Collège ; lycée
Jean Moulin
Collège et lycée Jean Moulin, 10 rue du lycée (Châteaulin)
Bretagne ; Finistère (29) ; Châteaulin ; du lycée (rue) 10
Parc Naturel Régional d'Armorique
Châteaulin
Du lycée (rue) 10
En ville
3e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle ; 1er quart 21e siècle
1956 ; 1958
Daté par source ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Doter la sous-préfecture de Châteaulin d'un établissement pouvant accueillir les élèves d'un vaste territoire, entre Quimper et BrestAu début des années 1950, les difficultés rencontrées par les élèves du Châteaulin et des communes situées entre Quimper et Brest, à trouver une place en internat dans les lycées de ces deux villes, conduisent la municipalité à réclamer la construction d'un établissement à Châteaulin. Le19 avril 1951, le Conseil municipal de Châteaulin décide d'acquérir un terrain à Toul ar Hoat afin d'y construire une annexe du lycée de Quimper. A la demande du ministère de l'Education nationale, qui considère que cette parcelle n'est pas appropriée et trop éloignée du centre-ville, la commune décide d'acheter un autre terrain, de 3 ha environ, à Plaç ar Foar. Le ministère accepte que la Ville lui cède ce dernier, à titre d'offre de concours, le 30 janvier 1962. Une grande qualité urbaine et architecturale due à l'architecte Raymond LopezLa presse locale (Ouest-France), fait état, le 1er octobre 1954, de la nomination de l'architecte en chef des Bâtiments Civils et Palais nationaux, Raymond Lopez, et de son adjoint M. Viot, pour conduire les travaux. L'article précise que les plans donnés par ces derniers ont déjà été approuvés par le Conseil général des bâtiments de France. Le plan-masse et le traitement architectural sont de grande qualité si bien que la revue L'Architecture d'Aujourd'hui en publie quelques plans et une description, dès 1957. Au cours des mêmes années, pour les internats du lycée de jeunes filles de Quimper (lycée Brizeux), Raymond Lopez s'est déjà en partie affranchi des normes strictes de l'éducation nationale pour réaliser une architecture moderniste. Elle l'est un peu moins ici, mais demeure des plus soignées (cf. rubriques description et illustrations). L'architecte d'opération est le brestois Jean de Jaegher.La première pierre est posée le 22 avril 1956 par Guy Mollet, Président du Conseil, Tanguy Prigent, ministre des anciens combattants et Hervé Mao, maire de Châteaulin, en présence de l'architecte. La première rentrée a lieu le 1er octobre 1958. Seul le premier cycle (de la 6e à la 3e) fonctionne alors, dans des conditions plus que précaires en début d'année, car les travaux ne sont pas achevés. L’inauguration officielle a lieu le 27 septembre 1959. Cette année-là ouvre le second cycle. Les effectifs augmentent vite, passant de 206 élèves, en 1958, à 511 en 1962, si bien que dès 1961 doivent être construite des baraques pour accueillir, entre autres, les cours d'histoire et géographie.Des extensions importantes des années 1980 aux années 2000.Plusieurs extensions sont réalisées en 1982-1984 (Sylvain Malisan, architecte), est construite une extension de l'externat, au sud de la parcelle.En 1989, les architectes Paul Ruelland et Michel Quéré, construisent un nouveau restaurant scolaire à l'angle sud-est du terrain à la suite d'un concours organisé par le Conseil général du Finistère. Ils lui donnent une extension en 1994. Ils aménagent, la même année, un CDI à l'emplacement des anciens réfectoires.En 2000-2001, les mêmes architectes réalisent une nouvelle extension au sud-ouest du lycée. Elle abrite des classes et le foyer des élèves.[Texte initial rédigé par Philippe Bonnet et Erwana L'Haridon, dans le cadre de l'opération d'inventaire topographique de Châteaulin, développé, en 2023, par Thierry Goyet, dans le cadre de l'opération d'inventaire thématique du patrimoine des lycées de Bretagne]
Ciment ; béton armé
Métal en couverture
Élévation à travées
