Hôpital
Saint Eutrope
Hôpital Frémeur, rue de l'Hôpital Fremeur (Quimperlé)
Bretagne ; Finistère (29) ; Quimperlé ; Hôpital Frémeur (Rue de l')
Quimperlé communauté
Quimperlé
Hôpital Frémeur (Rue de l')
1981 AR 560
En ville
Frout Meur ((le)) ; Dourdu ((le))
Chapelle ; logement ; cour
1ère moitié 16e siècle
14e siècle (?) ; 2e moitié 17e siècle ; 1ère moitié 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
1523 ; 1528 ; 1531 ; 1662 ; 1875
Porte la date ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par travaux historiques ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Sainte Croix de (?, commanditaire) ; Bretagne Jean V (?, commanditaire) ; Luhandre (?, commanditaire) ; Lohéac (commanditaire) ; Jubin de Kervily (commanditaire)
La date exacte de la fondation de l´hôpital n´est pas connue. Plusieurs léproseries ou « maladreries » sont attestées dans les environs de la ville dès le 13e siècle. Un premier bâtiment destiné aux soins des malades pourrait remonter au 14e siècle. Les colonnes circulaires du sous-sol sont peut-être les vestiges, en place ou remployés, de l´établissement d´origine. Il n´est pas établi avec certitude que les abbés de Sainte-Croix soient à l´origine de la construction ; en revanche, la présence en position dominante d´un blason aux hermines pleines plaide en faveur d´une fondation ducale qui a pu intervenir entre 1316 et 1491. L´édifice actuel incluant chapelle, salles des malades et logement, a été reconstruit entre 1523 et 1531 (ou 1537) comme l´attestent plusieurs inscriptions ainsi que les éléments structurels et stylistiques. La sablière ouest porte la date de 1523. Sur l´élévation nord, à l´ouest de la porte d´entrée, une inscription en lettres gothiques donne la date de 1528 : « L´an mil cinq cent vingt huit redificatio. » Une poutre de la salle de l´étage porte la date de 1531 (ou 1537). Jusqu´à la fin du 17e siècle, l´ensemble n´a probablement pas connu de transformations importantes. La date de 1662, également celle des ordonnances royales imposant aux villes de créer des hôpitaux généraux, correspond à un agrandissement de la partie sud du bâtiment réservée à l´habitation. Un petit cimetière situé à l'est du choeur, absent sur le plan de 1679, est attesté en 1764 et figure toujours sur le cadastre de 1824. Vers 1703, le rajout d´un corps de bâtiment au sud, contre les anciennes salles des malades, est sans doute accompagné de quelques remaniements intérieurs. Entre 1874 et 1875, l´architecte diocésain Joseph Bigot dirige d´importants travaux de restauration qui affectent surtout la chapelle (agrandissement de baies, remaniement des charpentes, mise en place de lambris de couvrement peint et de lambris de hauteur). Le mobilier religieux néogothique remonte également à cette période. Après la construction, en 1899, d´un nouvel hôpital public à proximité (hôpital Saint-Michel), l´usage des salles de soin est progressivement abandonné, alors que la chapelle continuera sa vocation de lieu de culte rattaché à l´établissement hospitalier, lui-même progressivement désaffecté depuis la construction d´un nouvel hôpital, dans les années 1970, à la périphérie de la ville. Classé parmi les monuments historiques en 2002 en raison de ses caractéristiques architecturales particulières, l´hôpital Frémeur, dans un état de conservation critique, attend aujourd´hui une nouvelle affectation. (Christel Douard 2001)
Granite ; enduit partiel ; pierre de taille ; moellon
Ardoise
Plan allongé
Sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble
Lambris de couvrement ; charpente en bois apparente
Flèche en maçonnerie ; toit à longs pans ; noue ; pignon découvert
Escalier en vis sans jour, en maçonnerie
