POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Plessis : manoir dit Le Grand Plessis

Désignation

Dénomination de l'édifice

Manoir

Appellation d'usage

Le Grand Plessis

Titre courant

Plessis : manoir dit Le Grand Plessis

Localisation

Localisation

Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Trizay-Coutretot-Saint-Serge

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Parc naturel régional du Perche

Canton

Nogent-le-Rotrou

Lieu-dit

Le Plessis

Références cadastrales

1811 A 19 ; 2019 B1 360, 363, 364

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Écurie ; remise ; grange

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 15e siècle ; 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1494

Commentaires concernant la datation

Datation par dendrochronologie

Description historique

La première mention des fiefs des Petit et Grand Plessis ne remonte qu’à 1644, date d’un acte de foi et hommage de René Lefèvre, avocat au parlement et propriétaire du lieu, envers la seigneurie de la Fuye Bizeul. Pourtant, le logis manorial - anciennement le Grand Plessis - date de la fin du 15e siècle : l'analyse dendrochronologique réalisée sur la charpente et les plancher situe la construction autour des années 1493-1494 (date d'abattage des arbres en 1492). En témoignent la structure (deux niveaux habitables accessibles par une tour d’escalier), les cheminées monumentales, la croisée de l'étage ainsi que les planchers et la charpente. Les adjonctions en alignement à l'est et en appentis à l'ouest et au sud datent certainement du 18e siècle. Après la Révolution, la ferme du Grand Plessis, appartenant à l'émigré Pierre-Marie Courtin, officier au régiment d'Enghien, est vendue comme bien national pour 19 100 livres à Jean-François Peuvret, greffier au tribunal, le 7 fructidor an II (24 août 1794). En 1811, les matrices cadastrales font état de 3 maisons au Petit Plessis et d'une ferme au Grand Plessis. Sur le cadastre ancien, cette dernière comprend 4 bâtiments : le logis manorial, une dépendance à l'ouest (étable / écurie), une grange au nord (détruite en 1934) et un petit bâtiment de plan carré (peut-être un pigeonnier ?). La ferme se développe au 19e siècle avec la construction de nouvelles dépendances (grange, remise, étables) en prolongement et en retour d'équerre de l'étable préexistante. A contrario, les 3 maisons du Petit Plessis sont successivement converties en bâtiments ruraux et disparaissent dans la première moitié du 20e siècle. L'exploitation agricole cesse au Grand Plessis au troisième quart du 20e siècle et le logis est restauré dans les années 1970.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit partiel

Matériaux de la couverture

Tuile plate

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré

Typologie de couverture

Toit à longs pans croupe ; toit conique

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Situé à moins d'un kilomètre au nord-ouest du bourg, le manoir du Grand Plessis comprend un bâtiment principal servant de logis, un bâtiment d'exploitation, un toit à porcs et un puits.La façade principale du logis, donnant sur la cour, est orientée au nord. Le bâtiment comprend plusieurs corps ajoutés suivant les époques. Au centre se trouve le logis ancien qui s'élève sur deux niveaux : rez-de-chaussée et un étage carré. Une seule grande pièce par niveau le constitue : la salle, et la chambre au-dessus accessible par un escalier en vis en pierre de taille calcaire, contenu dans une tour hors-œuvre placée à l'angle sud-est. Chaque pièce conserve sa cheminée monumentale d'origine en pierre de taille calcaire. A piédroit à colonnette semi-circulaire, corbeaux en pyramide inversée et manteau en plate-bande à corniche, les cheminées se distinguent par la forme de leur hotte, droite au rez-de-chaussée et conique à l'étage. Dans la tour d'escalier, à l'étage (à la sortie de la chambre) se situe un bassin en pierre de taille calcaire destiné aux ablutions. Plusieurs ouvertures d'origine sont conservées, comme la croisée de la chambre côté cour à décor prismatique et à coussièges (la même devait se trouver côté sud, obstruée lors de la construction de l'adjonction sud) ou des portes aux encadrements chanfreinés et surmontées d'accolades sculptées. Donnant sur la cour au rez-de-chaussée, une ancienne demi-croisée dont subsiste le linteau au même décor que la croisée de l'étage éclaire la salle. La tour d'escalier coiffée d'une charpente en enrayure dessert également le comble à usage de grenier. La charpente comprend 2 fermes à poinçon long décoré d'un chanfrein, entrait, faux-entrait, faîtières et sous-faîtières reliées par des liens. Les adjonctions sont en rez-de-chaussée, à l'exception de celle construite en alignement à l'est surmonté d'un haut comble à surcroît. Les pièces (une par niveau) de ce corps de bâtiment communiquent avec la salle et la chambre du corps principal indiquant une fonction plutôt domestique à l'inverse des appentis à fonction initiale probablement agricole (sauf le vestibule sud).De plan en "L", le bâtiment d'exploitation comprend des étables et écuries transformées en habitation (aile sud) ainsi que des granges et remises (aile nord).Les murs sont en moellons de calcaire couverts d'un enduit à pierre vue. Les chaînages d'angle et les encadrements des baies sont en pierre de taille calcaire (linteau en bois pour les ouvertures du bâtiment d'exploitation). Les toits sont à longs pans, à croupe (adjonction est) et conique (tour d'escalier) couverts en tuile plate.

