Station balnéaire
Station balnéaire de Carantec
Bretagne ; Finistère (29) ; Carantec
Pays de Morlaix
20e siècle
21e siècle
Le tourisme se développe sur Carantec après la guerre de 1870 pour plusieurs raisons : la beauté du site, au cœur de la Baie de Morlaix, la douceur du climat et le développement des moyens de communication. La construction de la route de la corniche, inaugurée en 1922, et du Pont de la Corde en 1927 a permis de désenclaver la commune. La première en direction de Morlaix, la deuxième en direction de Saint-Pol-de-Léon/Roscoff. L'installation de la ligne de chemin de fer Morlaix-Roscoff, faisant halte à Henvic à partir de 1910, favorisera également l'accès à la station.Ainsi le petit village agricole à l'urbanisation éparse se développe en bord de mer. La côte restée sauvage jusqu'à la fin du XIXe siècle se couvre peu à peu de villas et d'hôtels. Cet essor, initié au début du XXe siècle, se confirmera dans l'entre-deux-guerres, âge d'or du séjour touristique à Carantec. Sept plages accueillent les touristes toujours plus nombreux : le Port, la Grève Blanche, la Grève de Porspol, la Grève du Kelenn, la Grève de Penquer, la Grève du Cosmeur et le Clouët. Les quartiers du Port, du Kelenn et de la Grève Blanche deviendront les lieux privilégiés de la bourgeoisie morlaisien, puis parisienne. Le classement en ""station de tourisme"" par décret, le 31 août 1926, entérine sa vocation touristique. Ainsi, un petit pavillon sera construit place Général de Gaulle pour abriter le Syndicat d'Initiative, fondé en 1907 et anciennement Chambre d'Industrie.Les aménagements urbains et touristiques nécessaires se confrontent parfois à la volonté de préserver la beauté des lieux. L'hôtelier Joseph Charles s'était vu refuser la construction d'une buvette avec terrasse en bord de mer, jugeant qu'elle serait préjudiciable à la Grève du Kelenn.La plage du Kelenn, lieu de loisirs nautiques, accueille de nombreux équipements touristiques. Le Tennis-Club de Carantec y fait installer un plongeoir en 1931 qu'il cède immédiatement à la commune. À la demande de la Chambre d'Industrie Touristique, un plongeoir identique est construit à la Grève Blanche la même année. La cale de la plage du Kelenn, construite en 1911 par le Touring club de France pour la navigation de plaisance, sera restaurée en 1931. Un embarcadère est construit en complément, probablement dans les 1960. Cette plage bénéficie de l'installation de la première cabine de bain en 1925. D'autres suivront, dont certaines appartiendront à des hôtels. Des jeux de boules et de tennis sont aménagés par Joseph Charles au cœur d'un espace encore très boisé.Afin de réguler le flux de visiteurs, la commune s'occupe également de l'aménagement de voies et axes de communication. L'attrait de la Grève Blanche incitera la municipalité à aménager la rue François-de-Kermenguy, qu'elle acquière auprès de l'entrepreneur Edmond Pouthier en contrepartie du sentier littoral. Ce dernier aura également la charge de la construction et de l'entretien de l'escalier menant à la grève depuis cette rue. De même, le chemin d'accès à Porspol est tracé grâce au don de M. Vuibert (propriétaire et maître d'ouvrage de la Villa Goarem Goz) d'un terrain et d'une somme de 250F.Après la Seconde Guerre mondiale, le tourisme ""bourgeois"" évoluera vers un tourisme plus ""prolétaire"" et donc un changement de pratiques. Les hôtels seront abandonnés au profit des campings (camping de Méneyer, de la Chaise du Curé, des Mouettes) ou d'hôtels moins haut de gamme.Aujourd'hui les campings des Mouettes et des Hortensias ont été agrandis, trois nouveaux trous de golf ont été créés et la base nautique du Kelenn a été améliorée.
2016
(c) Pays de Morlaix ; (c) Région Bretagne
2016
Perrine Céline
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