L´ensemble est composé d´un sanctuaire de plan rectangulaire avec bras sud (oratoire ou choeur des religieuses) ; la nef est prolongée, vers l´ouest, par un corps de bâtiment renfermant un sous-sol et deux salles de malades superposées d´environ 150 m2 de surface chacune. Ces salles communiquent directement avec la chapelle permettant ainsi aux malades d´entendre ou d´assister aux offices. Cette communication est assurée, au premier niveau, par une tribune (la seconde tribune à été aménagée plus tardivement). Un petit corps de logis se greffe à la fois sur la chapelle et les salles des malades, la distribution étant assurée par un escalier en vis qui est en pierre entre le sous-sol et le premier étage et en bois dans la partie supérieure ; cette différence de matériaux correspond sans doute à un rehaussement intervenu au 17e siècle. (Christel Douard 2001)
Sculpture ; peinture
Homme ; tête humaine ; tête d'ange ; humain fabuleux ; armoiries ; ornement géométrique ; ornement végétal
Un homme, pèlerin ou mendiant, figure, à l´extérieur, sur la crossette nord du pignon est. Un ange portant un phylactère gravé portant une inscription en lettres gothiques relatant la réédification de l´édifice figure sur l'élévation nord, à l´ouest de la porte d´entrée. Une tête de personnage tenant un calice figure, à l´intérieur, sur le culot du gâble de la porte ouest de la chapelle. Des têtes d´anges, des petites figures fantastiques et des armoiries peintes figurent sur les sablières du bras de transept sud. Des blasons sculptés (Bretagne, Lohéac, Jubin, armoiries non identifiées) sont remployés dans la partie supérieure du chevet. Le mur du chevet porte un enduit peint (19e siècle) à décor géométrique et végétal ainsi que, dans la partie supérieure, une inscription en latin entourant un oculus bouché dont on lit quelques éléments (Venite adoremus).
Désaffecté ; remanié ; inégal suivant les parties
classé MH ; classé MH
L'édifice, inscrit MH depuis le 12 août 1997, a été classé en 2002.
PM29003793 ; PM29003799 ; PM29003796 ; PM29003801 ; PM29003789 ; PM29003794 ; PM29003800 ; PM29003797 ; PM29003790 ; PM29003795 ; PM29003798 ; PM29003802 ; PM29003791 ; PM29003792 ; PM29003788
À signaler
Hôtel-Dieu
L´hôpital Frémeur, qui appartient à un type de monument abritant sous le même toit un hôpital et une chapelle, est unique dans la région et un des rares conservé en France. Un établissement comparable, avec association chapelle/salles des malades, existait probablement à l'hôpital Saint-Nicolas de Vannes (disparu). Au milieu du 17e siècle, l'hôpital Frémeur compte parmi les 48 hôpitaux généraux en Bretagne et dont 5 se situaient dans le diocèse de Quimper. Malgré l´évolution de certaines parties de l´ensemble liée aux adaptations successives d´un tel établissement, l'édifice conserve, en grande partie, sa structure initiale qui remonte au premier quart du 16e siècle. Ses valeurs formelles, distributives et historiques et ses parties anciennes sont en place. L´imbrication de trois espaces différenciés - lieu de prière, lieu de soins et pièces d´habitation - est très originale et reste parfaitement lisible. Dissimulés par des aménagements plus tardifs, notamment des lambris et des coffrages, la plupart des éléments d´origine tels que charpentes, cheminées, hagioscopes ou poutres monumentales posées sur corbelets, sont conservés. La rivière du Dourdu, aujourd´hui couverte, reste accessible à plusieurs endroits mais suit toujours son cours inchangé depuis au moins la fin du 17e siècle.La pérennité de ce lieu destiné aux soins des malades dépasse une période de plus de cinq siècles et s´achève autour de 1900 par la construction de l´hôpital Saint-Michel, qui, par sa conception et son organisation, est représentative de l´architecture hospitalière de l´époque. Quimperlé conserve ainsi un site urbain et des bâtiments exemplaires qui forment un ensemble très cohérent et portent témoignage d´une évolution sociale et architecturale significative et unique en Bretagne. (Christel Douard 2001)
Propriété de la commune
2001
(c) Inventaire général ; (c) Région Bretagne ; (c) Quimperlé communauté
2003 ; 2016
Douard Christel ; Le Marre Marianne ; Berthelot Cécile
Dossier avec sous-dossier
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