Bourg
Bourg de Thiron-Gardais
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Thiron-Gardais
Parc naturel régional du Perche
Thiron-Gardais
Bourg
Isolé
Maison
12e siècle ; 13e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
Le bourg de Thiron s'est développé autour de l'abbaye de la Sainte-Trinité. À partir du 12e siècle, les moines sont les premiers à s'être installés dans ce site de fond de vallon, à proximité de la rivière de la Thironne, et à l'avoir valorisé (drainage des terres marécageuses, création d'étangs et de pêcheries). Jusqu'au 17e siècle, le bourg se limite aux bâtiments de l'abbaye : l'église, les bâtiments conventuels et les bâtiments à vocation artisanale et agricole (moulin, pressoir, boulangerie, ferme, grange dîmière, etc.). Arrivés à Thiron dans les années 1630, les moines mauristes ouvrent un collège d'enseignement classique. Le développement du collège au 17e siècle et tout au long du 18e siècle implique un essor important du bourg avec l'ouverture d'auberges (l'auberge du Cheval Blanc, au n°1 rue de l'Étang ; celle de la Fleur de Lys, au n°2 place du Marché et celle de la Croix Blanche, au n°6 de la même place), la construction de maisons et de boutiques d'artisanat. En 1791, l'abbaye est vendue comme Bien national. Tout au long du 19e siècle, le bourg s'étoffe le long des axes de communication : vers le sud-ouest (rue Alfred Chasseriaud) et vers l'est (rue du Commerce, à l'est de l'abbaye). À la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, un nouveau quartier à vocation publique se crée à l'est du bourg. Il comprend l'école de garçons (1881), l'hôpital (1888), la gare (1899) et l'école de filles (1903). La gare facilite le transport de voyageurs et de marchandises : exportation du sable des carrières situées à proximité immédiate au nord de la gare, commune de Saint-Denis-d'Authou ; implantation d'une scierie dans l'avenue de la Gare appartenant à la Société des établissements Carel ainé, Fouché et compagnie. À l'époque contemporaine, la plupart des maisons et maisons à boutique du bourg sont transformées. Les façades sont modifiées : nouveaux percements ou agrandissements de baies existantes, remplacement du pan de bois des façades par des murs maçonnés en moellons. Les services administratifs occupent des maisons pré-existantes (pas de construction ex-nihilo) en ce qui concerne l'ancienne école de garçons (avant 1881 et sa reconstruction plus à l'est), la mairie, la justice de paix et le bureau de poste (situés dans une maison au n°5 rue du Commerce). Seule l'ancienne gendarmerie (actuellement Auberge de l'Abbaye) est construite dans les années 1860-1870 dans le bourg ancien, au sud de l'abbaye.En 1882, le bourg compte de nombreux artisans (quatre charpentiers, trois menuisiers, un couvreur, un maçon, deux charrons, trois maréchaux-ferrants, deux sabotiers, un cloutier, un cordonnier) et commerçants (cinq épiciers, un boucher, trois cafetiers, deux cabaretiers, deux aubergistes, un maître d'hôtel, un coiffeur, cinq marchands : de vin, de tissus, de farine, de cidre et de volaille) ainsi que deux receveurs des postes, un huissier, un greffier, un facteur, un notaire, un médecin et un concierge à l'hôpital.Dans la première moitié du 20e siècle, le bourg ne s'accroît pas (ou peu). En 1949, ces limites spatiales sont identiques à celles du début du siècle comme le montre la vue aérienne. Tout au long de la seconde moitié du 20e siècle, le bourg se développe considérablement en lien avec l'implantation d'entreprises sur le territoire communal (Pekly Sarl en 1959-1960 à proximité de Gardais, la Société Mécanique de Thiron-Gardais en 1974, la Compagnie des laboratoires industriels du Perche en 1983, etc.). Dans les années 1960, deux premiers lotissements de maisons individuelles et mitoyennes se construisent en continuité du bourg à l'est, après l'hôpital, et au sud (vingt à trente lots chacun). Dans les années 1970, des pavillons s'implantent dans ce même secteur et relient entre eux les lotissements pré-existants. Des cheminements automobiles suivant plus ou moins les courbes de niveau sont créés. L'urbanisation continue ainsi, de proche en proche, vers le sud, dans les années 1980-1990.
Propriété privée ; propriété publique
2014
(c) Parc naturel régional du Perche ; (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2014
Maillard Florent
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06