Protection et label

Observations concernant la protection de l'édifice

Le manoir du Plessis constitue l'expression la plus simple de la demeure seigneuriale : une salle au rez-de-chaussée et une chambre à l'étage accessible par une tour d'escalier hors-œuvre. Dominant la vallée de la Berthe, le Plessis devait participer à la surveillance et prévenir d'éventuelles attaques d'assaillants en donnant ou transmettant un signal allant jusqu'au château Saint-Jean (au même titre que d'autres fiefs comme la Pousseraie, la Vieille Cour, la Gadelière, la Manorière à Vichères...).Son ancienneté, la conservation d'éléments d'origine (structure, tour d'escalier, ouvertures, cheminées, planchers, charpentes), la simplicité de son plan ainsi que son positionnement stratégique en font un édifice de premier ordre à l'échelle de la commune et du Parc du Perche.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2019

Date de rédaction de la notice

2019

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Maillard Florent

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06

1/23
Élévation nord, vue de détail de la façade.
Élévation nord, vue de détail de la façade.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Élévation nord, vue de détail de la croisée à l'étage.
Élévation nord, vue de détail de la croisée à l'étage.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Vue générale depuis le sud.
Vue générale depuis le sud.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Vue depuis l'ouest.
Vue depuis l'ouest.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Élévation sud.
Élévation sud.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Intérieur, appentis sud, vue de la tour d'escalier et de sa porte d'accès.
Intérieur, appentis sud, vue de la tour d'escalier et de sa porte d'accès.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Intérieur, rez-de-chaussée, empoutrement d'origine du plancher de l'étage.
Intérieur, rez-de-chaussée, empoutrement d'origine du plancher de l'étage.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Intérieur, rez-de-chaussée vue de détail du corbeau portant la poutre maîtresse.
Intérieur, rez-de-chaussée vue de détail du corbeau portant la poutre maîtresse.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Intérieur, vue de la cheminée monumentale de la salle (rez-de-chaussée).
Intérieur, vue de la cheminée monumentale de la salle (rez-de-chaussée).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Intérieur, vue de la cheminée monumentale de la chambre (étage carré).
Intérieur, vue de la cheminée monumentale de la chambre (étage carré).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Intérieur, porte d'accès à la chambre (étage carré) depuis l'escalier.
Intérieur, porte d'accès à la chambre (étage carré) depuis l'escalier.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Intérieur, croisée à coussiège de la chambre (étage carré).
Intérieur, croisée à coussiège de la chambre (étage carré).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Intérieur, étage de la tour d'escalier, bassin en pierre avec évier.
Intérieur, étage de la tour d'escalier, bassin en pierre avec évier.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Intérieur, vue de détail de l'enrayure de la tour d'escalier.
Intérieur, vue de détail de l'enrayure de la tour d'escalier.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Intérieur, vue d'ensemble d'une ferme (charpente).
Intérieur, vue d'ensemble d'une ferme (charpente).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Bâtiment d'exploitation (étable, écurie...), vue générale depuis l'est.
Bâtiment d'exploitation (étable, écurie...), vue générale depuis l'est.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Bâtiment d'exploitation (remise, grange), vue générale depuis l'est.
Bâtiment d'exploitation (remise, grange), vue générale depuis l'est.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Toit à porcs, vue générale.
Toit à porcs, vue générale.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Puits.
Puits.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Extrait du plan cadastral de 1811 de Trizay, section A. (Archives départementales d’Eure-et-Loir, 3 P 5637-5645).
Extrait du plan cadastral de 1811 de Trizay, section A. (Archives départementales d’Eure-et-Loir, 3 P 5637-5645).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Superposition du cadastre de 2019 sur celui de 1811. (Archives départementales d’Eure-et-Loir, 3 P 5637-5645).
Superposition du cadastre de 2019 sur celui de 1811. (Archives départementales d’Eure-et-Loir, 3 P 5637-5645).
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Plan schématique du logis manorial.
Plan schématique du logis manorial.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image
Vue générale depuis le nord-ouest.
Vue générale depuis le nord-ouest.
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Parc naturel régional du Perche
Voir la notice image