Pont
Saint-Hilaire
Pont Saint-Hilaire (détruit, rue Saint-Hilaire)
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Nogent-le-Rotrou ; Saint-Hilaire (rue)
Nogent-le-Rotrou
Nogent-le-Rotrou
Saint-Hilaire (rue)
En ville
12e siècle ; 13e siècle ; 16e siècle ; 19e siècle (détruit)
Le pont Saint-Hilaire aurait été construit au 12e siècle, il est attribué au comte du Perche Rotrou III (1100-1144) par les historiens percherons. Le pont, qui aurait été exclusivement piéton,est détruit en 1853 lors de la modernisation du quartier de la gare.L’ouvrage est attesté par une charte datée d’avant 1190 figurant dans le cartulaire des Clairets. Dès lors, si le pont peut être l’oeuvre de Rotrou III (1100-1144), il pourrait aussi être celle de son père Geoffroy IV (1060-1100) ou de son fils Rotrou IV (1144-1191).Au 17e siècle, le pont Saint-Hilaire fait l’objet d’attentions régulières, comme en témoignent un procès-verbal de visite en 1615, un arrêt pour réparation en 1615-1616, plusieurs marchés de réparations en 1659 et 1671, ainsi qu’une adjudication, toujours pour réparations, en 1701.En 1811, le pont Saint-Hilaire enjambait les deux bras de l’Huisne immédiatement au nord est de l’église du même nom.Un nouveau pont Saint-Hilaire est construit plus au sud en 1853, la destruction de l’ancien pont est achevée en 1858.Le terminus ante quem du pont Saint-Hilaire est fixé à 1190. Le droit de péage étant un droit seigneurial, le pont et son péage étaient alors certainement en possession de Geoffroy IV, comte du Perche et seigneur de Nogent.Compte tenu du peu d’éléments mis en avant quant aux caractéristiques de l’ancien pont Saint-Hilaire, on peut tout au plus affirmer que l’ouvrage détruit en 1853 était antérieur au 18e siècle.Rien n’a permis de corroborer l’hypothèse d’un pont exclusivement piéton, ni les textes, ni les documents iconographiques conservés. On peut également se poser la question du sens d’une construction si onéreuse (l’ouvrage était en pierre, son tablier était pavé) pour une utilisation exclusivement réservée aux piétons, là où un guet aurait largement suffit.
Pierre
L’ouvrage peut être sommairement décrit grâce au plan de l’architecte Joly et à la copie du tableau de Méliand. Le pont comporte huit arches et sept piles. Celles-ci sont dotées de becs côté amont et de contreforts plats côté aval. A l’est, le tablier semble former un dos d’âne tandis qu’à l’ouest, le pont accueille un moulin sous trois de ses arches. Implanté sur un des bras de l’Huisne, le système de vannage du moulin est disposé entre deux des piles du pont tandis qu’un bief est placé sous la dernière pile laissée libre. Ainsi les vannes canalisent l’eau dans le bief et maintiennent un niveau d’eau suffisant pour alimenter la roue du moulin.
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2013
Rozier Hadrien
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06