Escalier de distribution extérieur ; escalier dans-oeuvre
Une présentation dans L'Architecture d'Aujourd'huiLa revue L’Architecture d’aujourd’hui, 1957, vol. 28, n° 70-74, p. XVII présente ainsi le projet d'origine."Cet établissement, destiné à recevoir 246 internes et 100 externes (...) est actuellement en cours de réalisation dans la région particulièrement pittoresque de la vallée de l'Odet [Sic ! il s'agit de l'Aulne], situé en amont de Châteaulin.Le programme fixé par le ministère de l'Education Nationale demandait la présence d'un externat mixte, des deux blocs d'internats garçons et filles, des services communs avec réfectoires et infirmerie, d'une administration et de différents logements.Le terrain, situé au sommet d'une colline légèrement en pente vers le Sud et le Sud-Ouest, a permis grâce à l'utilisation de la pente, de trouver : à un premier niveau : un bloc externat d'un rez-de-chaussée et de deux étages, orienté au Sud et abritant douze classes, dont six classes spécialisées selon les disciplines particulières aux garçons et aux filles avec, devant le bâtiment, une cour de jeux sensiblement horizontale ; à un second niveau, légèrement en contre-bas : l'entrée générale reliée au chemin départemental qui distribue, sous la surveillance du concierge : le bloc externat par un escalier et les deux blocs internat, les réfectoires ainsi que l'administration, par des circulations de plain-pied.Chacun des deux blocs d'internat est orienté sensiblement Est-Ouest et comporte à rez-de-chaussée trois études et un foyer, en étage les dortoirs avec sanitaires, cordonnerie, etc., soit : trois dortoirs de 40 lits sur trois niveaux pour les garçons et quatre dortoirs de 40 lits sur quatre niveaux pour les filles. Les extrémités Sud de ces deux bâtiments ont été réservées aux logements de fonction.Entre les deux bâtiments d'internat, un bâtiment courbe orienté au Sud donnant sur une seconde cour de jeux, abrite à rez-de-chaussée les réfectoires accessibles par une galerie couverte et à l'étage l'infirmerie divisée en deux parties pour garçons et filles situées de part et d'autre du logement de l'infirmière.A l'extrémité de ce bâtiment se trouve la cuisine et ses réserves ouvrant au Nord sur une cour de service indépendante également utilisée pour les accès à la chaufferie et aux garages de l'établissement.Le mode de construction adopté pour l'ensemble est l'ossature en B.A. avec planchers type ""Bourges"" et plafonnettes céramiques. Les murs des pignons et les soubassements sont réalisés en granit de Briec, les allèges sont en parpaings avec enduit lavé. La couverture est métallique, réalisée par des bacs d'aluminium. Les menuiseries extérieures sont en bois laissé apparent avec dormants et pièces d'appuis métalliques. Elles sont placées au nu extérieur de l'allège.""Il y a peu à ajouter à cette description, si ce n'est souligner que l'externat est desservi par des escaliers hors d'œuvre, que la cuisine comporte un élégant porte-à-faux, ou que les escaliers dans-œuvre des internats sont éclairés par des petits jours circulaires au calepinage très soigné...Les extensions postérieures à 1980 ont toutes été implantées au sud de cet ensemble qui a ainsi subi peu de modifications, si ce n'est l'important changement d'affectation des réfectoires et de la cuisine.Décoration au titre du 1% artistiqueLe lycée est décoré d'une sculpture en ronde bosse de Jean-Pierre Duroux (1926-2007) ainsi qu'une céramique monumentale de Xavier Krebs (1923-2013) présentées dans un dossier spécifique (IM29005708).Collections pédagogiquesLes lycée Jean Moulin possède des collections pédagogiques importantes, notamment en zoologie, qui restent à étudier.[Description réalisée, en 2023, par Thierry Goyet, dans le cadre de l'opération d'inventaire thématique du patrimoine des lycées de Bretagne]
Propriété publique
2013
(c) Région Bretagne
2013 ; 2023
Bonnet Philippe ; L'Haridon Erwana ; Goyet Thierry
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35