Quai
Organeau ; bollard ; échelle ; défense d'accostage ; ponton
Quai de la Santé, puis quai Commandant Malbert, port de commerce (Brest)
Bretagne ; Finistère (29) ; Brest ; Malbert (quai )
Bretagne
Brest Centre
Malbert (quai )
Bâti dense
3e quart 19e siècle
3e quart 20e siècle
Dès 1945, des travaux ont été réalisés en urgence pour stabiliser le quai en partie détruit par des mines posées par les Allemands à intervalles réguliers le long des infrastructures portuaires ; les bombardements anglais et américains ayant aussi apporté leur lot de destruction. Ainsi, depuis 1945, des perrés provisoires stabilisent le terre-plein de 1860-1865. Le 4 juin 1956, le service finistérien des Ponts et Chaussées (arrondissement de l'Ouest ; ingénieur Piquemal) lance la procédure de marché par appel d'offres pour la reconstruction de la partie nord (60.20m) du quai ouest du 1er bassin du port de commerce de Brest ; la partie sud (154.70m) du quai ayant fait l'objet d'une première phase en 1954. Différents documents contenus dans les notes de calcul (bureau d'études A. Hestaux 20/12/1956) précisent l'implantation des pieux, le coffrage de la dalle, le ferraillage des poutres et dalles et autres indications concernant la surcharge envisagée (tonnes/m²). Les plans ont été dressés en juillet 1954 par l'entreprise parisienne ANT. Levaux et fils. Les pieux en béton armé ont été coulés et implantés (degrés différents) selon les recommandations des Ponts et Chaussées incluses dans le marché public. Les photographies de 1956 du suivi de chantier de la seconde phase sont les témoins de cette mise en œuvre. Chacune des parties reconstruites est séparée par un joint et prend appui sur les vestiges des fondations du quai poids de 1862.Quai longtemps essentiel à l'activité du port de commerce de Brest (avant que le port ne se développe dans les années d'après-guerre vers l'est de la rade), le quai Malbert, anciennement quai de la Santé, a nécessité des adaptations structurelles pour répondre à la hausse du trafic et du tonnage des navires. Plusieurs opérations de dragage au cours du 20e siècle et un nouvel appontement en béton armé, en 1931, prolongé en 1932, ont permis au quai de conserver ses fonctions d'accostage, de déchargement et de stockage sur quai pendant plusieurs décennies. Le rapport de l'ingénieur M. Coyne du Service des Ponts et Chaussées du Finistère (arrondissement de l'Ouest), daté du 28 juillet 1924, précise en ces termes le besoin de modernisation du quai de la Santé après 60 ans d'existence."Par délibération du 31 janvier dernier la Chambre de commerce de Brest a signalé les dangers que font courir aux navires les blocs de fondation des quais du Port de Commerce de Brest et a demandé que les mesures soient prises pour assurer la sécurité des bâtiments accostés dans le port.Les quais du port de commerce de Brest ont été construits de 1862 à 1875, avec une largeur de vue et une prévoyance dont il faut rendre hommage à leurs auteurs, puisqu’ils ont pu remplir depuis cette date –sans retouche et sans maniement d’aucune sorte- le rôle qui leur avait été assigné il y a plus de 60 ans.Tel le port, en effet a été construit à l’époque pour satisfaire aux exigences d’un trafic annuel de 180 000 tonnes, tel nous le retrouvons aujourd’hui capable de faire face à un tonnage annuel de 650 000 tonnes y compris le bornage auquel tout un bassin –le 3e et une bonne part du 1er -sont affectés.Il va sans dire que c’est n’est pas sans quelque mal que les bateaux et surtout les marchandises trouvent à se caser en période de trafic intense spécialement lorsque l’importation des vins reprend de l’activité – d’octobre à février de chaque année. L’exiguïté des terre-pleins qu’on laisse aliéner pour la plus grande part – et envahir par des bâtisses qui ne présentent aucun intérêt pour le trafic maritime et la vie du port, porte la plus grande gêne dans les opérations de débarquement et de stockage à quai des marchandises. C’est en rusant constamment avec la difficulté et en autorisant le stockage jusque dans les rues que le Service du port parvient à prévenir ou à résoudre les incessants conflits qui naissent entre les usagers.Les quais eux-mêmes ne sont pas à l’abri de toute critique. S’ils ont pu pendant longtemps, avec leur mouillage théorique de 6.50m à 7.50m, servir à l’accostage des plus grands navires connus, il faut reconnaître qu’ils ont fait leur temps. Les moyens et forts cargos actuels atteignent ou dépassent 8m de calaison – c’est plus qu’il n’en faut pour leur interdire en vive-eau, l’approche des quais du port […]""L'infrastructure réalisée en 1931 et 1932 se composait de la façon suivante : 2 files de pieux , l'une verticale du côté du bassin, l'autre inclinée du côté du quai-chaque pallée transversale comportant un pieu droit et 2 pieux inclinés- l'appontement ne repose donc pas sur le quai et a sa stabilité propre ; 112.50m de long ; 5.25m de large ; mouillage franc, côte -7m ; prolongé de 31.5m en 1932. Ce nouvel ouvrage portuaire permet donc en 1932 d'accueillir des navires de 170m de long pour 7m de tirant d'eau dans des conditions de sécurité qui n'étaient plus assurées en raison de l'inadaptation des infrastructure (profondeur, écueils le long du quai, profil de quai à 3 redans).
Gneiss ; moellon
Quai poids complété ou remplacé, selon les désordres, par empiétement : dalle (coffrée) sur pieux.En partie nord : béton, 450kgr de ciment de classe 250/315 par m3 mis en œuvre et donnant une résistance à la compression de 280kgr/cm² à la mise en service ; acier doux, acier TOR (cranté).Reconstruction en plusieurs tranches : partie nord et partie sud (pilotes)La quai Malbert est actuellement divisé en plusieurs zones fonctionnelles :-quai du baliseur d'une longueur de 95m (interdit d'accès au public) : quai maçonné début 20e siècle, réparé en urgence en 1945, puis refait entièrement en 1955 par la création d'un rempiètement, au devant de l'ancien quai (mur poids) ; le rempiètement consiste en un front de quai en maçonnerie (+2.75 à l’arase du quai (+8.50m) reposant sur l'ancien quai et sur une file de pieux inclinés et ancrés dans le rocher -7.50 (fondations) ; le rempiètement est constitué d'un cadre en béton armé ; habillage en maçonnerie ; rôle accostage et amarrage avec installation de 2 DAC (ducs d'Alble d'accostage) pour le bateau de servitude des Phares et balises ; terre-plein créé à usage de stockage et manutentions des chaînes.-zone dédiée à l'"Abeille Bourbon"" : quai réalisé en 1955 au devant d'un quai poids maçonné (1865) par rempiètement en béton armé (dalle béton armé fondée sur poteaux béton=pieux de 55cm de diamètre) ; zone accessible au public, très fréquentée (promenade, parking) ; zone de terre-plein revêtement en enrobé.-Zone d'accueil de la ""Recouvrance"" : Soutènement arrière mur maçonné poids historique fondé sur blocs béton reposant sur assise en enrochement (CM -7.50m) ; rempiètement dalle béton armé fondée sur poteaux béton (pieux) ancrés dans le rocher dont la côte est variable. Poutre de couronnement (+8.50 ; +2.50m)-zone Pilotage : même description ; accueille les Pilotes du port de Brest.Le bâti du Quai Malbert est composé d'immeubles (bureaux et logements) de hauteur variée, hangar (chantier du Guip) et de l'ancienne capitainerie. A l'extrémité sud se trouve les bâtiments des Phares et Balises.
Site patrimonial remarquable
Propriété de la région
2020
(c) Région Bretagne
2022 ; 2023
L'Haridon Erwana
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35