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Plateforme ouverte du patrimoine

Phare du Stiff (Etablissement de signalisation maritime n°621/000)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Phare

Titre courant

Phare du Stiff (Etablissement de signalisation maritime n°621/000)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Finistère (29) ; Ouessant

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Subdivision de Brest

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Jardin ; logement ; abri

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 17e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1699 ; 1884 ; 1885

Auteur de l'édifice

Description historique

Dès le XIIIème siècle, des postes de guet avaient été placés dans l'île d'Ouessant pour prévenir les attaques des Anglais. Il faudra pourtant attendre la fin du XVIIème pour qu'un plan spécifique de protection du port militaire de Brest soit entrevu. Une mission d'étude présidée par le chevalier de Tourville et assistée d'un cartographe est envoyée à Ouessant dès 1681 pour étudier l'installation d'un port et de différentes batteries. Vauban en reprend les conclusions et décide d'entreprendre la construction "d'un fanal avec une batterie fermée au pieds de la pointe de Porclas (à l'ouest de l'île) à cause des deux échouages qui sont de part et d'autre... une petite tour à Saint -Michel et un corps de garde au tombeau de Béhault". Ces tours avaient alors plus une fonction de surveillance (militaire ou de la navigation) liée à la protection de navires de la Marine abrités en baie du Stiff. En fait, le projet de Vauban d'un port embusqué ne verra pas le jour, mais dès 1699, le premier phare de l'île s'allumera au lieu dit "tombeau de Béhault". Une mention inscrite dans la Gazette de France de l'abbé Renaudot montre l'importance stratégique de cet allumage puisque le roy Louis XVI lui-même voulait signifier au monde entier sa participation à cette entreprise charitable. Le feu fut semble-t-il allumé épisodiquement puisqu'il ne fonctionnait que les mois d'hiver : du 1er octobre à la fin mars. Le gardien, qui s'appelait Jean Lards, devait alimenter le feu tout en surveillant étroitement le passage des navires. Il en rendait compte par des signaux vers le continent. Pour alimenter le foyer du phare, on utilise principalement du bois ou du "charbon de terre" que l'on fait venir spécialement, par un accord secret, des grandes mines d'Angleterre. La consommation, par mois, était de 40 à 45 barriques de charbons (une barrique pour environ 225kg) , d'une corde et demi de bois, de trois cents fagots et trois livres de chandelle. Les gardiens devaient transporter chaque soir l'équivalent d'une quinzaine de paniers de charbon soit près de 100 à 150 kilos/jour. La consommation de charbon atteignait le chiffre impressionnant de 16 tonnes pour six mois. En 1740, une lanterne est installée pour protéger le feu et améliorer son entretien. Toutefois, les plaintes contre un allumage aléatoire restent nombreuses. Pire, en 1717, le feu ne sert plus car il doit être restauré. En 1780, on envisage sa modification par l'installation d'un appareil à réflecteur du fabricant d'éclairage Tourtille-Sangrain. Le système simplifie l'entretien et assure une consommation régulière et prévisible. Le réverbère de Sangrain est constitué de plusieurs lampions à réflecteurs sphériques montés sur des armatures. Les lampes possèdent des mèches plates qui brûlent de l'huile végétale ou de poisson. Un appareil de 60 réflecteurs est installé en 1782. En 1821, le réverbère est modifié par 12 lampes paraboliques. Enfin, le 16 août 1831, le Stiff est équipé d'une grosse optique de Fresnel à 16 panneaux et miroirs de renvoi. Les bâtiments annexes abritant des logements de gardiens sont contruits en 1884-1885.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

- Description architecturale : Hauteur au dessus de la mer : 91, 80 m. Taille générale : 32, 40 m. Hauteur de la focale 28, 20 m. Description : Tour tronconique en maçonnerie enduite portant la lanterne et tour d'escalier demi hors-oeuvre surmontée d'une coupole demi-sphérique. Rambarde en pierre et balustrade métallique. Deux bâtiments symétriques à usage de logements .Mur de clôture. Terrain 4000 m2. -Description technique : 1er feu : 1780 : charbon. 1783 : réverbères Tourtille-Sangrain.1821 : réverbères Bordier-Marcet. 1ère optique : 16 août 1831 : feu à éclat long blanc toutes les 30 secondes. Optique de 0, 92 m de focale. Autres optiques : 20 janvier 1889 : feu mixte, un éclat rouge alterné avec deux éclats blancs toutes les 20 secondes. Optique de 0, 92 m. de focale. - 15 octobre 1926 : feu 2 éclats rouges toutes les 10 secondes. Optique de 0, 70 m. de focale de 4 panneaux au 1/4. Cuve à mercure : 1926. Combustibles : Huile végétale : 1831. Vapeur pétrole : 1889. Electrification 1957. Automatisation : 1993. - Etat actuel : Anciennes salles et logements à l'intérieur. Bâtiments, salle des machines et jardins. Lanterne Ø4 m cylindrique à 3 niveaux de vitrage sur abri cylindrique en pierres apparentes et encorbellement. Coupole en pierre sur la plus petite tour. Feu rouge à 2 éclats 20 sec. Optique tournante à 2 éclats groupés de 0, 70 m de focale à 4 panneaux au 1/4. Lampe halo 1000W. Portée 24 miles.

État de conservation (normalisé)

Bon état

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2001

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Dreyer Francis ; Fichou Jean-Christophe

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Accès Mémoire

VISMER-PHARES-FORME-ROND ; VISMER-PHARES-LOCA-ILE ; VISMER-PHARES-PROT-REMA

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

Vue générale.
Vue générale.
© Francis Dreyer ; © Ministère de l'équipement, Bureau des phares et balises ; © Ministère de la culture
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