Maison
De chanoines
Maison du chevecier
Chevecerie
Maison de chanoines dite la Chevecerie, actuellement maison (11-15 rue de la Chevesserie)
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Nogent-le-Rotrou ; de la Chevesserie (rue) 11, 15
Bourg castral dit bourg Saint-Jean
Nogent-le-Rotrou
Nogent-le-Rotrou
De la Chevesserie (rue) 11, 15
En ville
13e siècle (?) ; 2e moitié 15e siècle ; 1ère moitié 16e siècle (?)
2e moitié 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle (?)
La première mention de la maison du chevecier (chanoine qui a la charge de l'entretien du chevet, des luminaires et du trésor d’une église) date de 1467. La Chevecerie est alors située dans la rue Dorée (actuelle rue Gouverneur). L’aveu de 1648 mentionne de nouveau la maison au même endroit, loin de l’actuelle Chevecerie. S’il est possible que cette maison ait été (tardivement) occupée par le chevecier du chapitre Saint-Jean, l’hypothèse reste à prouver. Les marqueurs stylistiques observés sur les bâtiments 1 et 2 (escalier en vis circulaire, jours avec chanfrein, charpente, demi-croisées et croisées) permettent de les dater entre la seconde moitié du 15e siècle et la première moitié du 16e siècle. Cette datation semble également convenir au bâtiment 5 (tour d’escalier hors-œuvre et fenêtres avec chanfreins). En revanche, les ogives conservées dans la cave du bâtiment 3 sont certainement issues d’une construction plus ancienne remontant au 13e siècle. Les ruptures de plans entre les bâtiments 1, 2 et 5, ainsi que l’indépendance de leurs systèmes de distribution (escaliers) incitent à penser qu’ils sont issus de trois maisons distinctes. L’hypothèse est recoupée par le cadastre de 1811 : ce dernier figure ainsi les trois bâtiments dans trois parcelles distinctes. Enfin, l'édifice fait l'objet d’aménagements datés entre la seconde moitié du 19e siècle et la première moitié du 20e siècle, à l'image des ouvertures ou de la corniche des bâtiments 1 et 2 réalisées en brique.
Calcaire (?) ; moellon ; enduit ; calcaire ; pierre de taille
Tuile plate
Plan régulier en U
Voûte en berceau plein-cintre ; voûte d'ogives
Toit à deux pans pignon découvert
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis avec jour, en maçonnerie
La Chevecerie est composée de cinq bâtiments disposés selon un plan U, prenant place entre une cour avant (à l'ouest), une cour arrière et un jardin (à l'est). Seuls les bâtiments 1, 2 et 3 ont pu être visités et étudiés. Ils sont dotés de plans rectangulaires et de deux niveaux d’élévation sous comble. Les bâtiments sont accessibles depuis la rue par un portail et un escalier droit menant à la cour arrière. Celle-ci est située plus bas que le niveau de la rue. La porte d’entrée se trouve dans le second bâtiment. Le premier niveau du bâtiment 1 se prolonge sous la rue par une salle voûtée en berceau plein-cintre tandis que son second niveau donne sur la rue susnommée. Le bâtiment 3 est fondé sur un niveau de cave accessible par une trappe. Ce dernier conserve les nervures chanfreinées d’une ancienne voûte d’ogives. Les étages sont desservis par un escalier en vis circulaire dans-œuvre. Ses portes sont percées sous des linteaux et sont moulurées de chanfreins. Un escalier droit permet de faire la jonction au premier étage du bâtiment 1. La façade est du bâtiment 1 est composée de deux travées et deux niveaux, sous une corniche en brique et un toit à deux versants. Le premier niveau est construit en moellons enduits tandis que le second est monté en pans de bois. Les jours de l’escalier sont moulurés de chanfreins. Le mur pignon révèle une charpente à fermes et pannes, un poinçon, un faux entrait et des jambettes. Le bâtiment 2 est composé de deux travées et deux niveaux sous une corniche en brique et un toit à deux versants. Les murs sont construits en moellons recouverts d’enduit, la pierre de taille est réservée aux ouvertures. La façade ouest est percée de fenêtres en brique au rez-de-chaussée et de deux fenêtres à l’étage, dont une demi-croisée moulurée d’un cavet. Une fenêtre percée sous un double linteau et moulurée d’un cavet est également visible sur l’élévation est. Le mur pignon est percé de plusieurs ouvertures ménagées sous des arcs surbaissés à clefs passantes.
Propriété d'une personne privée
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2013
Rozier Hadrien
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06