Présentation de la commune de Lopigna
Corse ; Corse-du-Sud (2A) ; Lopigna
Cruzini-Cinarca
Si l'histoire du peuplement du territoire de Lopigna est encore mal connue, la présence du castellu d'Alsivisu - dont la mouvance pouvait recouvrir, en tout ou partie, les communes de Lopigna, Arro et Rosazia - témoigne du début de la période féodale, avant que cette localité ne soit intégrée à partir du courant du 14e siècle à la vaste seigneurie de Leca. Mentionnée par Mgr Giustiniani dans son ouvrage "Dialogo nominato Corsica", paru en 1531, comme l'un des huit lieux habités de la piève de Cinarca, cette communauté, annexe de la paroisse d'Arro, est érigée en commune en 1790. Sa population, composée de 38 feux en 1537 d'après le registre des tailles, est formée de 239 habitants en 1768, 289 en 1800, 470 en 1851 et 579 en 1881, son seuil le plus élevé. Elle ne cessera ensuite de décroître pour passer de 532 habitants en 1906 à 274 en 1954 et atteindre son seuil le plus bas en 1982 avec 101 habitants. Cette tendance semble se stabiliser dans les années 1990 jusqu'à 2007 où l'on compte 108 habitants. A la fin du 18e siècle, la culture céréalière occupe une grande place parmi les productions agricoles (44 % du territoire). On compte également 19 hectares de vigne. Les oliviers et les châtaigniers n'apparaissent qu'au 19e siècle : en 1844 les premiers occupent près de 6 hectares et les derniers près de 42 hectares. En 1970, alors que les céréales et la vigne ont disparu, on trouve encore 8 ha d'oliviers et 46 de châtaigniers. Les jardins et vergers sont estimés à 57 ha. Trois moulins à farine sont en activité en 1809, cinq en 1860 et deux au début du 20e siècle. Deux moulins à huile sont attestés au cours de la deuxième moitié du 19e siècle et deux autres au début du 20e siècle. Un four à briques et un four à tuiles sont mentionnés en 1846. Une forge est construite en 1880.
Formant l'une des treize communes du canton du Cruzini-Cinarca, celle localité s'étend sur 1953 hectares. Elle est délimitée à l'ouest par le ruisseau d'Elbica, au nord par le fleuve du Cruzini, au sud et au sud-est par une ligne de crêtes dont le plus haut sommet culmine à 1039 m à la Punta Peccuraghja. Le village, établi entre 315 et 387 m d'altitude sur les flancs nord-est de la Punta Alsivisu, domine la vallée du Cruzini dont il constitue la porte d'entrée depuis la Cinarca. Il est composé de deux noyaux anciens à l'habitat groupé, structure déjà apparente sur le Plan terrier dressé en 1791 : l'un, Bigliani, structuré de manière concentrique autour de l'église, et l'autre, Sant'Eliseo, établi un peu plus bas. A ceux-ci s'ajoutent les écarts de Taja et Cruica.
2008
© Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse
2010
Bernard Guillaume ; Fideli Marie-Antoinette
Présentation de la commune
Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc - 20000 Ajaccio - 04.95.10.98.22/04.95.10.98.23