construction au cours du 17e siècle, le baptême de ses cloches invitent ainsi à restituer la réfection et/ou reconstruction de son clocher.L’édifice s’intégrerait alors au même titre que les églises Saint-Laurent et Saint-Hilaire, dont les clochers ont tous deux fait l’objet de travaux au cours du début du 17e siècle, dans une campagne de modernisation des lieux de culte nogentais.
La vue de Villebon représente l’église Notre-Dame vue du nord-ouest (l’église est située au premier plan, quasiment au centre de l’image reproduite dans ce dossier, juste sous le château). Elle est composée d’un haut vaisseau central couvert par un toit à deux pans et pignon découvert sur un mur percé d’une large fenêtre en plein cintre. Le chevet semble semi-circulaire, il est couvert par une croupe. L’église est accotée au sud par une tour couverte d’une flèche. Au sud, elle est flanquée d’un bas-côté et par ce qui s’apparente au bras d’un transept. Mis à part le bas-côté sud couvert de tuiles, le reste des toits est couvert en ardoises. Le 2 février 1794, les cloches du clocher sont mises à bas avant que l’église ne soit déclarée insalubre puis détruite en 1798.
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2013
Rozier Hadrien
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06