Donjon
Donjon
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Nogent-le-Rotrou ; du Château (rue)
Nogent-le-Rotrou
Nogent-le-Rotrou
Du Château (rue)
En ville
2e quart 11e siècle ; 12e siècle
14e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source
Attribution par analyse stylistique ; attribution par analyse stylistique
Geoffroy III (commanditaire) ; Geoffroy V du Perche (commanditaire)
L’emploi d’opus spicatum, le recours à de minces baies en plein-cintre et l’appartenance de l’édifice au type des tours-résidences permettent de fixer son édification au deuxième quart du 11e siècle, ce qui ferait de Geoffroy III son commanditaire. La tour est ensuite dotée de nouvelles cheminées, ouvertures et contreforts, afin de répondre à ses fonctions résidentielles. La typologie des contreforts et l’utilisation de baies géminées (roses en losange) fixent la seconde campagne de construction à la fin du 12e siècle, soit sous Geoffroy V. Durant la première moitié du 13e siècle, la reprise de l’enceinte entraîne la construction d’une large tour semi-circulaire, en avant de la façade ouest du donjon. En 1357, la guerre de Cent Ans entraîne la ruine du château. Sa tour maîtresse, mise en défense durant la seconde phase du conflit, est incendiée entre 1428 et 1449. Le contrefort et l’angle sud-est sont alors éventrés par la « brèche des anglais ». Trop endommagé, le donjon n’est jamais reconstruit. Il fait toutefois l’objet de lourdes restaurations de 1843 à 1885 (maçonneries), puis de nouveau de 1885 à 1900 (crénelage), et enfin plus récemment de 2000 à 2004 (reconstruction du contrefort sud-est).
Pierre ; moellon ; enduit ; pierre ; moyen appareil
Plan rectangulaire régulier
5 étages carrés
Le donjon est assis dans la haute cour du château Saint-Jean. De plan rectangulaire, son emprise au sol est de 21 m de long pour 15 m de large et 30 m de hauteur. Les angles de l’édifice sont englobés dans de larges contreforts. L’épaisseur des murs à leur base est d’environ 3 m. Au rez-de-chaussée, la tour est accessible par une porte ménagée sur son côté ouest. L’espace est partagé en deux pièces rectangulaires inégales par un mur de refend. L’élévation est composée de six niveaux pour un niveau de cave. Les planchers sont détruits, la cave est inaccessible. La tour ne comporte pas d’escalier. Elle est éclairée par de minces baies en plein-cintre au cinquième niveau et par des baies géminées sous arcs brisés avec des roses en losange aux deuxième et troisième niveaux. Des cheminées à hottes coniques sont conservées en élévation. Plusieurs pièces sont ménagées dans l’épaisseur des murs, notamment les espaces de circulation entre le donjon et le logis, ou les latrines prenant place dans le contrefort sud-est et dont la porte est visible sur ce dernier. Les murs sont édifiés en moellons de silex, certaines assises sont disposées en opus spicatum. Les contreforts sont construits en moyen appareil de calcaire blanc.
inscrit MH ; classé MH partiellement
Donjon : inscription par arrêté du 23 décembre 1948. Façades et toitures de l'ensemble des bâtiments du château : classement par arrêté du 3 mars 1952.
Propriété de la commune
2015
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2013
Rozier Hadrien
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06