Maison
Maison des archers
Musée
"Maison dite ""des Archers"", 7 rue Dom Morice (Quimperlé)"
Bretagne ; Finistère (29) ; Quimperlé ; 7 rue Dom Morice
Quimperlé
Quimperlé
Dom Morice (rue) 7
1824 F 333-224 ; 1996 AR 256
En ville
Cour
1er quart 16e siècle
17e siècle ; 2e quart 18e siècle
1738
Datation par dendrochronologie ; porte la date
Ce grand logis a été érigé dans la première moitié du 16e siècle, à l´exception du corps de bâtiment nord-ouest a été greffé au 17e siècle sur la tourelle d´escalier. A cette période remontent également certains aménagements intérieurs (modifications de cheminées) ; les Gourhael, notaires, sont alors propriétaires. La date de 1738 est gravée sur le linteau d´une fenêtre du corps de bâtiment nord-ouest ; à cette époque semblent remonter le percement (ou l´agrandissement) de certaines baies et la mise en place de lambris (disparus). Le corps de bâtiment sud, à un étage, est peut-être antérieur au 18e siècle comme semblent l´indiquer la porte de communication avec la salle du corps de logis principal et la cheminée de l´étage, à moins qu´il ne s´agisse d´un remploi. Les cloisons en bois qui séparaient, à l´origine, salles et chambres, ont disparu à une époque inconnue. Assurée par des bénévoles, une campagne de restauration s´achève en 1975 et le bâtiment, classé depuis 1972, sert de syndicat d´initiative. Des photos anciennes montrent, pour la façade en pan de bois, des percements d´ouvertures différents. Utilisé actuellement comme lieu d´exposition, l'édifice présente des faiblesses de conservation, notamment au niveau des parois en pan de bois, remaniés lors de la campagne de restauration des années 1970. L'appellation, récente, n´a pas de rapport avec les archers, agents de police sous l´Ancien Régime, mais fait référence aux flèches, symboles du martyre de saint Sébastien dont une chapelle (disparue), dédiée à ce saint, existait à proximité et dont la rue portait le nom jusqu´à la deuxième moitié du 19e siècle.[Christel Douard, Catherine Toscer, Inventaire topographique, 2001]En 2021, une étude dendrochronologique indique un abattage des arbres homogène à l'automne-hiver 1504-1505 (façade en pan de bois, planchers des deux étages, plancher et charpente de combles).[Fanny Gosselin, Inventaire thématique ""Architectures urbaines en pan de bois en Bretagne"", 2023]
Granite ; moyen appareil ; ciment ; enduit ; pierre ; moellon ; bois ; pan de bois
Ardoise
Sous-sol ; 1 étage carré ; 2 étages carrés
Toit à longs pans ; toit à un pan ; croupe ; noue ; pignon découvert
Escalier en vis sans jour, en charpente
Le logis principal à deux étages carrés et pignons découverts est coiffé d´un toit à longs pans, lui-même lié par une noue au toit de la tour, à longs pans. Les corps de bâtiments nord-ouest et sud, à un étage, sont respectivement couverts d´un toit à un pan et d´une croupe. L´ensemble est construit en moellon couvert d'enduit, à l´exception de l´élévation sur rue, en pierre de taille ou moellon de granite pour le rez-de-chaussée et en pan de bois pour les étages en encorbellement peu prononcé. Pan de bois avec décharges en chevron et en croix de Saint-André, hourdis en ciment enduit. Sablières de plancher moulurées. Sablière de toit à coyaux.[Christel Douard, Catherine Toscer, Inventaire topographique, 2001]Ce bâtiment imposant présente une façade sur rue à deux niveaux et ressaut sur la rue en partie nord. Entièrement maçonné, le rez-de-chaussée comporte une porte d'entrée centrale ornée d'une accolade moulurée. De part et d'autre s'ouvrent deux baies qui surmontent des soupiraux dont l'un est sculpté d'une accolade. L'encorbellement sur solives s'agrémente d'entretoises chanfreinées avec congés. Des écharpes assurent le contreventement au premier étage, des chevrons au second. De simples potelets forment l'allège des baies. Celles-ci sont groupées et surmontées d'impostes, sauf dans la partie en ressaut sur la rue où il n'y a qu'une seule ouverture par étage. On note des vestiges de moulures sur les potelets. Le plan intérieur se divise en deux dans la largeur et non la profondeur, chaque niveau et pièce étant desservi par un escalier à vis en pierre maçonné dans le mur ouest. Des pièces annexes prennent place dans la partie en ressaut sur la rue. [Fanny Gosselin, Inventaire thématique ""Architectures urbaines en pan de bois en Bretagne"", 2023]
Sculpture
Personnages ; armoiries
Une console et un poteau d'angle portent un décor sculpté figurant des personnages présentant des armoiries bûchées.
Hôtel particulier en front de parcelle. Cour fermée. Plan allongé. Entrée centrée. A double orientation. Tour d'escalier postérieure. Encorbellement sur solives
Restauré ; inégal suivant les parties
classé MH
À signaler
Le volume général, le plan allongé, la tour d´escalier hors oeuvre située à l´arrière, la superposition de salles et de chambres associées à des garde-robes et des latrines rappellent les caractéristiques architecturales de certains manoirs ruraux de l´époque. Malgré le percement d´ouvertures peu conforme à l´état d´origine de l´élévation en pan de bois, la disparition des cloisons intérieures ou encore des modifications secondaires, ce grand hôtel particulier du 16e siècle compte parmi les témoins majeurs de l´habitat urbain en Finistère.
Propriété de la commune
2001
(c) Inventaire général ; (c) Région Bretagne
2003 ; 2023
Douard Christel ; Toscer Catherine ; Gosselin Fanny
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35