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Plateforme ouverte du patrimoine

Château, Carnoët (Quimperlé)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château

Genre du destinataire

Ducal

Appellation d'usage

Château de Comorre

Titre courant

Château, Carnoët (Quimperlé)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Finistère (29) ; Quimperlé

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Quimperlé

Canton

Quimperlé

Lieu-dit

Carnoët

Références cadastrales

1996 D 18

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Laïta (La)

Partie constituante non étudiée

Enceinte ; fossé ; moulin

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

11e siècle ; 2e moitié 13e siècle

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Bretagne Jean I de? (commanditaire) ; Champagne Blanche de ? (commanditaire) ; Bretagne Jean II de? (commanditaire)

Description historique

"L´existence d´un édifice fortifié et de douves remonte au 11e siècle. Le "vieux château" de Carnoët est mentionné au début 13e siècle dans le cartulaire de Quimperlé. Entre 1250 et 1290, construction, sur les vestiges ou à côté de l´ancienne fortification, d´une résidence probablement commencée pour Jean 1er, duc de Bretagne et Blanche de Champagne, également fondateurs de l´abbaye de dominicains de Quimperlé. Création d´un parc avec clôture destiné à la chasse, à l´élevage et à l´exploitation forestière. Une meule conservée provient vraisemblablement d´un moulin à eau disparu. Carnoët, à la fois siège d´une châtellenie importante et résidence ducale, sert temporairement de lieu de réunion de la chambre des comptes du duché. De cette résidence subsistent des substructions et des vestiges d´élévations maçonnées envahies par la végétation. Le logis seigneurial, peut-être terminé pour le duc Jean II, abritait une « aula », grande salle à colonnes dont deux ont été remontées à la fin du 19e siècle, l´une dans le jardin de la propriété voisine, l´autre dans la forêt, au croisement des routes (actuellement déposée). Ces vestiges indiquent l´importance de cette salle de la seconde moitié du 13e siècle vraisemblablement voûtée. A cette époque remontent également les vestiges d´un pavement en terre cuite vernissée dont l´origine, vraisemblablement les environs d´Angers, n´est pas encore clairement établie. A la fin 14e siècle, suite à la guerre de succession de Bretagne, le château est démantelé, tombe en ruine et sert de carrière. Les bâtiments figurent, d´une manière schématique, sur le plan de la forêt royale de Carnoët de 1731 alors que le cadastre de 1825 est muet. Une description de 1843 fait allusion à des éléments aujourd´hui disparus (ferronnerie décorée). C'est lors de fouilles menées sur le site entre 1873 et 1894 que plusieurs fragments de carreaux en terre cuite vernissée ont été mis à jour. L´emprise du château se situe, pour l'essentiel, dans la forêt domaniale, mais aussi dans la propriété privée voisine où d'autres fragments de carreaux ont, de nouveau, été mis à jour entre 2000 et 2003."

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Les vestiges décrits par Peyron et Abgrall en 1906 (voir annexe), bien que dégradés, sont encore en partie identifiables.

État de conservation (normalisé)

Vestiges

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À étudier

Observations concernant la protection de l'édifice

Carnoët faisait partie d´une série de résidences dont les ducs de Bretagne sont, entre le 13e et le 15e siècle, les maîtres de l´ouvrage. Même les rares éléments parvenus jusqu´à nous autorisent à envisager l´existence d´un édifice vaste et luxueux situé au centre d'un territoire de chasse et profitant d'un accès maritime aisé ; la qualité des pavements mis à jour (voir Carnoët : demeure de notable dite la maison du Passage) et les colonnes dont les chapiteaux portent les caractéristiques du style angevin, en sont des indices précieux. Des chapiteaux semblables, contemporains et vraisemblablement issus du même atelier, subsistent à Saint-Maurice (Clohars-Carnoët), à quelques kilomètres au sud, ainsi qu´à l´abbaye de Langonnet (Morbihan), située à une trentaine de kilomètres au nord de Quimperlé. L´étude et le relevé des vestiges archéologiques encore en place permettraient sans doute de compléter les connaissances de ce site important.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2001

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Douard Christel

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

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Extrait du plan dit plan géométrique de la forest royale de Carnoet, par Jean-Baptiste Robert, géomètre, 1731 (A.N. N IV 1)
Extrait du plan dit plan géométrique de la forest royale de Carnoet, par Jean-Baptiste Robert, géomètre, 1731 (A.N. N IV 1)
© Inventaire général, ADAGP
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Colonne provenant de l'ancienne salle du château et remontée dans la forêt. Carte popstale, vers 1900 (A.D. Finistère, 1 Fi)
Colonne provenant de l'ancienne salle du château et remontée dans la forêt. Carte popstale, vers 1900 (A.D. Finistère, 1 Fi)
© Inventaire général, ADAGP
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Extrait du cadastre de 1824, section D3 (A.D. Finistère, 2 P 292)
Extrait du cadastre de 1824, section D3 (A.D. Finistère, 2 P 292)
© Inventaire général, ADAGP
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