Ville
Ville de Quimperlé
Bretagne ; Finistère (29) ; Quimperlé
Quimperlé
Quimperlé
Elle (l'); Isole)
Moyen Age ; Temps modernes ; Epoque contemporaine
Quimperlé, - « villa Kemperelegium » au milieu du 11e siècle, « Kemperlé » en 1462, est née aux confluents des rivières de l´Ellé et de l´Isole fortement encaissées et au croisement de routes importantes, Hennebont et Port-Louis à l´est, Quimperlé au nord-ouest, Le Faouët, Carhaix et la Bretagne intérieure au nord. L´accès depuis le sud et Lorient, en passant par le faubourg du Bourgneuf, ne remonte qu´à1643, date de la construction du premier pont.Ce site stratégique favorise l´essor de la ville et du port à l´époque médiévale. L´autorité de la puissante abbaye Sainte-Croix et celle de la bourgeoisie et de la noblesse, forgent l´identité de la cité, qui est tour à tour fief ducal, châtellenie, sénéchaussée et sous-préfecture (jusqu´en 1926) et un pôle spirituel, culturel et économique majeur entre la Cornouaille et le pays de Lorient. Depuis l´époque médiévale, l´enseignement, l´artisanat, l´agriculture et l´industrie façonnent la ville et ses environs.L´essor de la basse ville dans la première moitié du 12e siècle se confond avec celui de l´abbaye Sainte-Croix à l´ombre de laquelle naissent le premier noyau urbain et la première paroisse, Saint-Colomban. L´emprise foncière de l´abbaye dont la surface correspond à la moitié de la basse ville, demeure prépondérante jusqu´au 17e siècle. L´essor de la haute ville autour de l´église paroissiale Saint-Michel et de la chapelle Notre-Dame est un peu plus tardif ; il se situe au 13e siècle et est essentiellement lié aux marchés et échanges dont témoigne la grande place des foires. Les quartiers bas cernés des deux rivières formaient « une ville close » ; un mur d´enceinte d´une circonférence d´environ 900 mètres, en place dès le 13e siècle, tombe progressivement en ruine et disparaît au milieu du 17e siècle. En suivant les cours naturels des rivières, il était percé de trois portes plus au moins fortifiées, celle du Gorrequer au nord, Lovignon (ou porte d´Ellé) à l´est et porte de Rosmadec (ou du pont Salé) à l´ouest. L´existence d´un château qui aurait existé tantôt en haute ville, près de l´actuel couvent d´ursulines (Bel Air), tantôt en basse ville, repose sur l´ambiguïté d´une interprétation qui l´identifiait à l´ancien logis du gouverneur de la ville ; cette demeure cossue du 17e siècle situé près de la porte du Gorréquer. Le « plan d´embellissement » dressé en 1772 par l´ingénieur des Ponts et Chaussées Julien-Barthélemy David ne propose pas des bouleversements notables du tissu urbain ; les alignements préconisés, surtout dans l´actuelle rue Brémond d´Ars, ne seront que partiellement réalisés, même si un certain nombre de maisons à façades en pan de bois a disparu. Les terrains situés entre le centre de la basse ville et le faubourg nord du Gorréquer, secteur traditionnellement réservé aux bouchers, servent entre 1650 et 1780 à l´établissement d´un quartier résidentiel qui prend l´allure d´un lotissement aristocratique. La seconde moitié du 19e siècle est marquée, outre par l´agrandissement des ouvrages portuaires, par une activité architecturale importante ; initiée par le maire Alexis Savary (abattoir, marché couvert, hôpital, écoles), elle est liée à l´essor industriel de la ville et à l´agriculture florissante de l´arrière pays. Quimperlé se dote, en 1921, d´un « plan d´aménagement, d´extension et d´embellissement » mis en oeuvre à partir de 1925. L´importance de ce projet d´urbanisme réside surtout dans l´amélioration des voies de circulation et la création de quatre zones de lotissements hors du centre ancien, ce qui fait évoluer la ville au-delà de sa structure héritée du passé. Avec une surface de huit hectares, le lotissement de Bel Air, projeté dès 1908 mais réalisé à la fin des années 1920, est le plus cohérent, à la fois par sa conception globale, la dimension des îlots, la mise en place d´une école et d´un terrain de sport. D´autres quartiers moins importants se développent, entre autres, à Kerneuzec, Beaubois, Ty Bordeaux et près du cimetière Saint-David. Les installations industrielles (tanneries, moulins, fonderies), dépendantes des forces hydrauliques, sont dans un premier temps regroupées dans la vallée de l´Isole ; elles disparaissent progressivement, au profit d´autres activités - conserveries, cidreries - installées à proximité de la gare, à Kergostiou, autour de Beaubois ou près de la route de Mellac. Entre 1950 et 2000, l´urbanisation s´intensifie, soit autour des lotissements existants, soit à proximité des grands axes de circulation, suite au plan d´urbanisme élaboré entre 1955 et 1966 par l´architecte et urbaniste Landelle de Lorient. La mise en place d´une ZPPAU (Zone de Protection du Patrimoine Architectural et Urbain), avec Fougères une des premières en Bretagne, intervient en 1983.
2001
(c) Inventaire général
2003
Douard Christel ; Toscer Catherine
Dossier individuel
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