Présentation de la commune de Thiron-Gardais
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Thiron-Gardais
Parc naturel régional du Perche
Aucun vestige archéologique antérieur au 12e siècle n'a été découvert sur le territoire communal. Il semble que les premiers occupants du site soient saint Bernard de Ponthieu et ses disciples qui y ont implanté leur monastère. Outre la construction des bâtiments et dépendances de l’abbaye, les moines ont façonné le paysage (et valorisé ce territoire initialement marécageux) en levant des digues, créant des retenues d’eau. L’abbaye est également à l’origine du développement du bourg, favorisant le commerce et l’artisanat. Les moines défrichent des terres et y implantent des fermes tenues par des paysans inféodés à l’abbaye. Plusieurs toponymes témoignent de ces défrichements : "la Gâtine" (terres dévastées), "les Brosses" (broussailles) ou "le Bois Brulé". D’autres fermes, en dehors de la paroisse de Thiron, dépendent de l’abbaye comme celles de Coudelée, le Bois-aux-Clercs et la Vallée.Si la partie ouest du territoire communal dépendait de l’abbaye de Thiron, la partie est - la paroisse de Gardais - dépendait du chapitre cathédral de Chartres. L’ancien bourg de Gardais comprenait une église paroissiale, un presbytère, deux ou trois maisons ou fermes et une maison dite "la mairie". Cette dernière servait d’habitation au percepteur de la seigneurie. L’ancienne grange qui lui était accolée (au milieu du 19e siècle) - nommée "champarteresse" - servait de lieu de stockage pour les gerbes et le bois provenant du droit de Champart, une redevance en nature spécifique au Chapitre cathédral de Chartres. À la Révolution, la paroisse de Gardais est réunie à celle de Thiron et le conseil de fabrique de l'église de Gardais décide en 1806 de "vendre à démolir" l'ancienne église paroissiale. En 1813, les dernières pierres de l'église sont démontées.La commune de Thiron-Gardais - chef-lieu de canton - est créée en 1790. En 1866, selon Pitard, elle dispose d’une mairie, d’écoles primaires, d’un bureau d’enregistrement et des domaines, d’une justice de paix (créée en 1808), d’un bureau de poste [aux lettres], d’un relais, de deux notariats, d’un cabinet d’huissier, de bureaux de perception et de bienfaisance. Le bourg se développe dans la seconde moitié du 19e siècle et au premier quart du 20e siècle, en lien avec l’arrivée du chemin de fer, à l’origine d’un nouveau quartier à fonction administrative et publique (gare, écoles, mairie, hôpital cantonal). A la même période, de nombreuses fermes voient une partie de leurs bâtiments se reconstruire ou s’agrandir. Tout au long du 20e siècle le bourg s’accroît avec la création de nouveaux lotissements au sud en lien avec le développement industriel du secteur.Les deux moulins présents sur la commune possèdent d’importants vestiges dont l'un, Moulin Trouvé, est dans un bon état de conservation (roue et engrenages conservés). Au lieu-dit "la Tuillerie", se trouvait une ancienne tuilerie – briqueterie dont l’activité cesse au début du 20e siècle.En 1856, la commune compte 621 habitants. Ce nombre diminue faiblement jusque dans les années 1950 (404 habitants en 1954) puis augmente fortement jusqu’en 2006 (1098 habitants).
Située au sud-est du Parc naturel régional du Perche, la commune de Thiron-Gardais (canton éponyme, Communauté de communes du Perche Thironais) couvre une superficie de 1 346 hectares et compte, au dernier recensement de 2011, 1084 habitants. Le plateau céréalier sur lequel elle se situe est occupé essentiellement par des champs cultivés, des bosquets et des étangs. La rivière de la Thironne le sillonne d’ouest en est. L'habitat est dispersé : la commune compte une trentaine de lieux-dits dont le bourg, trois hameaux (Coudelée, le Plessis et les Sècheraies) et plus de 25 fermes isolées et moulins. De nombreuses fermes ont changé de destination et ont été converties en maisons.Plusieurs fermes (Le Bois Margot, la Bougarderie, la Chalopinière, Pinodier, le Plessis), le Moulin de la Gâtine, Moulin Trouvé et le Bourg (vestiges exceptionnels de l’abbaye de Thiron, anciennes auberges, etc.) demeurent des sites patrimoniaux importants à l’échelle communale et supra-communale.
2014
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
2014
Maillard Florent
Présentation de l'aire d'étude
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06