Ancienne usine d'acide gallique

Dénomination de l'édifice

Usine

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Usine d'acide gallique

Titre courant

Ancienne usine d'acide gallique

Localisation

Corse ; Haute-Corse (2B) ; Penta-di-Casinca

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Castagniccia

Lieu-dit

Folelli

Références cadastrales

1982 A7 555, 1078

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Fium' Alto (le)

Partie constituante non étudiée

Atelier ; entrepôt industriel ; mur de clôture

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1894 ; 1905

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

En 1894, la Société Anonyme de Champlan, fondatrice de l'établissement de Campo Piano (commune de Pruno), acquiert des terrains à Folelli, au lieu-dit Chiappatello et fait ériger une nouvelle usine d'acide gallique comprenant notamment "une fabrique de produits chimiques, un atelier de menuiserie, un laboratoire". Dirigée par l'ingénieur civil Lucien Lemaître, cette unité d'exploitation, située à proximité de la voie ferrée, bénéficie d'une zone d'approvisionnement élargie (châtaigneraies de la Castagniccia, du Niolu, des régions de Vezzani, de Venaco, de Vico, de Zicavo, de Bastelica) et de frais de transport réduits. Elle produit annuellement environ 4 500 tonnes d'acide gallique. En 1905, elle est complétée par l'installation d'une tonnellerie mécanique d'une capacité de production de 20 à 25 000 fûts par an. La société se développe : son capital est porté à 800 000 F en 1906. Au sein de son conseil d'administration, figurent des notables bastiais (les négociants Damei, Jérôme Emmanuelli...) ou encore Antoine Vittini, propriétaire à La Porta. Son expansion est confirmée en 1907 par la reprise des usines de Barchetta et de Villafranca (Turin), fondée avec le concours financier des banquiers ajacciens Bozzo-Costa. Elle se poursuit au cours des années suivantes, comme en témoigne la construction, sur le site de Folelli, de nouvelles dépendances entre 1914 et 1920. En 1922, l'usine de Folelli est vendue à la "Compagnie Française d'extraits tinctoriaux et tannants du Havre". Cette société anonyme au capital de 15 000 000 F reprend, de 1930 à 1932, dans un contexte de crise économique, plusieurs sociétés concurrentes : "Coèz, Jules Siegfried Fils et Cie", "Dubosc Frères, Oesinger et Cie", "Alp. Huillard et Cie", "Loutrel et Champy" et "Meissonnier". En 1935, est créée la Société de Champlan et de Folelli, au capital de 4 000 000 F, pour gérer les usines de Folelli et Barchetta. Au début des années 1950, cette société devenue la "Société de cellulose et des tanins corses", filiale de la société des tanins Rey fait procéder à de nouveaux aménagements. En 1956, l'établissement de Folelli ferme ses portes en raison de l'effondrement de la demande d'acide gallique produit à partir du châtaignier.

Matériaux du gros-œuvre

Ciment ; fer ; schiste ; moellon ; enduit ; brique

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; tôle ondulée

Typologie de plan

Plan régulier en U

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; turbine hydraulique ; énergie thermique ; produite sur place ; machine à vapeur à piston

Commentaire descriptif de l'édifice

Cet ensemble industriel, partiellement conservé, comportait un bâtiment de production élevé sur un plan régulier en U et une barre d'ateliers située en bordure du Fium'Alto. A la veille de la seconde guerre mondiale, l'usine comptait douze autoclaves (dont 6 provenaient de la S.E.U.M. à Corbehem), un appareil triple effet provenant des ateliers lyonnais Bonnet-Spazin, une machine à vapeur de 140 CV, une turbine de 50 CV, un atomiseur destiné à la production d'acide gallique en poudre. Au lendemain de la guerre, un nouvel équipement hydraulique est mis en place. Il s'agit d'une turbine de marque Joseph Fournier - Ateliers de Montchat, 1 rue saint-Isidore, Lyon.

État de conservation (normalisé)

Désaffecté

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1999 ; 2005

Copyright de la notice

© Collectivité Territoriale de Corse ; © Inventaire général

Date de rédaction de la notice

1999 ; 2006

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07