Bourg
Le bourg de Huelgoat
Bretagne ; Finistère (29) ; Huelgoat ; Bourg
Parc Naturel Régional d'Armorique
Huelgoat
Bourg
En village
Temps modernes ; Epoque contemporaine
Moyen Age
Non loin d´un important oppidum des Osismes datant de l´Age du Fer (Camp d´Artus) s´installe, à l´époque médiévale, une place forte tenue par les seigneurs du Poher. Même s´il ne subsiste pas de vestiges de l´ancienne fortification (enceinte, château), le noyau ancien garde la mémoire d´une configuration héritée du passé, notamment l´actuelle place Aristide Briand, de forme rectangulaire régulière et des esquisses de faubourgs au nord et au sud du centre. La création, au 18e siècle, du lac artificiel avec pont-barrage par la compagnie des mines de basse Bretagne est en lien direct avec l´importance des installations industrielles (gisements de plombs argentifères de Locmaria-Berrien) alimentées en eau par des ouvrages situés sur le territoire de Huelgoat (canal supérieur). L´emplacement stratégique du lieu, l´activité administrative, commerciale et surtout industrielle (mines, carrières) vont longtemps de pair avec une évolution démographique favorable faisant de Huelgoat un lieu de foires et de marchés réputés. Le cadastre de 1836 reflète bien cette réalité, avec, au sud, l´ancien faubourg dominée par la chapelle Notre-Dame des Cieux située à l´extrémité de l´actuelle rue des Cieux, qui, avec la rue des Cendres au nord, forme l´axe le plus ancien correspondant aux antiques voies de communication. Plusieurs venelles, anciennes et étroites, donnaient accès aux jardins, champs ou vallées. Certaines subsistent, notamment rue des Cieux (venelle de Kerampoulzer, venelle de la fontaine Notre-Dame) et place Aristide Briand (venelle du Lac, au nord et sud de l´église, venelle de Carn Ar Guillou).Délimité par le site naturel du chaos granitique au nord et la chapelle Notre-Dame des Cieux au sud, le bourg a conservé sa structure linéaire, sans bâti en profondeur, dominé par une place centrale (actuellement place Aristide Briand). Conséquence des contraintes du site et de l´augmentation de la population, l´urbanisation se développe, à partir de 1850, d´abord le long de la route départementale 14 au sud, entre Kermaria et la Montagne, puis, ponctuellement, à l´est de la chapelle Notre-Dame des Cieux (maison et parc de la Retraite), le long du lac (rue du Lac et rue du Général de Gaulle) puis au nord, également long de la route départementale 14, en direction du hameau de Kervao (presbytère, gendarmerie). L´essor touristique, amorcé dès la fin du 19e siècle, est à l´origine de nombreux établissements hôteliers (plus d´une demi douzaine), alors que le bâti le long des rues des Cieux et des Cendres est en grande partie reconstruit ou modifié entre 1850 et 1910, tout comme les maisons autour de la place Aristide Briand. Au 19e siècle, plusieurs écoles existent au centre du bourg avant de laisser place, sous la Troisième République, aux grands établissements scolaires dont l´école communale de filles au Pouly. L´architecture hospitalière est représentée par deux édifices, la maison de retraite de Mont Le Roux, rue des Cieux, et l´ancien sanatorium construit dans l´entre-deux-guerres rue des Lauriers (vestiges). La construction individuelle de style pavillonnaire est présente à la périphérie du centre ancien (quartier du Pouly et Kermaria). L´urbanisation se poursuit depuis les années 1960-1970 : lotissement du Fao jouxtant la rive ouest du lac, à l´est de la rue du Docteur Jacq ainsi qu´autour de Toul ar C´hoat.
Site inscrit
Site des Monts d'Arrée (site pluricommunal). Site Inscrit : arrêté du 10/01/1966.
Propriété publique ; propriété privée
2009
(c) Région Bretagne ; (c) Conseil général du Finistère ; (c) Parc Naturel Régional d'Armorique
2009
Douard Christel
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35