Port-abri, Pors Tarz (Primelin)

Dénomination de l'édifice

Port

Titre courant

Port-abri, Pors Tarz (Primelin)

Localisation

Bretagne ; Finistère (29) ; Primelin

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Cap Sizun

Canton

Pont-Croix

Lieu-dit

Pors Tarz

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1891 ; 1923

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source

Description historique

Signalée sur les cartes marines des 17e et 18e siècles, l’anse de Pors Tarz est depuis longtemps appréciée des marins pêcheurs du fait de son accès relativement facile par la côte. Protégée naturellement des vents dominants, elle propose un abri de choix pour leurs embarcations et est pourvue d’une petite fontaine d’eau douce.Les paysans des villages alentour la fréquente également pour y récolter le précieux goémon, abondant dans la crique, qui servira à amender leurs champs et à fabriquer les pains de soude vendus à Audierne.En 1885, seize unités de pêche traquant langoustes et araignées fréquentaient le mouillage, mais un violent coup de vent en détruisit quinze d’entre elles. La nécessité d’effectuer des travaux devint urgente et en 1891 furent construites une jetée à l’entrée est de l’abri ainsi qu’une cale avec plateforme et treuil de hissage au fond de la crique. Ces aménagements seront améliorés en 1923 avec le rehaussement du terre-plein. Notons que la construction d’une seconde jetée a été entreprise, côté est de la crique, devant la jetée existante, mais n’a pas été achevée. On observe encore aujourd’hui ses soubassements lorsque la mer est basse.

Matériaux du gros-œuvre

Granulite

Commentaire descriptif de l'édifice

Situé à moins d’un kilomètre au sud du bourg de Primelin, entre la plage du Trez Goarem et la pointe du Castel, le site de Pors Tarz peut sembler être un havre de paix par beau temps. Mais son nom (port des brisants) prend tout son sens les jours de tempête. Largement exploitée par les habitants de la commune, cette anse abrite un port-abri, un vivier ainsi qu’une série d’aménagements liés à la récolte du goémon.Le port-abri.Les aménagements relatifs au port sont peu nombreux. Il s’agit avant tout d’un mouillage avec, en cas de coup de vent, un terre-plein muni d’un treuil de hissage pour mettre les bateaux à l’abri. Pour faciliter la manœuvre, on y trouve aussi une petite cale en moellons précédée d’une courte digue d’une dizaine de mètres accessible par un escalier taillé en partie dans la roche. (Notons que le treuil est toujours en place en 2019).Le port est également pourvu d’une fontaine d’eau douce située au fond du terre-plein. Celle-ci, appelée Saint-Primel, est intégrée à un muret de pierres sèches et servait très probablement pour le ravitaillement des bateaux s’apprêtant à affronter le raz de Sein.Le vivier.Le vivier à proprement parler est constitué d’un tunnel et de deux séries de bassins à l’air libre taillés dans la roche et maçonnés. Ceux-ci sont protégés des assauts de la mer par de puissants murs en moellons de granite (allant jusqu’à 3 mètres d’épaisseur à certains endroits) qui en font le tour.Des vannes ont été aménagées au sud et à l’ouest de façon à contrôler le niveau de l’eau dans les bassins.Dans l’enceinte se trouvent plusieurs bâtiments dont l’ancienne maison des gardiens (?), près de la grille d’entrée, la maison moderne au nord et un hangar qui abritait le matériel.La récolte du goémon.Trois types d’ouvrages témoignent de cette activité qui fut très importante sur le site : les fours de brûlage, les murets de soutènement façonnés à flan de falaise et les vestiges de mâts de levage appelés ici « vir a vod ».Nombreux sont les fours de brûlage qui ont disparu faute d’usage et d’entretien. Cependant, trois d’entre eux ont pu être observés en 2019. Deux ont été comblés mais le troisième est encore bien visible à l’est des viviers, bien qu’envahi par la végétation.Il s’agit de fosses de forme rectangulaire creusées dans le sol en bord de mer longues de 6 à 8 mètres, larges de 0,60 à 0,70 mètres et profondes de 0,50 à 0,60 mètres. Leurs parois ainsi que leur fond sont dallés de pierres plates et lisses jointées entre elles avec de l’argile.Les murets de soutènement érigés au sommet des falaises sont en pierre sèche et servent à créer une surface plane pour faciliter l’établissement de mâts de levage et empêcher les algues de retomber une fois montées. Plusieurs murets de ce type sont encore visibles aujourd’hui en périphérie de l’anse de Pors Tarz dont certains sont remarquablement conservés.Le système utilisé à Pors Tars, comme dans le reste du Cap-Sizun lorsqu’il s’agit de monter le goémon sur les falaises, consiste en un mât en bois fixé à une ou plusieurs pierres dressées au sommet duquel est positionné un câble. De ces mâts, il ne reste aujourd’hui que deux pierres dressées positionnées en bord de falaise sur le côté ouest de la crique à 100 mètres l’une de l’autre.

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique ; propriété privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2019

Copyright de la notice

(c) Région Bretagne ; (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz

Date de rédaction de la notice

2019

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Serre Fabien

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35