Carrière
Carrière de péridotite serpentinisée
Carrière de "Verde stelle" ; carrière de Marcolino
Carrière de péridotite serpentinisée dite carrière de "Verde stelle", dite carrière de Marcolino
Corse ; Haute-Corse (2B) ; Ersa
Capobianco
Saverto Sevandinati
Isolé
1ère moitié 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle
Exploitée au cours de la première moitié du XIXe siècle par la famille Staggi, cette carrière de péridotite serpentinisée dite "Verde Stelle" est acquise en 1871 par le marbrier bastiais Joseph Lucciani. Cette exploitation, essentiellement consacrée à la production de matériaux de construction, est récompensée lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1878 par le premier prix de Marbrerie Française. En 1880, Joseph Lucciani cède à son cousin Jacques Lucciani ses propriétés et droits sur plusieurs carrières, parmi lesquelles celle de "Verde Stelle". En 1883, celui-ci revend la carrière à son beau-frère Pierre-Louis Santini, établi à Bastia. En 1888, ce dernier la loue aux industriels Louis-Napoléon Mattei et Arthur Castell-Southwell pour une durée de cinq ans. Ce bail est renouvelé en 1893, assorti d'une promesse de vente. Les Mattei en deviendront propriétaires au cours des années suivantes. Dans les années 1920, François Mattei, cousin, gendre et associé de Louis-Napoléon, fait établir un plan d'exploitation de la carrière précisant les effectifs nécessaires à sa mise en valeur (deux carriers et tailleurs de pierre, quatre ouvriers chargés du chargement des blocs extraits, deux du transport) et les équipements (deux palans doubles, deux chariots à six roues, un camion et deux grandes bigues). Cette valorisation est conduite sous sa direction pendant une dizaine d'années. C. H. Hutchinson, gérant de la "Sociétà marbre in blocks and Sawn Carrara", figure parmi ses clients. En 1932, François Mattei loue la carrière à Orlando et aux frères Dinelli, fils de Romulus, industriel de Pietrasanta (Toscane). Ces derniers renoncent rapidement à cette exploitation en raison d'une situation économique défavorable. Quelques années plus tard, elle est confiée sans plus de succès à d'autres industriels de Carrare. En 1955, François Mattei la concède à son beau-frère, l'ingénieur Georges Flach. Une nouvelle fois, cette reprise est sans lendemain. Les matériaux extraits ont été utilisés dans de nombreuses constructions du nord de l'île, notamment du Cap Corse. Ils ont également donné lieu à des exportations, principalement vers l'Angleterre.
Carrière exploitée à ciel ouvert.
Vestiges
Propriété privée
2004
© Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse
2005
Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette
Dossier individuel
Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07